9 décembre 2021 – Une renaissance française
Unité Laïque célèbre avec espoir et confiance le 116e anniversaire de l’une des plus grandes lois jamais votées dans notre pays, qui a modelé la France pour le meilleur.
Le 9 Décembre 1905, après cent-dix années d’interruption et trente-cinq d’un travail acharné des Républicains, la France rejetait le joug clérical, accomplissant ainsi le programme que Gambetta avait fougueusement énoncé, déclarant à la Chambre des députés : « le cléricalisme, voilà l’ennemi ».
Il ne s’agissait pas plus pour lui que pour ses successeurs qui votèrent la loi de Séparation des Églises et de l’État, de traquer la foi, de sonder les reins et les cœurs et d’interdire aux croyants de s’entourer des secours de la religion. Il s’agissait bien au contraire de donner à chaque citoyen les moyens de sa liberté de conscience. Il s’agissait de libérer les esprits et les corps de l’emprise totale des clergés et des cléricatures sur la vie des hommes et des femmes de notre pays.
Quarante ans plus tard, en retrouvant la liberté après quatre ans de nuit nazie et de compromission pétainiste, les Français réaffirmèrent leur confiance dans la République. Ils abreuvèrent leur soif inextinguible d’émancipation en inscrivant la laïcité à l’article 1er de la Constitution.
En 2021, à l’aube d’une campagne présidentielle qui doit décider de l’avenir politique de la France, à un moment de grand trouble et de conscience partagée du déclassement de notre grande nation, il est temps de réaffirmer la puissance libératrice de la laïcité, qui nous protège tous de la police des âmes et des mœurs. Cette police que la « liberté religieuse » exerce sur les êtres humains en liquidant la liberté de conscience. Et ce bouclier abrite aussi ceux qui ne comprennent plus son efficacité.
Certains voudraient nous convaincre que la France est autre chose que la République et la souveraineté du peuple uni. Ils sont prêts pour cela à convoquer la culpabilité du capitaine Dreyfus et l’innocence de Philippe Pétain. À ceux-là comme à ceux qui seraient tentés de les écouter, nous dédions aujourd’hui cette modeste plaque commémorative qui en trente-six mots, remet au centre du village la belle figure de Marianne libérée, de Marianne émancipée.
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