Unité Laïque
« Il est de notre devoir de faire preuve d’unité, de fraternité et de courage. » – Le Journal du Dimanche

Discours de Mickaëlle Paty devant plus de 4 000 maires lors de la session plénière de clôture
du congrès de l’association des maires de France. Fiers d’être à ses côtés.

« Le 12 juin dernier l’association Unité Laïque présidée par Jean-Pierre Sakoun a lancé une
initiative nationale à laquelle j’apporte tout mon soutien. »

13 novembre 2015 – 13 NOVEMBRE 2023 – LE FANATISME ISLAMISTE CONTINUE DE TUER

Le 13 novembre 2015, les tueries islamistes qui endeuillaient la France depuis plusieurs années prirent un autre tour, celui du crime de masse. Au Bataclan, sur les terrasses des cafés et à Saint-Denis, cent trente morts et quatre cent treize blessés ensanglantaient le chemin de criminels islamistes se réclamant de Daesh.

Ce drame venait après l’errance assassine de Toulouse et Montauban, qui vit, du 11 au 19 mars 2012, un fanatique radicalisé tuer des soldats de la République et, pour la première fois depuis 1944 sur le sol français, des enfants juifs. Il venait après les 7, 8 et 9 janvier 2015 et la froide exécution des journalises de Charlie, des policiers dans les rues et des Juifs – encore – de l’Hypercasher.

Lire la suite
Guillaume Meurice, l’ombre portée de Philippe Henriot.

Lettre ouverte à Mmes Sibyle Veil, présidente de Radio France et Adèle Van Reeth, présidente de France Inter.

Le 29 octobre 2023, M. Guillaume Meurice, humoriste « officiel » de France Inter, a franchi lors de son émission « Le moment Meurice », toutes les limites de l’indignité.

Le 7 octobre 2023, le Hamas, qui gouverne le territoire de Gaza depuis 2006, a accompli le pire acte d’inhumanité répertorié depuis les massacres perpétrés par les Hutus au Rwanda, avec une cruauté barbare que même les assassins de la Shoah par balle n’ont pas égalée. La réplique israélienne, légitime et justifiée, a été retardée de trois semaines pour permettre aux populations gazaouies de se replier, ce que cette organisation terroriste les empêche de faire. Les Israéliens, quels que soient leurs dirigeants actuels, sont des démocrates et le démontrent dans la rue depuis des mois. Ils sont en arme depuis soixante-quinze ans pour éviter l’anéantissement que leur promettent les organisations terroristes et les pays arabo-musulmans du Proche et du Moyen-Orient, car pour eux il n’y aurait qu’une seule défaite. Les mensonges du Hamas sont désormais avérés et aucun des chiffres de victimes produits par ces fanatiques n’est crédible.

Lire la suite
13 OCTOBRE 2023 – 16 OCTOBRE 2020 – SAMUEL PATY, MARTYR PRECURSEUR

Ce vendredi 13 octobre 2023, jour de la prière musulmane, décrété « jour de rage » par les tortionnaires terroristes du Hamas, en Israël, mais aussi en interpellant les musulmans du monde entier, l’irréparable s’est de nouveau produit. Un fanatique musulman, un Tchétchène fiché S, s’est introduit dans la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras où il a égorgé au cri de Allahou Akbar un enseignant du lycée et a blessé plusieurs autres personnes.

L’islamisme est un cancer que nos sociétés démocratiques doivent éradiquer sans pitié si nous voulons continuer à vivre libres.

Plutôt que de s’attaquer aux fondements de notre république indivisible, démocratique, laïque et sociale, nos dirigeants feraient mieux de s’appuyer sur la puissance de cet idéal et de le renforcer par tous les moyens possibles. Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons tous ensemble, citoyens français de toutes origines et de toutes opinions, à vaincre ce nazisme du 21ème siècle qui s’attaque comme toujours aux juifs, aux femmes, aux enseignants, aux homosexuels, aux libertés publiques et qui tente par tous les moyens d’imposer la peur, l’autocensure, les règles obscurantistes et insoutenables de la charia.

Ces agissements criminels se font désormais avec l’aide consciente ou inconsciente de certaines institutions, internationales, européennes et mêmes françaises, au nom d’une vision dévoyée et victimaire des droits des individus et avec le lamentable soutien de partis qui se disent de gauche, mais qui ont choisi aujourd’hui cyniquement la voie du déshonneur pour atteindre un pouvoir qui, espérons-le, leur échappera toujours.

Unité laïque présente ses condoléances les plus sincères aux familles et aux proches de toutes les victimes de ces actes innommables et demande que les mesures les plus fermes et les plus sévères soient prises contre tous les foyers de la haine islamiste qui gangrènent notre pays.

Télécharger le communiqué en PDF

Entendez-vous, en Iran, le bruit sourd du mur de la peur qui se fissure ?*

*Mots écrits par Narges Mohammadi le 16 septembre 2023, jour anniversaire de la mort de Mahsa Amini, avant de brûler symboliquement son foulard dans la cour de la prison d’Evin, où elle est détenue.

Le vendredi 6 octobre 2023, l’Iranienne Narges Mohammadi a reçu le prix Nobel de la paix. Le comité récompense « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous ».

Cette combattante qui ne plie pas, ne rompt pas, depuis vingt ans, enchaînant les peines de prison iniques infligées par les enturbannés intégristes iraniens, est une héroïne qui nous montre le chemin de l’émancipation.


Comme nous l’écrivions il y a trois semaines dans notre tribune publiée par Marianne (« Nous devons nous opposer à l’offensive généralisée de l’islam intégriste contre la liberté des femmes » (marianne.net)), en rappelant les mots de l’actrice iranienne Golshifteh Farahani (« Libérer sa chevelure est un geste symbolique sans précédent. Le voile est la base de l’oppression islamique sur la femme. S’il tombe, le reste s’effondrera »),  Narges Mohammadi ne se bat pas, comme voudraient nous le faire croire en France les islamistes et leurs idiots utiles, pour un hypothétique « droit » de porter ou de ne pas porter le hidjab.

Elle se bat pour faire tomber la théocratie islamique iranienne, qui, comme tous les pouvoirs islamistes dans le monde, en France et ailleurs, utilise le voilement des femmes comme le premier pas indispensable à leur soumission et à leur retrait du monde, à la séparation des musulmans du reste des peuples parmi lesquels ils vivent.

Unité Laïque soutient en Iran, en Afghanistan, en France et partout où il se déploie, le combat des femmes soumises au joug islamiste et intégriste, pour recouvrer ou conserver leur liberté.

Unité Laïque organise, le 23 novembre 2023 un café laïque sur la situation et le combat des femmes iraniennes. Découvrez nos invités et inscrivez-vous dès à présent en suivant ce lien : Femmes, vie, liberté. Où en est la lutte des femmes iraniennes ? – Unité Laïque (unitelaique.org).

Télécharger le communiqué en PDF

Honorer Samuel Paty, aider l’école.

Pour commémorer l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020 par un terroriste islamiste, Mickaelle Paty, sa sœur, organise une soirée-débat en partenariat avec le magazine Marianne et Unité Laïque, avec le soutien de nombreuses associations laïques, dont le MPCT, Egale, la LDIF et Le Chevalier de La Barre.
Pour réagir, alerter et réfléchir face aux violences et menaces au sein des écoles, collèges et lycées.

Cet événement aura lieu le
lundi 16 octobre 2023, de 19h30 à 23h00,
au Théâtre de l’Œuvre, 55 Rue de Clichy 75009 Paris.

Avec la participation exceptionnelle de Mickaelle Paty et de Natacha Polony et avec Guillaume Bigot, Sonia Mabrouk, Fatiha Boudjahlat, Delphine Girard, Marylin Maeso, Jean-Pierre Obin, Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité laïque, et Stéphane Simon.

Venez nombreux !

Inscription obligatoire – Tarif 19€ (frais de location du Théâtre de l’Oeuvre).
Pour s’inscrire : https://www.billetweb.fr/honorer-samuel-paty-aider-lecole

Lire ici l’interview de Mickaelle Paty dans Marianne à l’occasion de l’événement :
Mickaëlle Paty : « Nous ne sommes pas dans l’après Samuel Paty mais dans le pendant » (marianne.net)

Un homme libre – 18 septembre 1973 – 16 octobre 2020

Il y a cinquante ans aujourd’hui, naissait un homme comme les autres, « fait de tous les hommes et qui les vaut tous ».

Elevé dans une famille aimante d’enseignants laïques et républicains, il choisit ce métier que l’on ne peut bien faire que si l’on croit « à la justice, ici-bas et concrète », si l’on se sent porteur de la mission obscure et essentielle d’élever les jeunes gens vers la liberté de conscience et de leur offrir les moyens de l’émancipation.

Toute sa vie, sans bruit mais avec constance, assuré de porter la voix de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale, Samuel Paty a œuvré.

Ce sont ces qualités, héroïsme du quotidien, honnêteté, beauté intérieure, qui lui ont coûté la vie, dans les plus atroces des circonstances.

Le 18 septembre 1973, naissait Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 par un islamiste barbare et ses complices, guidés par la haine de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, de la laïcité.

Unité Laïque est solidaire de sa famille et soutient sans réserve le combat de Mickaelle Paty, sa sœur, pour le rétablissement d’une instruction publique émancipatrice et pour la mémoire de Samuel, au nom de son combat pour la liberté de conscience et d’expression.

Unité Laïque s’honore de porter, avec Mickaelle Paty, l’initiative « Honorer Samuel Paty – Honorer la République ». Honorer Samuel Paty – Unité Laïque (unitelaique.org)

Télécharger le communiqué en PDF

Faut-il interdire l’abaya ?

Nathalie Heinich, sociologue, directrice de recherche au CNRS, membre du CA d’Unité Laïque, nous a aimablement transmis pour publication la version longue de l’article qu’elle a publié dans « Réforme », revue des protestants de France, en regard de la réponse – dont on connait hélas déjà le contenu avant même de l’avoir lue, de Jean Baubérot à la même question.

           Oui, bien sûr, il fallait interdire l’abaya : on attendait cette décision depuis au moins un an. Et ce pour au moins quatre raisons.

Premièrement, le port de l’abaya dans les établissements scolaires est tout sauf isolé, contrairement à ce que prétendent les naïfs, les mal informés, ou les idiots utiles de l’islamisme. Selon Iannis Roder on a vu des lycées avec 150 à 200 abayas, et les statistiques mensuelles ont confirmé une tendance à la hausse. Et même s’il ne s’agissait que de cas isolés : renonce-on à mettre des pestiférés en quarantaine au motif qu’ils sont peu nombreux ?

Lire la suite
Les écoles normales, retour vers le futur antérieur…

Par Jacques Lamagnère,
ancien directeur d’école primaire
de la Ville de Paris,
membre d’Unité Laïque

À l’occasion de son déplacement de pré-rentrée, vendredi 1er septembre 2023, dans un lycée professionnel d’Orange (Vaucluse), le président de la République a annoncé qu’il voulait un retour aux écoles normales pour former les professeurs des écoles. Rappelons que les écoles normales d’instituteurs ont été supprimées à la suite de la loi d’orientation dite « Loi Jospin » en 1990 pour être remplacées par les IUFM puis désormais les INSPÉE.

Le cursus de formation est confié à l’université et c’est un diplôme à bac + 5 qui est nécessaire pour prétendre enseigner à l’école primaire. Avant 1990, on pouvait entrer à l’école normale sur concours après le bac en tant qu’élève-instituteur pour une formation rémunérée de deux ans puis trois ans à partir de 1979.

L’évolution universitaire souhaitée après la loi d’orientation devait permettre entre autres un plan de carrière revalorisé avec le nouveau statut de professeur des écoles. L’idée du président serait donc un retour en arrière avec la remise à l’honneur de ces écoles post-bac.

Lire la suite
Furia Abaya

Unité Laïque soutient sans réserve la décision de M. Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, d’interdire, dans le cadre de la loi du 15 mars 2004, le port de vêtements manifestant ostensiblement les convictions religieuses des élèves.

On sait que depuis plus d’un an, les prédicateurs islamistes mènent une offensive concertée sur les réseaux sociaux et dans les lieux de prière qu’ils contrôlent pour inciter par la pression morale, la culpabilisation, l’excitation des instincts d’appartenance tribale, les jeunes filles et les jeunes hommes de religion ou de tradition musulmane à s’affubler d’abayas ou de qamis dans leur activité scolaire.

Cette campagne a pour but de faire céder la laïcité, de remettre en cause les principes d’égalité et de liberté de conscience de notre République et de séparer les jeunes Français musulmans, en particulier les femmes, du reste de leurs concitoyens, afin d’imposer progressivement une société « charia-compatible », selon l’expression de Florence Bergeaud-Blackler.

Lire la suite
Conseil de la laïcité de Chambéry : de quelle laïcité parle-t-on ?

Aline Girard, secrétaire générale d’Unité Laïque, dénonce la mise en place du Conseil de la laïcité de Chambéry porté par des membres de Coexister.

Retrouver l’article dans Le Point
Conseil de la laïcité de Chambéry : de quelle laïcité parle-t-on ? (lepoint.fr)

Le Conseil de la laïcité de Chambéry, installé le 30 mai dernier, se veut « un lieu d’échange autour des questions de laïcité et du vivre-ensemble ». Il est « composé d’experts de la laïcité, de représentants de l’État et des religions et convictions existantes sur la commune, d’élu·es et de membres d’associations, avec un nombre équivalent de femmes et d’hommes. Il s’agit d’une instance consultative sur les questions de la laïcité dont l’objectif est de favoriser la concorde. Une attention particulière est portée à la parité dans la composition de ce conseil car les femmes sont très présentes dans les instances et les associations religieuses ».

Qui sont les quarante-deux membres de ce conseil pléthorique qui, comme l’annonce le maire Divers gauche, Thierry Repentin, sera consulté « sur les questions de laïcité, de diversité et de respect des convictions des citoyens » et encouragera « des projets locaux autour du vivre-ensemble » tout en « garantissant la neutralité de la puissance publique » ? Outre dix élus et cinq personnalités qualifiées, il réunit des représentants institutionnels et associatifs (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale, préfecture de la Savoie, Ligue des droits de l’homme, Ligue de l’enseignement, Fédération des œuvres laïques de la Savoie, Association départementale pour le développement et la coordination des actions auprès des étrangers de la Savoie).

Mais on ne s’arrête pas là, il y a aussi cet étonnant « Collège des représentant·es des associations, cultes, convictions et mouvements de pensée » qui fait cohabiter tous les cultes présents sur le territoire : la communauté juive de Savoie, le diocèse catholique de Chambéry, l’Église protestante unie de la Savoie, le Conseil national des évangéliques de France, le Comité départemental du culte musulman de la Savoie, l’Association cultuelle des très controversés Témoins de Jéhovah, la tradition bouddhiste, l’Association de cohésion familiale protestante de Savoie, auxquels on agrège la Fédération du scoutisme français, dont cinq des six associations membres sont rattachées à une confession.

Sommes-nous là dans une instance placée sous l’égide d’une mairie qui « entend faire vivre la laïcité à Chambéry » ou dans une assemblée interreligieuse dont la raison d’être et la préoccupation sont la recherche du bien-être convictionnel des communautés et le respect de leurs pratiques ? Quand on sait que la mairie de Chambéry a été conseillée par Convivencia, on ne s’étonnera pas de la composition de ce conseil.

Lire la suite
La République joue contre son camp

Les DDEN, Unité Laïque et quatre autres associations laïques ont déféré le 12 juillet 2023 devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir, le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC).

Le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC), a été déféré pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État le 12 juillet 2023 par six organisations : la Fédération des Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale (FDDEN), le Comité Laïcité République (CLR), l’Association ÉGALE, le Grand Orient de France, l’Union des familles laïques (UFAL) et l’Association Unité Laïque.


Ces organisations démontrent que le protocole transgresse les dispositions constitutionnelles et législatives relatives aux rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés sous contrat, définis par la loi Debré de 1959 -loi que par ailleurs les auteurs du recours contestent depuis son origine.

Aucun « réseau », confessionnel ou non, n’est admis à contracter avec l’État, mais uniquement des établissements privés, pris individuellement. La loi l’avait d’ailleurs clairement établi, en faisant du « caractère propre » une spécificité de chaque établissement.

La République joue contre son camp en oubliant en l’espèce ses principes fondateurs, dont la laïcité et l’égalité. Le service public de l’éducation nationale en est dénaturé.

Ce protocole signé par l’État avec le SGEC, service officiel de l’Église, qui instaure de plus un dialogue entre les services de l’éducation nationale et « l’autorité diocésaine », constitue une entorse directe à la loi du 9 décembre 1905 de « séparation des Églises et de l’État » qui interdit toute reconnaissance d’un culte par la République.

De surcroît, il méconnaît l’existence d’autres établissements revendiquant un « caractère propre » catholique, mais qui ne relèvent pas du SGEC, ainsi que des quinze autres « fédérations » d’établissements privés sous contrat relevées par la Cour des comptes, dans son rapport du 1er juin 2023 consacré à ce sujet. Le protocole conclu avec le seul SGEC introduit ainsi une double rupture d’égalité :

– entre établissement privés sous contrat, d’une part, en privilégiant les seuls relevant du SGEC ;

– entre enseignement public – compte tenu des sujétions particulières qu’il assume – et établissements d’enseignement privés dépendant du SGEC d’autre part.

Nos six organisations continueront de défendre sans relâche la mission irremplaçable de l’École publique laïque, indépendante de toute doctrine. C’est le dualisme scolaire issu du subventionnement des établissements privés sous contrat qui reproduit, aggrave et légitime les inégalités sociales et culturelles, interdisant toute véritable mixité sociale et scolaire.


Loin de remédier à ces inégalités, le protocole 17 mai 2023 introduit une rupture d’égalité entre l’ensemble des établissements et engage l’État à envisager des aides prohibées par la loi qu’il a la charge d’appliquer.


Paris le 19 juillet 2023

Télécharger le communiqué en PDF

Fête de la Laïcité – Paris, Samedi 1er juillet 2023

Square Nadar, face au Sacré-Cœur, 14H00-18H30

Venez nombreux ! On dansera, on discutera, on écoutera des gens intelligents nous parler de laïcité.

Vive la laïcité ! Vive la fraternité ! Vive la vie !

Télécharger l’affichette et le programme en PDF


Chaque année, nos amis de l’association Le Chevalier de La Barre (CDLB), organisent avec le Collectif laïque national (CLN), une fête de la laïcité, le samedi le plus proche de la date anniversaire du martyre du Chevalier de La Barre, ce jeune homme de vingt ans qui fut, le 1er juillet 1766, le dernier homme en France à subir la torture pour blasphème et que magnifia Voltaire.

Quelques années après que la République conservatrice et la Chambre des députés réactionnaire et royaliste élue en 1871 eurent décidé de consacrer la France au Sacré-Cœur de Jésus et d’humilier le peuple de Paris en faisant construire sur le Champ des Polonais, où s’embrasa la Commune de Paris, la meringue byzantino-sulpicienne qui couronne désormais Montmartre, les Républicains réels, arrivés au pouvoir entre temps, n’hésitèrent pas à s’opposer symboliquement à cette entreprise, en faisant ériger, face à l’entrée de la basilique, une statue de François Jean Lefebvre de La Barre, en Saint-Sébastien souffrant.

Les nazis, avec la bénédiction (si l’on ose dire) de Pétain et des collaborationnistes, fondirent cette statue pour en faire des canons.





Il fallut tout l’élan libre-penseur, laïque et républicain de nos amis du Chevalier de La barre pour que cette statue fût réérigée à la fin des années 90, sur le socle de la précédente, mais différente. Ce n’est plus un Saint-Sébastien souffrant qui se dresse face au temple de la réaction bigote, mais un jeune homme mutin, tel qu’il fut célébré par Voltaire.

C’est pourquoi, plutôt qu’une procession ou qu’une minute de silence, le CDLB et le CLN proposent aux Parisiens – et aux autres ! – de venir faire la fête. La fête de la liberté de conscience, de l’émancipation, de la liberté d’expression.

HONORER SAMUEL PATY – HONORER LA REPUBLIQUE



Une initiative d’Unité Laïque
soutenue par Mickaelle Paty.

Avec le soutien de Mickaelle Paty, sœur de Samuel, qui porte le combat pour la vérité sur la mort de son frère, pour une laïcité pleine et entière, pour une école émancipatrice et pour la mémoire de Samuel Paty, Unité Laïque lance, ce 12 juin 2023, une initiative nationale.

Nous demandons à tous les maires, à tous les présidents d’exécutifs territoriaux, de donner le nom de Samuel Paty à une voie de leur commune ou à un établissement, de préférence à destination des jeunes Français.

Nous remercions tous les maires, les présidents d’intercommunalités, les présidents de conseils régionaux et départementaux qui ont déjà pris de telles initiatives. Ils sont une cinquantaine en France. Nous devons être des milliers.






Le Figaro Magazine : HONORER LA MÉMOIRE DE SAMUEL PATY,
UN COMBAT CONTRE LE « PAS DE VAGUE »



LA PRESSE ET LES MÉDIAS EN PARLENT

La carte interactive des initiatives
« Honorer Samuel Paty »








Télécharger le projet de délibération











Notre manifeste
pour que l’espace public
fasse honneur à
Samuel Paty,
ce héros de la République


La lettre de soutien de Mickaëlle Paty
à notre initiative

Télécharger la lettre en PDF

Le triomphe de l’imposture pseudo-laïque

Il est temps de rompre avec la vision religieuse, communautariste et individualiste de la société, véhiculée par les associations qui cherchent à neutraliser la laïcité.

Publiée dans Le Point le 23 mai 2023, une tribune d’Aline Girard, secrétaire générale d’Unité laïque et auteur de Vers une société communautariste et confessionnelle. Le cas Samuel Grzybowski, éditions Pont 9, 2023.

Lire l’article.

Libre Pensée, Ligue des droits de l’Homme. Entretenir la confusion

Depuis quelques semaines, la Fédération nationale de la libre Pensée (FNLP) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) réclament avec insistance le soutien du monde laïque face aux critiques dont ces deux associations font l’objet.
Beaucoup, à l’évocation de ces deux noms qui se sont illustrés dans le combat laïque et républicain depuis la fin du 19e siècle, se sentent tenus de leur apporter leur appui.
Mais, en 2023, à qui donnent-ils ainsi ce blanc-seing laïque et républicain et à quel propos ?

Depuis le début des années 2000, la FNLP, au nom du tiers-mondisme et d’une vision binaire de la société, a sacralisé l’islam en tant que religion des opprimés. Elle a voulu rendre impossible toute critique de l’islamisme et du conservatisme religieux exacerbé de cette religion qui n’a pas encore été sécularisée par la pensée des Lumières et par la République. A ce titre, cette association a adopté tous les travers de la pensée islamogauchiste et qualifie de fasciste toute critique de l’islam et même de l’islamisme, peu sensible aux effets dévastateurs de l’intégrisme musulman sur notre pays.

Lire la suite
Les ignorances feintes des naïfs et des roués

Edito

par Nathalie Heinich

Initialement publié sur Observatoire du décolonialisme (decolonialisme.fr)

      
A la suite de la tribune de Xavier-Laurent Salvador consacrée à la « caporalisation » du Conseil des sages de la laïcité dans Le Figaro du 19 avril (voir sur notre site : https://decolonialisme.fr/la-caporalisation-du-conseil-des-sages/), le journal a publié une réponse du politiste Alain Policar (https://www.lefigaro.fr/vox/societe/alain-policar-sur-la-laicite-oui-je-m-inquiete-qu-on-puisse-faire-d-un-principe-juridique-une-valeur-identitaire-20230421), dont la récente nomination au sein de ce conseil a fait quelques vagues en raison de ses positions plus qu’ambiguës en matière d’universalisme et de laïcité.

Lire la suite
Le Conseil supérieur des programmes abandonne toute ambition pour la formation initiale et le recrutement des professeurs des premier et second degrés

par Valérie Soria, professeur de philosophie, membre d’Unité laïque

Le Conseil supérieur des programmes de l’Education nationale s’appuyant sur la loi de programmation et d’orientation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013, a rendu public le 3 mars 2023 un avis alarmant, avec des propositions qui concernent le recrutement et la formation des professeurs des premier et second degrés. Cet avis engage la nature et le contenu des épreuves de recrutement ainsi que les objectifs de ce que doit être la formation initiale et continue des professeurs en 2023.

Ce qui apparaît saillant dans ces avis et propositions est l’articulation des parcours de formation et des concours. La conclusion de ce rapport est éloquente : « Le Conseil supérieur des programmes a souhaité insister sur la priorité à donner à la logique des parcours de formation sur celle des modalités de recrutement : les concours, ou autres modalités de recrutement, ne sont sans doute plus des finalités en soi. » S’appuyant sur le manque d’attractivité du métier et sur la lecture des rapports de jurys de concours qui relèvent que le niveau des candidats n’est pas aussi élevé qu’attendu, s’appuyant également sur la nécessité de renouveler 31% de l’effectif du corps enseignant, soit 328 000 postes, entre 2019 et 2030, il s’agit de réfléchir sur la formation des professeurs et sur les concours. L’agrégation est laissée de côté pour le moment, son « évolution mérite une réflexion spécifique », ce qui assurément a de quoi inquiéter.

Lire la suite
Table ronde Politéïa « Liberté de conscience »

Avec Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité Laïque

Théâtre municipal de Thionville
19 mars 2023 – 11H30-13H00

Depuis la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté religieuse, le libre exercice des cultes sous certaines restrictions, tout comme le principe de laïcité. Cette liberté est un des acquis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A l’heure des replis communautaristes, des dérives identitaires et de la montée des obscurantismes, qu’en est-il de l’avenir de cette liberté ?

Avec Tareq Oubrou (théologien et grand imam de Bordeaux), Jean-Pierre Sakoun (essayiste et président d’Unité Laïque) et Me Galina Elbaz (avocate et vice-présidente de la Licra, Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).

Modération : Alexis Lacroix (Journaliste, éditorialiste politique, essayiste).

Table ronde Politéïa « Liberté de conscience » (thionville.fr)



LE FESTIVAL POLITEÏA

Politéïa, Festival des idées (thionville.fr)

La Ville de Thionville vous invite en 2023 à la première édition du Festival des idées Politéïa,  construite en partenariat avec l’association Des Mots&Débats.
Cette manifestation biennale est née du ressenti, au lendemain des années Covid et des diverses crises sociétales, de redonner du sens au débat autour de sujets-vlefs, en bénéficiant de l’éclairage d’auteurs, philosophes, historiens, politologues, journalistes, artistes ou comédiens !

La Liberté sera le thème de cette toute première édition.
Au travers de conférences, entretiens, tables-rondes, grands débats ou encore lectures, nous aurons la chance d’entendre une quarantaine d’intervenants inspirés par la question des libertés qu’elles soient fondammentales, publiques, individuelles ou collectives.
Nos invités participeront également à des échanges avec des publics scolaires et partenaires Jeunesse.

Durant les journées des 17, 18 et 19 mars 2023, la ville ouvrira toutes ses salles aux festivaliers.
L’ouverture du festival est prévue quant à elle le 16 au soir avec la projection en avant-première du film L’Etabli, adaptation de l’illustre roman éponyme de Robert Linhart, en présence du réalisateur Mathias Gokalp.

Des formats plus festifs (spectacles, happening, lectures, déambulation de chuchoteurs de mots ou projections) viendront s’insérer au programme dans divers lieux de la ville.

Les invités de Politéïa

Galia Ackerman, Agathe André, Suzane Azmayesh, Nicole Bacharan, Rim Battal, Antoine Bayet, Rachid Benzine, Olivier Blond, François Bon, Pascal Brice, Frédéric Brunnquell, Damien Carême, Bernard Cazeneuve, Chahla Chafiq, Noëlle Châtelet, Gilles Clavreul, Sara Daniel, Christophe Deloire, Jean-François Diana, Pascal Dibie, Xavier Donzelli, Me Marie Dosé, Franck Doyen, Pr. Didier Dreyfuss, Me Galina Elbaz, Camille Emmanuelle, Raphaël Enthoven, Agnès Firmin Le Bodo, Michaël Fœssel, Geneviève Garrigos, Jean Garrigues, Vincent Giret, Nathalie Griesbeck, Arthur Grimonpont, Pierre Grouix, Thomas Guénolé, Yannick Haenel, Renaud Hétier, Pauline Hillier, Valérie Igounet, Juin, Gaspard Koenig, Guy Konopnicki, Catherine Larrère, Thierry Lentz, Marylin Maeso, Jean-Michel Maulpoix, Me Thierry Moser, Lydie Nicol, Pascal Ory, Tareq Oubrou, Polina Panassenko, Marie Peltier, Edouard Philippe, Laura Poggioli, Myriam Revault d’Allonnes, Michèle Riot-Sarcey, Jean-Luc Romero-Michel, Jean-Pierre Sakoun, Camille Schmoll, Dominique Simonnot, Dominique Simonnet, Joy Sorman, Omar Youssef Souleimane, Gilbert Thiel, Olivier Truc, Philippe Val, Laurent Warlouzet, Michel Wieviorka et Catherine Wihtol de Wenden.

Voir les fiches invités

Quelques thématiques abordées

« Sommes-nous dans un pays libre ? », « La liberté est-elle une affaire d’état ? », « La liberté de disposer de son corps », « La liberté de mourir est-elle un nouveau droit ? », « Est-ce que les livres sont des outils de liberté », « La liberté d’informer est-elle menacée ? », « Les réseaux sociaux sont-ils des espaces de liberté ? », « La liberté est-elle de gauche ou de droite ? », « Est-on libre de dire et dessiner ce qu’on veut ? », « Combattants et combattantes de la liberté », « Grands espaces ou territoires plus intimes, ils sont nos lieux de liberté », « Europe, terre de liberté ? », « La liberté de conscience », « La poésie est-elle encore libre ? ou peut-elle nous libérer ? », « Les écrivains de la liberté », « Faut-il limiter nos libertés pour sauver la planète ? », « A-t-on le droit d’enfermer les autres ? », …

Voir les événements

7 janvier 2015-7 janvier 2023
NI OUBLI, NI PARDON

7 janvier 2015 – Charlie Hebdo – 10, rue Nicolas Appert, Paris
Cabu, Charb, Tignous, Honoré, Wolinski, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Elsa Cayat, Frédéric Boisseau, Michel Renaud, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet.

8 janvier 2015 – Montrouge
Clarissa Jean-Philippe

9 janvier 2015 – Hyper Casher Porte de Vincennes, Paris
Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada, Yoav Hattab

La haine islamiste de la liberté, de l’égalité,
de la fraternité, de la laïcité, des juifs,
ne nous soumettra pas.

La robe et le hidjab : les avocats contre l’obscurantisme

Les islamistes, associations proches des frères musulmans en tête, ont décidé, dans leur offensive politico-religieuse contre la liberté de conscience et la liberté des femmes, de s’attaquer aux professions réglementées, en banalisant le hidjab dans les cabinets d’avocats et dans les prétoires.

La lutte sur ce terrain est essentielle contre la volonté d’atomiser la société française et de détruire la liberté de conscience.

Notre secrétaire générale adjointe, Anne Salzer, avocate, met les choses au point dans le n°12 – Hiver 2023 de Actus du Barreau.

Télécharger l’article en PDF

Télécharger l’article en PDF

Le Conseil d’État, apprenti-sorcier de la guerre des crèches.

« S’il fallait une démonstration par l’absurde de l’effet pacificateur de la laïcité et de ce qui se passe lorsqu’on l’affaiblit, ces messieurs du Palais-Royal nous en auraient apporté la plus belle preuve. Non, les crèches n’ont rien à faire dans la maison commune. Non, la République française n’a pas de racines chrétiennes. Non, la différence des droits n’est pas la voie qui garantira l’émancipation, la liberté, l’égalité, la fraternité et la paix civile dans notre pays. »

Par deux ordonnances du 26 août 2016 et du 26 septembre 2016, le Conseil d’État considérait que le port du burqini[1] n’était pas répréhensible sur les plages de notre pays. Souvenons-nous que les « affaires » de burqinis furent montées de toutes pièces par les milieux islamo-fréristes, immédiatement après l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, pour établir un contrefeu à l’indignation populaire, mettre de nouveau en position de victimes les islamistes qui veulent se faire passer pour les représentants des musulmans et distraire l’opinion de l’horreur niçoise.

Cette décision, si elle se concevait en droit, les plages étant des lieux publics que l’on peut occuper en se vêtant comme on le veut, choqua, au moment où elle fut prise. D’une part dans son rapport manipulatoire évident avec l’attentat monstrueux de Nice, mais aussi parce que, aujourd’hui comme hier, la pression islamiste sur les femmes et leur liberté, dont la première traduction est leur voilement, leur effacement de l’espace public, continue de heurter le peuple français dans sa très grande majorité, comme le démontrait en avril 2019 une enquête de l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès[2].

Quelques mois plus tard, par deux arrêts en date du 9 novembre 2016, le même Conseil, venant en jugement définitif sur l’affaire de l’installation d’une crèche dans la mairie d’extrême-droite de Béziers à Noël 2014, prenait l’une des décisions les plus absurdes et les plus manifestement contraires à la loi de son histoire, en autorisant « sous certaines conditions » la présence de crèches dans les édifices publics, en particulier les mairies, bafouant ouvertement l’article 28 de la Loi de Séparation des Églises et de l’État. Celui-ci stipule sans aucune ambigüité « [qu’]Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ».

Lire la suite
Laïcité : pourquoi le ministre de l’Éducation devrait s’inquiéter.

Le Point, 23 décembre 2023

Pour Unité Laïque,
par Aline Girard, secrétaire générale d’UL

TRIBUNE – Le ministre de l’Éducation doit prendre des mesures fortes face aux atteintes à la laïcité à l’école, estime Aline Girard, d’Unité laïque.

Pour répondre à ce phénomène, encore faut-il bien le mesurer et bien l’évaluer à l’échelle nationale », déclarait, prudent, le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, à propos des entorses à la laïcité à l’école mesurées chaque mois par son ministère. À l’occasion de la Journée nationale de la laïcité du 9 décembre 2022, l’Ifop a publié une grande enquête dont Le Point s’est largement fait l’écho, visant à évaluer l’ampleur et l’évolution de ces atteintes au principe de neutralité religieuse dans l’espace scolaire.

Permettant de mesurer des problèmes qui ne sont pas signalés à l’administration, l’étude de l’Ifop montre que les signalements recensés par le ministère et publiés mensuellement ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une poussée du religieux beaucoup plus large. La « stratégie d’entrisme salafo-frériste » signalée par le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) et les services de renseignements territoriaux au mois d’août 2022 semble porter ses fruits si l’on en juge par une hausse des revendications vestimentaires (abayas, kamis) qui n’affecte pas que les zones d’éducation prioritaire, sans surprise le plus touchées.

Lire la suite
Montmartre ou Le Sacré Porte-monnaie de l’Eglise de France

Formellement parlant, l’affaire est simple : le Sacré-Cœur de Montmartre ayant été achevé en 1919, il est postérieur à la Loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905 et appartient donc à l’archidiocèse, comme le rappelait en 2017 l’adjointe à la Maire de Paris Valentine Véron. On sait depuis toujours que l’église de France n’a jamais supporté de payer ce qui lui revient de payer et qu’elle a toujours préféré que ce soit le contribuable de la République laïque qui prenne en charge aussi bien ses écoles que ses églises. Et le Sacré-Cœur, ça coûte !

Même si l’église catholique est un des plus riches propriétaires de notre pays que la bienveillance malvenue de nos gouvernants autorise désormais à exploiter lui-même son patrimoine immobilier (voir notre analyse sur cette disposition inacceptable de la loi de 2021 censée renforcer le respect des principes républicains).

Malgré tous les miracles dont elle se prévaut, l’église de France ne pouvait inverser la marche du temps pour que la puissance publique prît à sa charge les réparations qu’elle n’a pas envie de payer. Elle a trouvé, comme à son habitude, une autre solution : faire inscrire, puis classer la meringue anti-communarde à l’inventaire des monuments historiques. L’inscription obtenue sans coup férir en 2017 avec les soutiens de tous les élus bigots et de tous ceux qui préfèrent oublier l’histoire républicaine de notre pays, soulageait l’église du coût des réparations à hauteur de 20%, subventionné par nos impôts. Pourtant cela ne suffisait pas ; il fallait encore obtenir le classement qui permet de faire monter la subvention publique à 40 %. Mais Paris avait différé sa demande à cause des oppositions sur lesquelles nous allons revenir. Le Conseil de Paris, en date du mardi 11 octobre 2022, a fini par accéder à la demande de classement.

Lire la suite