Un 8 mars au goût amer – Femmes ! Vie ! Liberté !

Aujourd’hui, 8 mars, on célèbre « les droits des femmes » Et on peut légitimement s’inquiéter. Bien sûr, les sujets de lutte ne sont plus les mêmes que naguère et d’importantes victoires ont été, chez nous, remportées. Fini le temps des suffragettes et même, en France, celui de la lutte pour la contraception, et l’avortement, même si certains intégristes tentent de le remettre en question.

Mais force est de constater que ces droits des femmes sont menacés par ceux-là même qui prétendent les défendre. On défend le port du voile islamiste, drapeau de la soumission patriarcale et de l’infériorité des femmes, on prône une soi-disant « liberté de choix » qui piétine la lutte des Iraniennes, au nom d’un relativisme dévoyé et on renvoie les femmes à leur prétendue culture qui leur interdit de jouir des avancées dont les Occidentales profitent.

Pour la porte-parole d’Osez le féminisme, la seule coupable des féminicides est « notre culture judéo-chrétienne », oubliant au passage que cette culture a progressivement reculé devant l’émancipation laïque et la lutte des femmes et se taisant opportunément sur la situation des Afghanes, des Saoudiennes, des Indiennes, et la liste est longue…  Comment ne pas voir que l’islamisme tue les femmes, et pas seulement en Iran ?

Il faut être aveuglé par une idéologie dévoyée pour ne pas voir que tous les intégrismes religieux s’appuient sur la soumission et l’infériorité des femmes et que le relativisme culturel porté à sa caricature dénature l’idée même de respect des cultures.

Elles sont frappées de mutisme, les « néoféministes », quand on voit que le terme-même de femme ou la notion de féminité deviennent des injures pour certains activistes trans qui ont réussi à prendre le pouvoir d’institutions féministes comme le Planning familial.  Les directives de langage publiées récemment par cet organisme, qui a tant fait naguère encore pour la cause des femmes, sont grotesques, mais on aurait tort de rire, car ces excès nuisent gravement aux véritables luttes féministes, en établissant la confusion entre ces délires et la défense des droits des femmes. On ne résiste pas à citer un exemple de ce délire : « le pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle » (sic !)

Non, ce 8 mars n’est pas une occasion de triomphe ou de congratulation. Le bilan dans le monde est catastrophique. En France, pour les autres raisons que nous avons décrites, mais aussi à cause d’une réforme des retraites qui pénalise d’abord les femmes, il est préoccupant. Nous ne pouvons pas laisser cette lutte pour les droits des femmes, si exaltante et si juste, tomber entre les mains de celles qui la menacent par leurs errements ou leurs excès.

Le 8 mars est pour Unité Laïque l’occasion de redire que la défense des droits des femmes passe plus que jamais par la défense de la laïcité et de l’universalisme.

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