Unité Laïque
« Fascisme d’hier, fascisme d’aujourd’hui au regard du procès Papon »

par Jean-Marie Matisson, membre d’Unité Laïque,
Premier plaignant contre Maurice Papon,
Auteur de « Procès Papon – Quand la République juge Vichy.



17 juin 2023,
Conférence de Jean-Marie Matisson,
Membre du CA d’Unité Laïque, premier plaignant

contre Maurice Papon
« Fascisme d’hier, fascisme d’aujourd’hui au regard du procès Papon« 

Inscription : écrire à contact@unitelaique.org
avec l’objet Conférence JMM

L’école des jeûnes. Du grignotement des libertés au nourrissement des croyances

L’administration d’un collège de la banlieue parisienne, plus radicale que l’islam lui-même, propose aux familles musulmanes d’aller encore plus loin dans l’intégrisme religieux que ne le stipulent Coran et Hadiths.

Nulle part en effet il n’y est prescrit de contraindre des enfants prépubères à jeûner durant le ramadan. Consternation, colère, incrédulité ou indignation, que dire et ressentir face à cette énième violation du principe de laïcité dans le lieu même qui l’a vu naître ?

Les faits

  • Une note envoyée aux parents d’élèves, émanant du principal d’un collège.
  • Note concernant uniquement la période du ramadan
Lire la suite
Non au contournement de la loi de Séparation des Églises et de l’État

Nous avons découvert, non sans stupeur, la volonté du Gouvernement de contourner la loi de 1905 afin de financer la rénovation thermique des presbytères et des salles paroissiales appartenant à l’Église catholique.

Cette question a été abordée au cours de la réunion de « l’instance annuelle de dialogue entre le Gouvernement et L’Église catholique ». Durant cette rencontre qui s’est déroulée sous le patronage de la Première ministre et que d’aucuns pourraient considérer comme contraire au principe de laïcité, les parties prenantes ont discuté de sujets divers, allant des enjeux éthiques liés à la fin de vie, jusqu’à la sauvegarde des édifices cultuels et donc, de la rénovation énergétique des presbytères et des salles paroissiales.

Lire la suite
Table ronde Politéïa « Liberté de conscience »

Avec Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité Laïque

Théâtre municipal de Thionville
19 mars 2023 – 11H30-13H00

Depuis la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté religieuse, le libre exercice des cultes sous certaines restrictions, tout comme le principe de laïcité. Cette liberté est un des acquis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A l’heure des replis communautaristes, des dérives identitaires et de la montée des obscurantismes, qu’en est-il de l’avenir de cette liberté ?

Avec Tareq Oubrou (théologien et grand imam de Bordeaux), Jean-Pierre Sakoun (essayiste et président d’Unité Laïque) et Me Galina Elbaz (avocate et vice-présidente de la Licra, Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).

Modération : Alexis Lacroix (Journaliste, éditorialiste politique, essayiste).

Table ronde Politéïa « Liberté de conscience » (thionville.fr)



LE FESTIVAL POLITEÏA

Politéïa, Festival des idées (thionville.fr)

La Ville de Thionville vous invite en 2023 à la première édition du Festival des idées Politéïa,  construite en partenariat avec l’association Des Mots&Débats.
Cette manifestation biennale est née du ressenti, au lendemain des années Covid et des diverses crises sociétales, de redonner du sens au débat autour de sujets-vlefs, en bénéficiant de l’éclairage d’auteurs, philosophes, historiens, politologues, journalistes, artistes ou comédiens !

La Liberté sera le thème de cette toute première édition.
Au travers de conférences, entretiens, tables-rondes, grands débats ou encore lectures, nous aurons la chance d’entendre une quarantaine d’intervenants inspirés par la question des libertés qu’elles soient fondammentales, publiques, individuelles ou collectives.
Nos invités participeront également à des échanges avec des publics scolaires et partenaires Jeunesse.

Durant les journées des 17, 18 et 19 mars 2023, la ville ouvrira toutes ses salles aux festivaliers.
L’ouverture du festival est prévue quant à elle le 16 au soir avec la projection en avant-première du film L’Etabli, adaptation de l’illustre roman éponyme de Robert Linhart, en présence du réalisateur Mathias Gokalp.

Des formats plus festifs (spectacles, happening, lectures, déambulation de chuchoteurs de mots ou projections) viendront s’insérer au programme dans divers lieux de la ville.

Les invités de Politéïa

Galia Ackerman, Agathe André, Suzane Azmayesh, Nicole Bacharan, Rim Battal, Antoine Bayet, Rachid Benzine, Olivier Blond, François Bon, Pascal Brice, Frédéric Brunnquell, Damien Carême, Bernard Cazeneuve, Chahla Chafiq, Noëlle Châtelet, Gilles Clavreul, Sara Daniel, Christophe Deloire, Jean-François Diana, Pascal Dibie, Xavier Donzelli, Me Marie Dosé, Franck Doyen, Pr. Didier Dreyfuss, Me Galina Elbaz, Camille Emmanuelle, Raphaël Enthoven, Agnès Firmin Le Bodo, Michaël Fœssel, Geneviève Garrigos, Jean Garrigues, Vincent Giret, Nathalie Griesbeck, Arthur Grimonpont, Pierre Grouix, Thomas Guénolé, Yannick Haenel, Renaud Hétier, Pauline Hillier, Valérie Igounet, Juin, Gaspard Koenig, Guy Konopnicki, Catherine Larrère, Thierry Lentz, Marylin Maeso, Jean-Michel Maulpoix, Me Thierry Moser, Lydie Nicol, Pascal Ory, Tareq Oubrou, Polina Panassenko, Marie Peltier, Edouard Philippe, Laura Poggioli, Myriam Revault d’Allonnes, Michèle Riot-Sarcey, Jean-Luc Romero-Michel, Jean-Pierre Sakoun, Camille Schmoll, Dominique Simonnot, Dominique Simonnet, Joy Sorman, Omar Youssef Souleimane, Gilbert Thiel, Olivier Truc, Philippe Val, Laurent Warlouzet, Michel Wieviorka et Catherine Wihtol de Wenden.

Voir les fiches invités

Quelques thématiques abordées

« Sommes-nous dans un pays libre ? », « La liberté est-elle une affaire d’état ? », « La liberté de disposer de son corps », « La liberté de mourir est-elle un nouveau droit ? », « Est-ce que les livres sont des outils de liberté », « La liberté d’informer est-elle menacée ? », « Les réseaux sociaux sont-ils des espaces de liberté ? », « La liberté est-elle de gauche ou de droite ? », « Est-on libre de dire et dessiner ce qu’on veut ? », « Combattants et combattantes de la liberté », « Grands espaces ou territoires plus intimes, ils sont nos lieux de liberté », « Europe, terre de liberté ? », « La liberté de conscience », « La poésie est-elle encore libre ? ou peut-elle nous libérer ? », « Les écrivains de la liberté », « Faut-il limiter nos libertés pour sauver la planète ? », « A-t-on le droit d’enfermer les autres ? », …

Voir les événements

Un 8 mars au goût amer – Femmes ! Vie ! Liberté !

Aujourd’hui, 8 mars, on célèbre « les droits des femmes » Et on peut légitimement s’inquiéter. Bien sûr, les sujets de lutte ne sont plus les mêmes que naguère et d’importantes victoires ont été, chez nous, remportées. Fini le temps des suffragettes et même, en France, celui de la lutte pour la contraception, et l’avortement, même si certains intégristes tentent de le remettre en question.

Mais force est de constater que ces droits des femmes sont menacés par ceux-là même qui prétendent les défendre. On défend le port du voile islamiste, drapeau de la soumission patriarcale et de l’infériorité des femmes, on prône une soi-disant « liberté de choix » qui piétine la lutte des Iraniennes, au nom d’un relativisme dévoyé et on renvoie les femmes à leur prétendue culture qui leur interdit de jouir des avancées dont les Occidentales profitent.

Pour la porte-parole d’Osez le féminisme, la seule coupable des féminicides est « notre culture judéo-chrétienne », oubliant au passage que cette culture a progressivement reculé devant l’émancipation laïque et la lutte des femmes et se taisant opportunément sur la situation des Afghanes, des Saoudiennes, des Indiennes, et la liste est longue…  Comment ne pas voir que l’islamisme tue les femmes, et pas seulement en Iran ?

Il faut être aveuglé par une idéologie dévoyée pour ne pas voir que tous les intégrismes religieux s’appuient sur la soumission et l’infériorité des femmes et que le relativisme culturel porté à sa caricature dénature l’idée même de respect des cultures.

Elles sont frappées de mutisme, les « néoféministes », quand on voit que le terme-même de femme ou la notion de féminité deviennent des injures pour certains activistes trans qui ont réussi à prendre le pouvoir d’institutions féministes comme le Planning familial.  Les directives de langage publiées récemment par cet organisme, qui a tant fait naguère encore pour la cause des femmes, sont grotesques, mais on aurait tort de rire, car ces excès nuisent gravement aux véritables luttes féministes, en établissant la confusion entre ces délires et la défense des droits des femmes. On ne résiste pas à citer un exemple de ce délire : « le pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle » (sic !)

Non, ce 8 mars n’est pas une occasion de triomphe ou de congratulation. Le bilan dans le monde est catastrophique. En France, pour les autres raisons que nous avons décrites, mais aussi à cause d’une réforme des retraites qui pénalise d’abord les femmes, il est préoccupant. Nous ne pouvons pas laisser cette lutte pour les droits des femmes, si exaltante et si juste, tomber entre les mains de celles qui la menacent par leurs errements ou leurs excès.

Le 8 mars est pour Unité Laïque l’occasion de redire que la défense des droits des femmes passe plus que jamais par la défense de la laïcité et de l’universalisme.

Télécharger le communiqué en PDF

Unité laïque condamne la dégradation
de la fresque représentant Mélinée Manouchian

C’est avec consternation que nous avons appris que la fresque réalisée en hommage à Mélinée Manouchian a été vandalisée ce week-end, à Paris, dans le 20e arrondissement.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte abominable qui disqualifie définitivement son ou ses auteurs aux yeux de ceux qui demeurent attachés aux valeurs républicaines. Nous remercions la municipalité parisienne pour sa réactivité et sa volonté de restaurer très rapidement cette fresque.

Notre émotion est profonde, nous qui étions présents en ce lieu le 21 février dernier, jour de cérémonie en mémoire des combattants du groupe Manouchian, aux côtés de madame l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, de Madame la maire de Paris, Anne Hidalgo et de Monsieur le maire du 20e arrondissement, Eric Pliez. À cette occasion, notre Président, Jean-Pierre Sakoun, avait rappelé notre engagement pour l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian et notre combat en faveur de la reconnaissance des étrangers morts pour la France.

La dégradation de la fresque représentant Mélinée Manouchian atteste de la pertinence de notre action résolument républicaine, plus que jamais nécessaire pour lutter contre les dérives et les obsessions identitaires de quelques individus forcenés.

Dans sa dernière lettre adressée à Mélinée, Missak Manouchian écrivait :

« Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Nous ne manquerons jamais d’honorer cette mémoire et c’est pourquoi nous ne resterons jamais silencieux face à des forfaits d’une telle nature. Nous serons toujours du côté des combattants de la liberté.

Télécharger le communiqué en PDF

« Droit de mourir dans la dignité : Un combat humaniste, laïque et juste »

52 personnalités dont Jean-Pierre Sakoun, pour Unité Laïque signent la tribune, publiée dans L’Express le 9 décembre 2023

Droit de mourir dans la dignité : « Un combat humaniste, laïque et juste » – L’Express (lexpress.fr)

« Les combats laïques sont multiples et touchent à la fois à la liberté des individus et à l’égalité des citoyens. Ils trouvent racine dans l’idéal d’émancipation humaine, collective comme individuelle, et se nourrissent de l’autodétermination. Nulle conscience enfermée dans les affres des déterminismes, cadenassée par un chemin imposé dès l’enfance ou étouffée par des pressions communautaires n’est libre et ne peut réaliser de véritables choix. Outre une simple séparation organique des Églises et de l’État, le principe de laïcité, qualifiant notre cadre républicain français dès l’article premier de notre Constitution, s’inscrit aussi et surtout dans un processus antérieur à la loi de 1905. Il remonte à la logique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Le long processus de laïcisation du droit qui en découle agit ainsi en France, au moins symboliquement, comme une sorte d’effet cliquet sur de nouveaux droits modifiant certaines normes dont le seul fondement était d’essence morale religieuse. De l’égalité du droit de vote à la légalisation de l’avortement, de celle du divorce au mariage pour tous, de la liberté des funérailles au choix du patient de refuser un traitement dans les étapes les plus importantes de sa vie privée, un processus de laïcisation s’est opéré au profit du choix de la personne. La multiplication des libertés dans la vie personnelle du citoyen s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui sans rien enlever à ceux qui décident légitimement de continuer à s’imposer des règles religieuses tout aussi personnelles. Ces « respirations laïques » n’ont pas de tabou et doivent bénéficier au citoyen jusqu’à son dernier souffle. C’est ainsi que nous nous engageons pour le droit de mourir dans la dignité car il est un combat laïque.

Lire la suite
Délit de Blasphème et tolérance intégrale : la liberté de conscience exécutée



Café Laïque avec David Di Nota
23 novembre 2022



Le Laïcité Social Club, qui associe Unité Laïque et Le Chevalier de La Barre, était plein pour cette soirée, preuve s’il en est que la liberté de conscience et la liberté d’expression font partie de notre ADN républicain et que, quelques soient les horizons dont nous venons, nous y sommes tous viscéralement attachés. David Di Nota avait d’ailleurs répondu avec enthousiasme à notre invitation.

Romancier, essayiste, philosophe, docteur en sciences politiques, lui aussi, au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty, a ressenti ce terrible et sanglant attentat contre l’Ecole de la République comme un tournant d’une force symbolique sans égale. Il s’en est saisi pour écrire son livre enquête, contre-enquête de celle menée par l’Education Nationale qui s’est soldée par ce pas de vague duquel cette institution est désormais hélas coutumière.

Dans ce livre David Di Nota montre comme la bienveillance truquée de l’administration assure dès le début à Samuel Paty la présomption de culpabilité. Mais aussi comme la procédure se change rapidement en verdict. C’est là que s’établit le parallèle avec le Procès de Kafka. Implacable.

Lire la suite
Faire vivre la laïcité : l’entreprise est exaltante, la tâche est immense

Il y a 117 ans, le 9 décembre 1905, le président de la République Émile Loubet promulguait une des lois les plus importantes jamais votées par les représentants de la Nation, la Loi de Séparation des Églises et de l’État.

Ce joyau de notre République, aussi précieux que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, reste encore aujourd’hui une arme d’émancipation massive et d’accès à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Au même moment, dans l’Iran théocratique, un pouvoir sanglant et féroce tue son propre peuple plutôt que de lui accorder la laïcité et les droits de l’homme et du citoyen dont les manifestants ont puisé l’inspiration dans l’exemple de la France, comme tant d’autres pays à travers le monde.

Lire la suite
Rencontres d’Automne d’Unité Laïque

Palais du Luxembourg – Salle Médicis – samedi 8 octobre 2022 – 09H30-17H30

Table Ronde 2 : Sport et émancipation

Le sport libère le corps, stimule l’esprit et favorise la fraternité. Mais aujourd’hui le milieu du sport professionnel et amateur, tout en offrant à ceux qui veulent s’en saisir de réelles chances d’émancipation, est l’objet d’attaques rétrogrades, voire obscurantistes, contre la liberté des femmes et contre l’universalisme. Comment réagir ?

11h15-12h30 : Table ronde 2 – Sport et émancipation

Président de séance Stéphane Artano, sénateur, vice-président d’Egale

Experte : Annie Sugierprésidente de la Ligue pour le Droit International des Femmes

Animateur David Roizen, chercheur associé auprès de la Fondation Jean-Jaurès

Invités politiques : Aurore Bergé, députée, présidente du groupe Renaissance à  l’Assemblée nationale et Nicolas Bonnet-Oulaldj, conseiller de Paris, président du groupe communiste et citoyen au Conseil de Paris

Après-midi – 14h30-17h00

Annie Sugier
David Roizen
Nicolas Bonnet
Rencontres d’Automne d’Unité Laïque

Palais du Luxembourg – Salle Médicis – samedi 8 octobre 2022 – 09H30-17H30

Table Ronde 3 : Culture laïque, culture universaliste

Depuis quelques années, wokisme, cancel culture, police de la pensée menacent la culture. Les interdictions, les censures, les déboulonnages de statues, font peser une risque sur la création artistique et les institutions culturelles. Comment redonner un nouvel élan humaniste à la création et à l’expression culturelles ?

14h30-15h45 : Table ronde 3 – Culture laïque, culture universaliste

Président de séance : Nicolas Pomiès, membre du BN de l’UFAL, rédacteur en chef d’UFAL Info

Experte Isabelle Barbéris, maître de conférences à l’Université Paris-Cité, animatrice du cercle de réflexion Culture et universalisme

Animateur Renaud Dély, journaliste – France Info et Arte 28’

Invitées politiques Deborah Münzer, vice-présidente à la Culture du département du Val-de-Marne, ancien membre de cabinet du ministre de la Culture.

Isabelle Barbéris
Renaud Dély
Deborah Münzer
Pierre Ouzoulias
Rencontres d’Automne d’Unité Laïque

Palais du Luxembourg – Salle Médicis – samedi 8 octobre 2022 – 09H30-17H30

Table Ronde 4 : République, Europe, souveraineté

La question de la souveraineté nationale préoccupe de plus en plus les Français, la guerre en Ukraine n’ayant fait que renforcer une inquiétude déjà ancienne liée au primat des décisions de l’Union européenne. Comment considérer la souveraineté nationale dans le cadre européen au regard de l’imaginaire français ?

15h45-17h00 : Table ronde 4 – République, Europe, souveraineté

Présidente de séance : Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes

Expert Stéphane Rozès, président de CAP, enseignant à Sciences-Po Paris et à l’HEIP

Animateur : Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire

Invités politiques Ilana Cicurel, députée européenne, membre du bureau exécutif de Renaissance et et Emmanuel Maurel, député européen, animateur national de la Gauche républicaine et socialiste.

Stéphane Rozès
Arnaud Benedetti
Ilana Cicurel
Emmanuel Maurel
Les piscines grenobloises verront-elles l’égalité entre les femmes et les hommes et la liberté des femmes boire la tasse ?

Comme nous l’avons déjà dénoncé à plusieurs reprises, l’action opiniâtre du groupe intégriste radical « Alliance citoyenne », le si mal nommé, risque d’aboutir bientôt, avec le soutien actif du maire de Grenoble, dont on connaît depuis longtemps les positions antilaïques, antirépublicaines et furieusement concordataires.

Appel citoyen, républicain et laïque « Tous à poils dans les piscines de Grenoble » – Unité Laïque (unitelaique.org)

« Il y a sur notre territoire, un petit Pakistan situé dans cette bonne ville de Grenoble. » – Unité Laïque (unitelaique.org)

De quoi Eric Piolle est-il le nom ? – Unité Laïque (unitelaique.org)

Unité Laïque a décidé de prendre toute sa place dans le combat essentiel pour la liberté et l’égalité des femmes, qui se livre aujourd’hui à Grenoble mais qui, soyons-en sûrs, est observé dans tout le pays et même au-delà.

Voici un extrait de la lettre ouverte envoyée ce jour aux élus municipaux de Grenoble, avec copie aux élus de la métropole grenobloise, du conseil départemental, du conseil régional et à plusieurs centaines de parlementaires.

Le 3 mai 2022

Mesdames et Messieurs les élus de la ville de Grenoble,

Le combat du féminisme a marqué des générations politiques à Grenoble avec des personnalités emblématiques qui ont su œuvrer pour l’émancipation et la libération des femmes aussi bien dans la sphère privée que dans l’espace public. Aujourd’hui, le combat contre le patriarcat et le carcan qu’il impose aux femmes n’est pas achevé. Partout dans le monde, des femmes se battent, pour pouvoir étudier, travailler, vivre leur vie selon leurs désirs et échapper à l’invisibilité forcée et à la ségrégation qui leur sont imposées par les hommes. Cette invisibilité trouve toujours toutes les raisons de justifier l’injustifiable. La religion, la tradition, le poids de la culture, tout doit concourir à faire de la femme un objet qu’il faut cacher au désir prédateur de l’homme.

Vous allez dans les jours qui viennent devoir vous prononcer sur la modification du règlement des piscines municipales de la ville de Grenoble. Cette modification doit tout à la pression d’un groupe d’activistes dont le calendrier politique use et abuse d’éléments de langage qui n’ont qu’un objectif : cacher celui qui, inavouable, consiste à attaquer de front l’égalité entre les femme et les homme.

Tous les arguments seront utilisés pour faire passer la décision de l’entrée du burqini dans les piscines municipales, religieux, culturels,  et même la liberté de choix… mais personne ne parlera de la pression exercée par quelques femmes, militantes intégristes, complices d’un projet politique rétrograde pour faire peser une pression inadmissible sur l’ensemble de la société et sur les femmes en priorité, sans même parler des jeunes filles et des petites filles demain.

La question qui vous est posée n’a rien à voir avec la simple question d’un vêtement, ou celle de l’hygiène en piscine mais bien de savoir ce que nous voulons construire comme société et de quelle manière ? La question qui vous est posée concerne l’ensemble de nos concitoyens, l’ensemble des femmes de notre pays et non pas un groupe seulement. Ces attaques sont bien, avant tout, des attaques contre le féminisme, contre l’égalité des genres, contre la liberté des femmes de disposer en conscience de leur corps, contre la visibilité de ceux-ci.

  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité lorsqu’on évoque un vêtement imposé aux femmes et nullement aux hommes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand ce même vêtement et ses dérivés seraient « obligatoires » ou perçus comme tels pour assumer une identité au détriment du genre et de l’égalité des sexes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand on demande aux femmes de cacher tout ou partie de leur corps aux yeux des hommes, et nullement l’inverse à ces mêmes hommes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand on explique que la façon de se vêtir relèverait de textes qui imposent des interdits aux femmes, et nullement aux hommes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand partout dans le monde, ces stratégies sous-tendent la volonté d’imposer « l’invisibilité » de la femme et son renvoi dans la seule sphère privée, et nullement la même démarche aux hommes…

Le soir du conseil municipal du 16 mai, votre décision aura des échos bien au-delà du Conseil Municipal de Grenoble, dans votre communauté urbaine, votre département, votre région, en France et hors de France.

C’est pourquoi, en vous remerciant de nous avoir consacré le temps de la lecture de cette lettre, nous vous demandons de rejeter toute modification du règlement des piscines municipales de la ville de Grenoble, qui ouvrirait le chemin au combat antiféministe et serait dangereuse pour la société dans son ensemble.

Nous vous assurons de nos salutations citoyennes et confiantes dans votre choix à venir.

Télécharger le PDF

Naëm Bestandji nous parle du voilement des femmes, arme de guerre contre l’égalité entre femmes et hommes et contre la liberté.

Café Laïque
Le Chevalier de la Barre – Unité Laïque
Le 22 avril 2022

Certains thèmes, celui-ci n’en est pas le moindre, sont aujourd’hui confisqués voire détournés par des courants politiques extrémistes ; il est plus que nécessaire de s’en saisir en apportant un éclairage net pour ouvrir le champ du débat à une discussion de fond.

C’est tout le geste de Naëm Bestandji, militant féministe, laïque et universaliste, auteur du livre Le linceul du féminisme : caresser l’islamisme dans le sens du voile. Invité à venir expliquer et débattre toute la construction intellectuelle qui anime sa pensée, Naëm Bestandji a développé un propos apaisé, clair et engagé durant ce café laïque organisé le mercredi 20 avril 2022 à Paris par le Chevalier de la Barre et Unité Laïque.

Lire la suite
Voiler les filles, interdire le savoir. À Kaboul comme ailleurs, rien n’est jamais acquis aux femmes.

Le 29 mars 1882, était promulguée en France la loi sur l’enseignement primaire obligatoire de six à treize ans pour les garçons et pour les filles.

Depuis 1880 déjà, Camille Sée avait créé les collèges, les lycées, les écoles normales féminins. Les ENS allaient suivre. Quatre ans plus tard, la loi Goblet du 30 octobre 1886 imposait la neutralité des enseignants en excluant le personnel religieux de l’enseignement public.

C’est grâce à ces fondations que la laïcité et la liberté de conscience purent faire leur chemin dans les esprits de tous les Français et que la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905 put être votée avec le soutien massif des citoyens. En 2004, cette neutralité et le principe de liberté de conscience furent renforcés grâce à la loi interdisant le port des signes religieux dans l’enceinte scolaire.

Le 23 mars 2022, cent quarante ans plus tard, presque jour pour jour, les fanatiques et intégristes islamistes qui gouvernent l’Afghanistan ont annoncé, le jour de la rentrée scolaire, que les jeunes filles afghanes, déjà enfouies dans le linceul mobile que leur imposent les talibans, se verront désormais interdire toute scolarité au-delà de l’âge de douze ans.

Lire la suite
RAPPORT SUR LA PRÉVENTION ET LA LUTTE CONTRE LA RADICALISATION DES AGENTS EXERÇANT AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

Patrick Pelloux, médecin urgentiste exerçant au SAMU de Paris, chroniqueur à Charlie Hebdo, qui arriva le premier sur les lieux du massacre de la rédaction de Charlie, ses amis, ses frères, s’est vu demander par le ministre de la Santé un RAPPORT SUR LA PRÉVENTION ET LA LUTTE CONTRE LA RADICALISATION DES AGENTS EXERÇANT AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ.

Après une année de travail acharné, rigoureux et d’une très grande qualité, il a remis ce rapport dont nous vous donnons l’exhaustivité en pdf ci-dessous.

Nous en extrayons pour lecture immédiate l’introduction, la conclusion et les dix-neuf mesures prônées par Patrick Pelloux, pour une médecine hospitalière laïque et universelle.

Nous remercions chaleureusement notre ami Patrick Pelloux de ce formidable travail qui donne le sentiment que la liberté, l’égalité et la fraternité, la laïcité et l’universalisme sont encore l’honneur de la République.

Télécharger le PDF

Lire la suite
Appel citoyen, républicain et laïque « Tous à poils dans les piscines de Grenoble »

Vive la laïcité décomplexée ! Contre l’islamisme tous à poil pour faire bouger Piolle.

Éric Piolle, maire de Grenoble, est devenu l’ambassadeur de la légalisation du burqini dans les piscines municipales. Cette stratégie, construite de longue date, notamment lorsqu’il finançait sur le budget municipal les activités du CCIF, dissous depuis pour son propagandisme islamiste, est la marque d’une forme de talibanisme municipal à visage humain mais sévèrement laïcophobe.

Lire la suite
Entretien sur la laïcité – Jean-Pierre Sakoun sur Balistisq.fr

Jeudi 20 janvier 2022
à 19 heures.
Première partie d’un entretien avec Jean-Pierre Sakoun.

Accueil (balistiq.fr)

Dans le « Balistiq café du jeudi », première partie d’un entretien réalisé le samedi 15 janvier dernier avec Jean-Pierre Sakoun.

On parlera surtout de laïcité, mais pas que !

Avec également la « playlist » et les « brèves d’actu » de la semaine.

A 19 heures, sur 103. aux environs de Châteauroux ou, sur le web

Merci à Christophe Sibille pour ce temps de parole de qualité, sans interruption, sans vaine polémique.

Deuxième volet de l’entretien jeudi 27 janvier à la même heure !

Laïque et rationnel ! La conférence

Conférence de Virginie Tournay, Lyon, Mairie du VIe arrondissement – le 19 janvier 2022

La conférence de Virginie Tournay a eu lieu devant un public de tous âges, dans une salle bien remplie malgré les duretés pandémiques !

Vous pourrez juger de la qualité exceptionnelle de la réflexion de notre « grand témoin » et de l’acuité de son regard en la regardant et en l’écoutant sur notre chaîne YouTube.

Merci à nos amis du Chevalier de La Barre et de Regards de Femmes pour leur participation active à cette belle soirée.

Après Joséphine Baker, Missak Manouchian a sa place au Panthéon

TRIBUNE – LIBERATION 13 janvier 2022

Parce qu’il symbolise l’engagement des étrangers morts pour la France dans le combat contre le nazisme et pour la République, des personnalités demandent le transfert des cendres de ce résistant fusillé en 1944 au mont Valérien.

Photographie de Missak Manouchian dans les années 30 (CRDA)

par Un collectif
publié le 13 janvier 2022 à 16h17

Nicolas Daragon, maire de Valence, ville où sont installés tant de Français d’origine arménienne et Jean-Pierre Sakoun, président de l’association Unité laïque, ont réuni autour d’eux un groupe de personnalités pour demander au président de la République le transfert des cendres de Missak Manouchian au Panthéon. Ce projet s’appuie sur l’autorité scientifique de Denis Peschanski, conseiller historique. Un large comité de parrainage est en cours de constitution dans un esprit d’unité nationale. Un appel public à signatures sera lancé au premier semestre 2022.

Missak Manouchian est mort pour la France, fusillé à 37 ans le 21 février 1944 au mont Valérien. Il représente non seulement ses compagnons de l’«Affiche rouge», mais aussi ces étrangers qui firent la France et dont la France fit des citoyens, le vaste peuple des ouvriers, typographes, cheminots, employés, intellectuels et poètes, hommes et femmes d’héroïsme et de devoir. Tous illustrent l’idéal d’une République où comptent avant tout l’amour de la patrie et l’adhésion aux principes universalistes qui la régissent.Archive (11 décembre 2009)

Avec Joséphine Baker, ils seront l’emblème de tous les êtres humains qui aujourd’hui encore, en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine, chantent la Marseillaise lorsqu’ils veulent faire entendre leur cri de liberté. En 2014 encore, les insurgés du Maidan à Kiev chantaient la Marseillaise comme avant eux tous les peuples qui se sont soulevés contre l’arbitraire et la misère depuis 1792.

Militant communiste, internationaliste et antifasciste

Missak Manouchian est un Arménien, enfant rescapé du génocide ottoman de 1915, immigré en France en 1925, artisan, puis ouvrier devenu poète et résistant. Militant communiste, internationaliste et antifasciste, il s’engage dès avant la guerre dans la lutte contre le nazisme. Entré dans la Résistance, il devient le chef militaire des Francs-tireurs et partisans français – main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne que les Allemands voudront frapper d’infamie, en les réunissant sur cette Affiche rouge qui les rendra immortels. C’est «en soldat régulier de l’Armée française de la Libération» qu’il meurt avec ses camarades «étrangers et nos frères pourtant».

Emancipé grâce à la République française, aux rivages de laquelle il aborda avec espoir et qui lui donna la liberté, l’égalité et la fraternité, Missak Manouchian sut se battre pour elle jusqu’au sacrifice. Il ne demanda «ni la gloire, ni les larmes, ni l’orgue, ni la prière aux agonisants». Il illustre le dévouement de ces Français par le sang versé, nourris des Lumières et de la mémoire de la grande Révolution, reconnaissants envers ce pays qui fut la terre d’accueil et le phare de tant de persécutés.

Venu en France, son «pays de préférence», il fait partie de ces Arméniens industrieux qui ont épousé la République et le peuple français, auxquels ils appartiennent désormais. Il disait quelques jours avant sa mort : «Vous avez hérité de la nationalité française, nous l’avons méritée.» A sa femme tant aimée Mélinée, le jour de son exécution, il écrivait dans une lettre immortalisée par Louis Aragon et Léo Ferré : «Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement.»

Nous sommes dans un moment de l’histoire où vont progressivement s’épuiser, faute de combattants, les hommages nationaux aux héros de la Seconde Guerre mondiale. L’entrée de Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération, dans la crypte du mont Valérien et celle de Joséphine Baker au Panthéon sont les symboles de la disparition de ces héros. Il ne faut pas que soit oublié l’un des résistants les plus emblématiques et les plus unanimement respectés, qui symbolise l’engagement des Français de cœur dans le combat contre le nazisme et pour la République. Missak Manouchian est l’une des silhouettes les plus admirables du long «cortège d’ombres» célébré par André Malraux. 

Oui, la place de Missak, Français de cœur, Français par le sang versé, est au Panthéon.

Signataires : Nicolas Daragon Maire de Valence, Katia Guiragossian Petite-nièce de Missak et de Mélinée Manouchian, Nathalie Heinich Sociologue, Guy Konopnicki Journaliste et écrivain, Alain Minc Conseiller politique, essayiste et dirigeant d’entreprise, Pascal Ory Historien, membre de l’Académie française, Pierre Ouzoulias Sénateur, Denis Peschanski Historien, directeur de recherches au CNRS, Ernest Pignon-Ernest Artiste plasticien, membre de l’Académie des Beaux-Arts, Jean-Pierre Sakoun Président d’Unité laïque et Claudine Tiercelin Professeure au Collège de France.

Le Chevalier de La Barre et Unité Laïque

une action commune renforcée pour la liberté de conscience et l’émancipation

Paris le 22 décembre 2021

Daniel Bénichou, président de l’association « Le Chevalier de La Barre » annonce l’élection de Jean-Pierre Sakoun à son Bureau, pour prendre les fonctions de président exécutif.

Lors de son Assemblée générale tenue ce jour, « Le Chevalier de La Barre » a confirmé sa volonté d’action marquée par l’entrée de Jean-Pierre Sakoun à son Bureau. Lors de la même Assemblée générale, ont été élus un nouveau secrétaire général en la personne de Thomas Schmittel, le trésorier Jean-Pierre Bouchard et le trésorier-adjoint Roland Ringa. Ils constituent, avec le président, le Bureau du « Chevalier de La Barre.

Jean-Pierre Sakoun est par ailleurs président de l’association Unité Laïque ; Thomas Schmittel membre du CA de cette même association.

« Le Chevalier de La Barre » et « Unité Laïque » sont convenus d’un rapprochement de leurs forces, qui se traduit dès à présent par les mesures et engagements suivants :

  • Les manifestations publiques organisées par l’une ou l’autre association seront désormais signalées par le pictogramme « Laïcité Social Club », appartenant à l’Association « Le Chevalier de La Barre ».
  • Le site web de l’association « Le Chevalier de La Barre » sera très prochainement rénové et hébergé sur le site d’Unité Laïque, en conservant l’URL d’accès « laicite1905.org » de l’association « Le Chevalier de la Barre »

Daniel Bénichou, président du Le Chevalier de La Barre, et Jean-Pierre Sakoun, président exécutif du Chevalier de La Barre et président d’Unité Laïque, se réjouissent de cette coopération renforcée entre les deux associations et comptent sur la dynamique ainsi enclenchée pour accroître la visibilité et l’influence de leur action.

Ils agiront, avec les CA de leurs associations, pour que d’autres entités militantes laïques les rejoignent à l’avenir.

Télécharger le communiqué en PDF

Laïque et rationnel !

A Lyon, le 19 janvier, de 18H30 à 20H30, venez entendre :

Virginie Tournay



Directrice de recherche au CNRS,
Chercheuse au CEVIPOF,
Médaille de bronze du CNRS 2011,
Prix Sciences et Laïcité du CLR 2019,
Spécialiste des relations entre science et politique,
autrice de science-fiction.





En 2020, elle est recrutée parmi un groupe de dix auteurs de science-fiction chargés de faire de la prospective pour le ministère des Armées, en imaginant « les futures crises géopolitiques et ruptures technologiques impliquant les militaires », afin de défendre la « souveraineté de la France ».

Inscrivez-vous dès à présent sur le.chevalier.de.la.barre.1766@gmail.com

Salle des Beaux Arts,  Mairie du 6e arrt de Lyon,
58 rue de Sèze, 69006 Lyon (métro Masséna)

Les enseignants et la laïcité

Sondage Juin 2018

L’Ifop a mené pour le Comité National d’Action Laïque du 8 au 11 janvier 2018, une enquête auprès de 650 enseignants du public exerçant du primaire au lycée, sur leur rapport à la laïcité.

Il ressort d’abord que les enseignants interrogés s’accordent pour dire qu’il existe une définition commune de la laïcité au sein de leur établissement (89% des personnes interrogées), même si des nuances apparaissent entre les enseignants en REP et leurs collègues en non REP à ce sujet (69% contre 94%).

Concernant précisément la loi de 2004 encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, seul un gros tiers (38%) des enseignants mentionnent des contestations venant de certains élèves. Les contestations du principe de laïcité se produisent également dans 35% des cas lors d’enseignements d’histoire-géographie, dans 33% à l’occasion des moments de recueillements après les attentats de 2015. Afin d’éviter de possibles incidents provoqués par certains élèves, un bon tiers des enseignants, 37% reconnaissent s’être déjà autocensurés.

La laïcité est un élément jugé important pour l’identité de la France par plus de 9 enseignants sur 10 (93%), voire essentiel (45%, soit un score équivalent à celui mesuré en parallèle dans un enquête auprès du grand public, 42%), les enseignants interrogés semblent un peu moins inquiets que l’ensemble de leurs concitoyens sur le fait qu’elle soit en danger en France  (59% vs 72%).

Prenez connaissance des résultats de l’enquête sur les enseignants et la laïcité.