Unité Laïque
ROBERT BADINTER EST MORT. LA REPUBLIQUE EST EN DEUIL.

Une des rares figures de géant, morale, politique, humaniste, républicaine en un mot, s’est effacée cette nuit dans la brume de la mort.
Robert Badinter nous a quittés.

Nous aurons désormais pour devoir de faire vivre la flamme de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale sans lui, pour lui.

Cet exemple parfait de droiture, d’engagement, magnifique illustration de cet israélitisme français qui n’a pour seule mission que de rendre à la République ses bienfaits, par le comportement et l’action, doit rester notre guide. Nous savons qu’Elisabeth Badinter poursuivra son combat humaniste. Nous la saluons.

A l’heure où Unité Laïque fait entrer au Panthéon le symbole de la résistance des étrangers, orphelin du genocide arménien, ouvrier communiste, poète, apatride d’origine arménienne, nous devons lui associer la mémoire de cet autre homme de bonne volonté, orphelin de la Shoah, qui honore notre pays, la démocratie, la République. A notre tour il nous laisse orphelins.

A n’en pas douter, il sera lui aussi dans cette crypte de nos grands hommes, avec Zola, Jaurès, Jean Zay, Simone Veil et tous les grands résistants qu’il révérait. La patrie lui est déjà et pour toujours reconnaissante.

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ILS SONT VIVANTS !

Le 7 janvier 2015, les Lumières vacillaient.

La cavale sanglante de ceux dont nous ne prononcerons pas le nom, trois ans après celle de leur inspirateur toulousain, commençait, rue Nicolas-Appert.

Les bons vivants, les rigolards, les humanistes les rabelaisiens, les militants de l’humour, de la liberté d’expression et de la liberté de conscience, mouraient assassinés sous les balles de deux fanatiques à front bas, hurlant leur jouissance de tuer au nom de leur dieu, qu’ils salissaient pour toujours.

Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Charb, Elsa Cayat, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaudin, Tignous, Wolinski, voyaient la mort en face.

Dans les deux jours qui suivaient, Clarissa Jean-Philippe, parce qu’elle représentait la loi et la protection des citoyens, comme ses deux collègues déjà cités, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada, parce qu’ils étaient juifs, comme Elsa Cayat, la seule femme qui ne fut pas épargnée par les barbares dans les locaux de Charlie, étaient à leur tour assassinés.

Neuf ans après, nous n’oublions pas. Nous ne pardonnons pas. Pas plus que Toulouse, que le Bataclan, que Nice, que les dizaines d’égorgements de victimes sans défense par des fanatiques islamistes sanguinaires. Pas plus qu’Arnaud Beltrame, Samuel Paty et Dominique Bernard.

Neuf ans après nous combattons encore et toujours. Un combat essentiel, émancipateur, démocratique, laïque et républicain contre l’islamisme, sanglant, obscurantiste, dictatorial. Le combat contre ses idiots utiles qui creusent sciemment et cyniquement la tombe de la liberté.

Notre combat s’appelle liberté, égalité, fraternité, laïcité.

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Des bougies à l’Élysée, mais où sont les lumières?

Monsieur le Président de la République, L’association Unité Laïque tient à faire part de son vif étonnement au sujet de la célébration de la fête juive de Hanouka le 7 décembre 2023 dans le Palais républicain de l’Élysée.

La France, République indivisible et laïque, s’est émancipée du Concordat depuis 1905. Certains de nos dirigeants, comme Georges Clemenceau, ont su en leur temps rappeler aux ministres des cultes insistants qu’ils étaient les représentants de tous les Français, à tout moment et en tout temps et non chacun à leur tour ; d’autres ont parfois oublié leur rôle de garants du principe constitutionnel de laïcité et de la Séparation des Églises et de l’État. Aucun, nous semble-t-il, n’avait jusqu’à présent assisté à la célébration d’une cérémonie religieuse dans le palais présidentiel.

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13 novembre 2015 – 13 NOVEMBRE 2023 – LE FANATISME ISLAMISTE CONTINUE DE TUER

Le 13 novembre 2015, les tueries islamistes qui endeuillaient la France depuis plusieurs années prirent un autre tour, celui du crime de masse. Au Bataclan, sur les terrasses des cafés et à Saint-Denis, cent trente morts et quatre cent treize blessés ensanglantaient le chemin de criminels islamistes se réclamant de Daesh.

Ce drame venait après l’errance assassine de Toulouse et Montauban, qui vit, du 11 au 19 mars 2012, un fanatique radicalisé tuer des soldats de la République et, pour la première fois depuis 1944 sur le sol français, des enfants juifs. Il venait après les 7, 8 et 9 janvier 2015 et la froide exécution des journalises de Charlie, des policiers dans les rues et des Juifs – encore – de l’Hypercasher.

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Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons !

A l’heure où les Juifs sont à nouveau une cible dans le monde, à l’heure où le nombre d’actes antisémites explose en France, Unité Laïque se félicite de l’appel lancé par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher, intitulé « Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons ».

Unité Laïque s’associe à cet appel et demande à tous ses adhérents, à tous ses sympathisants, de rejoindre les cortèges qui se formeront dans toutes les villes de France ce dimanche 12 novembre 2023 en y portant haut et fort le nom d’Unité Laïque.

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Guillaume Meurice, l’ombre portée de Philippe Henriot.

Lettre ouverte à Mmes Sibyle Veil, présidente de Radio France et Adèle Van Reeth, présidente de France Inter.

Le 29 octobre 2023, M. Guillaume Meurice, humoriste « officiel » de France Inter, a franchi lors de son émission « Le moment Meurice », toutes les limites de l’indignité.

Le 7 octobre 2023, le Hamas, qui gouverne le territoire de Gaza depuis 2006, a accompli le pire acte d’inhumanité répertorié depuis les massacres perpétrés par les Hutus au Rwanda, avec une cruauté barbare que même les assassins de la Shoah par balle n’ont pas égalée. La réplique israélienne, légitime et justifiée, a été retardée de trois semaines pour permettre aux populations gazaouies de se replier, ce que cette organisation terroriste les empêche de faire. Les Israéliens, quels que soient leurs dirigeants actuels, sont des démocrates et le démontrent dans la rue depuis des mois. Ils sont en arme depuis soixante-quinze ans pour éviter l’anéantissement que leur promettent les organisations terroristes et les pays arabo-musulmans du Proche et du Moyen-Orient, car pour eux il n’y aurait qu’une seule défaite. Les mensonges du Hamas sont désormais avérés et aucun des chiffres de victimes produits par ces fanatiques n’est crédible.

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13 OCTOBRE 2023 – 16 OCTOBRE 2020 – SAMUEL PATY, MARTYR PRECURSEUR

Ce vendredi 13 octobre 2023, jour de la prière musulmane, décrété « jour de rage » par les tortionnaires terroristes du Hamas, en Israël, mais aussi en interpellant les musulmans du monde entier, l’irréparable s’est de nouveau produit. Un fanatique musulman, un Tchétchène fiché S, s’est introduit dans la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras où il a égorgé au cri de Allahou Akbar un enseignant du lycée et a blessé plusieurs autres personnes.

L’islamisme est un cancer que nos sociétés démocratiques doivent éradiquer sans pitié si nous voulons continuer à vivre libres.

Plutôt que de s’attaquer aux fondements de notre république indivisible, démocratique, laïque et sociale, nos dirigeants feraient mieux de s’appuyer sur la puissance de cet idéal et de le renforcer par tous les moyens possibles. Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons tous ensemble, citoyens français de toutes origines et de toutes opinions, à vaincre ce nazisme du 21ème siècle qui s’attaque comme toujours aux juifs, aux femmes, aux enseignants, aux homosexuels, aux libertés publiques et qui tente par tous les moyens d’imposer la peur, l’autocensure, les règles obscurantistes et insoutenables de la charia.

Ces agissements criminels se font désormais avec l’aide consciente ou inconsciente de certaines institutions, internationales, européennes et mêmes françaises, au nom d’une vision dévoyée et victimaire des droits des individus et avec le lamentable soutien de partis qui se disent de gauche, mais qui ont choisi aujourd’hui cyniquement la voie du déshonneur pour atteindre un pouvoir qui, espérons-le, leur échappera toujours.

Unité laïque présente ses condoléances les plus sincères aux familles et aux proches de toutes les victimes de ces actes innommables et demande que les mesures les plus fermes et les plus sévères soient prises contre tous les foyers de la haine islamiste qui gangrènent notre pays.

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Entendez-vous, en Iran, le bruit sourd du mur de la peur qui se fissure ?*

*Mots écrits par Narges Mohammadi le 16 septembre 2023, jour anniversaire de la mort de Mahsa Amini, avant de brûler symboliquement son foulard dans la cour de la prison d’Evin, où elle est détenue.

Le vendredi 6 octobre 2023, l’Iranienne Narges Mohammadi a reçu le prix Nobel de la paix. Le comité récompense « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous ».

Cette combattante qui ne plie pas, ne rompt pas, depuis vingt ans, enchaînant les peines de prison iniques infligées par les enturbannés intégristes iraniens, est une héroïne qui nous montre le chemin de l’émancipation.


Comme nous l’écrivions il y a trois semaines dans notre tribune publiée par Marianne (« Nous devons nous opposer à l’offensive généralisée de l’islam intégriste contre la liberté des femmes » (marianne.net)), en rappelant les mots de l’actrice iranienne Golshifteh Farahani (« Libérer sa chevelure est un geste symbolique sans précédent. Le voile est la base de l’oppression islamique sur la femme. S’il tombe, le reste s’effondrera »),  Narges Mohammadi ne se bat pas, comme voudraient nous le faire croire en France les islamistes et leurs idiots utiles, pour un hypothétique « droit » de porter ou de ne pas porter le hidjab.

Elle se bat pour faire tomber la théocratie islamique iranienne, qui, comme tous les pouvoirs islamistes dans le monde, en France et ailleurs, utilise le voilement des femmes comme le premier pas indispensable à leur soumission et à leur retrait du monde, à la séparation des musulmans du reste des peuples parmi lesquels ils vivent.

Unité Laïque soutient en Iran, en Afghanistan, en France et partout où il se déploie, le combat des femmes soumises au joug islamiste et intégriste, pour recouvrer ou conserver leur liberté.

Unité Laïque organise, le 23 novembre 2023 un café laïque sur la situation et le combat des femmes iraniennes. Découvrez nos invités et inscrivez-vous dès à présent en suivant ce lien : Femmes, vie, liberté. Où en est la lutte des femmes iraniennes ? – Unité Laïque (unitelaique.org).

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Furia Abaya

Unité Laïque soutient sans réserve la décision de M. Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, d’interdire, dans le cadre de la loi du 15 mars 2004, le port de vêtements manifestant ostensiblement les convictions religieuses des élèves.

On sait que depuis plus d’un an, les prédicateurs islamistes mènent une offensive concertée sur les réseaux sociaux et dans les lieux de prière qu’ils contrôlent pour inciter par la pression morale, la culpabilisation, l’excitation des instincts d’appartenance tribale, les jeunes filles et les jeunes hommes de religion ou de tradition musulmane à s’affubler d’abayas ou de qamis dans leur activité scolaire.

Cette campagne a pour but de faire céder la laïcité, de remettre en cause les principes d’égalité et de liberté de conscience de notre République et de séparer les jeunes Français musulmans, en particulier les femmes, du reste de leurs concitoyens, afin d’imposer progressivement une société « charia-compatible », selon l’expression de Florence Bergeaud-Blackler.

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MEDINE ET EELV : L’ISLAMOGAUCHISME N’EXISTE PAS.

Le 24 août 2023 le rappeur Médine sera invité au Havre à l’Université d’été d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) par Léa Balage El-Mariki, organisatrice de la manifestation, pour échanger avec la chef d’EELV, Marine Tondelier, sur le thème « La force de la culture face à la culture de la force ».

Il est vrai que Médine coche toutes les cases. Il se dit engagé contre les violences policières et en faveur des quartiers populaires ; défenseur de Nahel, il stigmatise le racisme dans la police. Bref, comme le confirme Marine Tondelier, EELV et le rappeur « ont beaucoup de combats communs ». Cela serait sans grande importance et ne ferait que confirmer les positions d’EELV en matière d’ordre républicain et la course démagogique et opportuniste de ce parti à la victimisation des habitants des quartiers, si Médine n’avait pas d’autres cordes à son arc, qu’il n’hésite pas à bander dès que l’occasion lui en est donnée.

Le chanteur de variété, Havrais de naissance, a été l’ambassadeur de l’association Le Havre du savoir bien qu’il s’en défende aujourd’hui alors que c’est l’association elle-même qui le désignait ainsi il y a une dizaine d’années. Souvenons-nous que Le Havre du savoir est une officine frériste qui n’a jamais caché ses liens avec le CCIF, organisation désormais interdite en France du fait de ses menées subversives. Le rappeur est d’ailleurs intervenu dans des tables rondes et sur YouTube avec ses amis Marwan Muhammad, Tariq et Hani Ramadan ou encore Hassan Iquioussen.

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La République joue contre son camp

Les DDEN, Unité Laïque et quatre autres associations laïques ont déféré le 12 juillet 2023 devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir, le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC).

Le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC), a été déféré pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État le 12 juillet 2023 par six organisations : la Fédération des Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale (FDDEN), le Comité Laïcité République (CLR), l’Association ÉGALE, le Grand Orient de France, l’Union des familles laïques (UFAL) et l’Association Unité Laïque.


Ces organisations démontrent que le protocole transgresse les dispositions constitutionnelles et législatives relatives aux rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés sous contrat, définis par la loi Debré de 1959 -loi que par ailleurs les auteurs du recours contestent depuis son origine.

Aucun « réseau », confessionnel ou non, n’est admis à contracter avec l’État, mais uniquement des établissements privés, pris individuellement. La loi l’avait d’ailleurs clairement établi, en faisant du « caractère propre » une spécificité de chaque établissement.

La République joue contre son camp en oubliant en l’espèce ses principes fondateurs, dont la laïcité et l’égalité. Le service public de l’éducation nationale en est dénaturé.

Ce protocole signé par l’État avec le SGEC, service officiel de l’Église, qui instaure de plus un dialogue entre les services de l’éducation nationale et « l’autorité diocésaine », constitue une entorse directe à la loi du 9 décembre 1905 de « séparation des Églises et de l’État » qui interdit toute reconnaissance d’un culte par la République.

De surcroît, il méconnaît l’existence d’autres établissements revendiquant un « caractère propre » catholique, mais qui ne relèvent pas du SGEC, ainsi que des quinze autres « fédérations » d’établissements privés sous contrat relevées par la Cour des comptes, dans son rapport du 1er juin 2023 consacré à ce sujet. Le protocole conclu avec le seul SGEC introduit ainsi une double rupture d’égalité :

– entre établissement privés sous contrat, d’une part, en privilégiant les seuls relevant du SGEC ;

– entre enseignement public – compte tenu des sujétions particulières qu’il assume – et établissements d’enseignement privés dépendant du SGEC d’autre part.

Nos six organisations continueront de défendre sans relâche la mission irremplaçable de l’École publique laïque, indépendante de toute doctrine. C’est le dualisme scolaire issu du subventionnement des établissements privés sous contrat qui reproduit, aggrave et légitime les inégalités sociales et culturelles, interdisant toute véritable mixité sociale et scolaire.


Loin de remédier à ces inégalités, le protocole 17 mai 2023 introduit une rupture d’égalité entre l’ensemble des établissements et engage l’État à envisager des aides prohibées par la loi qu’il a la charge d’appliquer.


Paris le 19 juillet 2023

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Libre Pensée, Ligue des droits de l’Homme. Entretenir la confusion

Depuis quelques semaines, la Fédération nationale de la libre Pensée (FNLP) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) réclament avec insistance le soutien du monde laïque face aux critiques dont ces deux associations font l’objet.
Beaucoup, à l’évocation de ces deux noms qui se sont illustrés dans le combat laïque et républicain depuis la fin du 19e siècle, se sentent tenus de leur apporter leur appui.
Mais, en 2023, à qui donnent-ils ainsi ce blanc-seing laïque et républicain et à quel propos ?

Depuis le début des années 2000, la FNLP, au nom du tiers-mondisme et d’une vision binaire de la société, a sacralisé l’islam en tant que religion des opprimés. Elle a voulu rendre impossible toute critique de l’islamisme et du conservatisme religieux exacerbé de cette religion qui n’a pas encore été sécularisée par la pensée des Lumières et par la République. A ce titre, cette association a adopté tous les travers de la pensée islamogauchiste et qualifie de fasciste toute critique de l’islam et même de l’islamisme, peu sensible aux effets dévastateurs de l’intégrisme musulman sur notre pays.

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L’école des jeûnes. Du grignotement des libertés au nourrissement des croyances

L’administration d’un collège de la banlieue parisienne, plus radicale que l’islam lui-même, propose aux familles musulmanes d’aller encore plus loin dans l’intégrisme religieux que ne le stipulent Coran et Hadiths.

Nulle part en effet il n’y est prescrit de contraindre des enfants prépubères à jeûner durant le ramadan. Consternation, colère, incrédulité ou indignation, que dire et ressentir face à cette énième violation du principe de laïcité dans le lieu même qui l’a vu naître ?

Les faits

  • Une note envoyée aux parents d’élèves, émanant du principal d’un collège.
  • Note concernant uniquement la période du ramadan
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L’indispensable lutte contre la ségrégation scolaire

« Le premier devoir d’une République est de faire des républicains ; pour faire un républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit (un enfant, un adolescent, l’homme le plus inculte, le travailleur le plus accablé par l’excès de travail) et lui donner l’idée qu’il peut penser par lui-même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d’un maître, d’un directeur, d’un chef quel qu’il soit, temporel ou spirituel. »

C’est par ces mots que Ferdinand Buisson entendait donner une définition substantielle de la République et des missions qui lui reviennent. Dans ce cadre, l’école publique est amenée à jouer un rôle central pour apprendre à nos enfants, indépendamment de leurs origines, à s’émanciper et à devenir des citoyens, dotés de raison et d’esprit critique.

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Non au contournement de la loi de Séparation des Églises et de l’État

Nous avons découvert, non sans stupeur, la volonté du Gouvernement de contourner la loi de 1905 afin de financer la rénovation thermique des presbytères et des salles paroissiales appartenant à l’Église catholique.

Cette question a été abordée au cours de la réunion de « l’instance annuelle de dialogue entre le Gouvernement et L’Église catholique ». Durant cette rencontre qui s’est déroulée sous le patronage de la Première ministre et que d’aucuns pourraient considérer comme contraire au principe de laïcité, les parties prenantes ont discuté de sujets divers, allant des enjeux éthiques liés à la fin de vie, jusqu’à la sauvegarde des édifices cultuels et donc, de la rénovation énergétique des presbytères et des salles paroissiales.

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Un 8 mars au goût amer – Femmes ! Vie ! Liberté !

Aujourd’hui, 8 mars, on célèbre « les droits des femmes » Et on peut légitimement s’inquiéter. Bien sûr, les sujets de lutte ne sont plus les mêmes que naguère et d’importantes victoires ont été, chez nous, remportées. Fini le temps des suffragettes et même, en France, celui de la lutte pour la contraception, et l’avortement, même si certains intégristes tentent de le remettre en question.

Mais force est de constater que ces droits des femmes sont menacés par ceux-là même qui prétendent les défendre. On défend le port du voile islamiste, drapeau de la soumission patriarcale et de l’infériorité des femmes, on prône une soi-disant « liberté de choix » qui piétine la lutte des Iraniennes, au nom d’un relativisme dévoyé et on renvoie les femmes à leur prétendue culture qui leur interdit de jouir des avancées dont les Occidentales profitent.

Pour la porte-parole d’Osez le féminisme, la seule coupable des féminicides est « notre culture judéo-chrétienne », oubliant au passage que cette culture a progressivement reculé devant l’émancipation laïque et la lutte des femmes et se taisant opportunément sur la situation des Afghanes, des Saoudiennes, des Indiennes, et la liste est longue…  Comment ne pas voir que l’islamisme tue les femmes, et pas seulement en Iran ?

Il faut être aveuglé par une idéologie dévoyée pour ne pas voir que tous les intégrismes religieux s’appuient sur la soumission et l’infériorité des femmes et que le relativisme culturel porté à sa caricature dénature l’idée même de respect des cultures.

Elles sont frappées de mutisme, les « néoféministes », quand on voit que le terme-même de femme ou la notion de féminité deviennent des injures pour certains activistes trans qui ont réussi à prendre le pouvoir d’institutions féministes comme le Planning familial.  Les directives de langage publiées récemment par cet organisme, qui a tant fait naguère encore pour la cause des femmes, sont grotesques, mais on aurait tort de rire, car ces excès nuisent gravement aux véritables luttes féministes, en établissant la confusion entre ces délires et la défense des droits des femmes. On ne résiste pas à citer un exemple de ce délire : « le pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle » (sic !)

Non, ce 8 mars n’est pas une occasion de triomphe ou de congratulation. Le bilan dans le monde est catastrophique. En France, pour les autres raisons que nous avons décrites, mais aussi à cause d’une réforme des retraites qui pénalise d’abord les femmes, il est préoccupant. Nous ne pouvons pas laisser cette lutte pour les droits des femmes, si exaltante et si juste, tomber entre les mains de celles qui la menacent par leurs errements ou leurs excès.

Le 8 mars est pour Unité Laïque l’occasion de redire que la défense des droits des femmes passe plus que jamais par la défense de la laïcité et de l’universalisme.

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Unité laïque condamne la dégradation
de la fresque représentant Mélinée Manouchian

C’est avec consternation que nous avons appris que la fresque réalisée en hommage à Mélinée Manouchian a été vandalisée ce week-end, à Paris, dans le 20e arrondissement.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte abominable qui disqualifie définitivement son ou ses auteurs aux yeux de ceux qui demeurent attachés aux valeurs républicaines. Nous remercions la municipalité parisienne pour sa réactivité et sa volonté de restaurer très rapidement cette fresque.

Notre émotion est profonde, nous qui étions présents en ce lieu le 21 février dernier, jour de cérémonie en mémoire des combattants du groupe Manouchian, aux côtés de madame l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, de Madame la maire de Paris, Anne Hidalgo et de Monsieur le maire du 20e arrondissement, Eric Pliez. À cette occasion, notre Président, Jean-Pierre Sakoun, avait rappelé notre engagement pour l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian et notre combat en faveur de la reconnaissance des étrangers morts pour la France.

La dégradation de la fresque représentant Mélinée Manouchian atteste de la pertinence de notre action résolument républicaine, plus que jamais nécessaire pour lutter contre les dérives et les obsessions identitaires de quelques individus forcenés.

Dans sa dernière lettre adressée à Mélinée, Missak Manouchian écrivait :

« Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Nous ne manquerons jamais d’honorer cette mémoire et c’est pourquoi nous ne resterons jamais silencieux face à des forfaits d’une telle nature. Nous serons toujours du côté des combattants de la liberté.

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Le Conseil d’État, apprenti-sorcier de la guerre des crèches.

« S’il fallait une démonstration par l’absurde de l’effet pacificateur de la laïcité et de ce qui se passe lorsqu’on l’affaiblit, ces messieurs du Palais-Royal nous en auraient apporté la plus belle preuve. Non, les crèches n’ont rien à faire dans la maison commune. Non, la République française n’a pas de racines chrétiennes. Non, la différence des droits n’est pas la voie qui garantira l’émancipation, la liberté, l’égalité, la fraternité et la paix civile dans notre pays. »

Par deux ordonnances du 26 août 2016 et du 26 septembre 2016, le Conseil d’État considérait que le port du burqini[1] n’était pas répréhensible sur les plages de notre pays. Souvenons-nous que les « affaires » de burqinis furent montées de toutes pièces par les milieux islamo-fréristes, immédiatement après l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, pour établir un contrefeu à l’indignation populaire, mettre de nouveau en position de victimes les islamistes qui veulent se faire passer pour les représentants des musulmans et distraire l’opinion de l’horreur niçoise.

Cette décision, si elle se concevait en droit, les plages étant des lieux publics que l’on peut occuper en se vêtant comme on le veut, choqua, au moment où elle fut prise. D’une part dans son rapport manipulatoire évident avec l’attentat monstrueux de Nice, mais aussi parce que, aujourd’hui comme hier, la pression islamiste sur les femmes et leur liberté, dont la première traduction est leur voilement, leur effacement de l’espace public, continue de heurter le peuple français dans sa très grande majorité, comme le démontrait en avril 2019 une enquête de l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès[2].

Quelques mois plus tard, par deux arrêts en date du 9 novembre 2016, le même Conseil, venant en jugement définitif sur l’affaire de l’installation d’une crèche dans la mairie d’extrême-droite de Béziers à Noël 2014, prenait l’une des décisions les plus absurdes et les plus manifestement contraires à la loi de son histoire, en autorisant « sous certaines conditions » la présence de crèches dans les édifices publics, en particulier les mairies, bafouant ouvertement l’article 28 de la Loi de Séparation des Églises et de l’État. Celui-ci stipule sans aucune ambigüité « [qu’]Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ».

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Montmartre ou Le Sacré Porte-monnaie de l’Eglise de France

Formellement parlant, l’affaire est simple : le Sacré-Cœur de Montmartre ayant été achevé en 1919, il est postérieur à la Loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905 et appartient donc à l’archidiocèse, comme le rappelait en 2017 l’adjointe à la Maire de Paris Valentine Véron. On sait depuis toujours que l’église de France n’a jamais supporté de payer ce qui lui revient de payer et qu’elle a toujours préféré que ce soit le contribuable de la République laïque qui prenne en charge aussi bien ses écoles que ses églises. Et le Sacré-Cœur, ça coûte !

Même si l’église catholique est un des plus riches propriétaires de notre pays que la bienveillance malvenue de nos gouvernants autorise désormais à exploiter lui-même son patrimoine immobilier (voir notre analyse sur cette disposition inacceptable de la loi de 2021 censée renforcer le respect des principes républicains).

Malgré tous les miracles dont elle se prévaut, l’église de France ne pouvait inverser la marche du temps pour que la puissance publique prît à sa charge les réparations qu’elle n’a pas envie de payer. Elle a trouvé, comme à son habitude, une autre solution : faire inscrire, puis classer la meringue anti-communarde à l’inventaire des monuments historiques. L’inscription obtenue sans coup férir en 2017 avec les soutiens de tous les élus bigots et de tous ceux qui préfèrent oublier l’histoire républicaine de notre pays, soulageait l’église du coût des réparations à hauteur de 20%, subventionné par nos impôts. Pourtant cela ne suffisait pas ; il fallait encore obtenir le classement qui permet de faire monter la subvention publique à 40 %. Mais Paris avait différé sa demande à cause des oppositions sur lesquelles nous allons revenir. Le Conseil de Paris, en date du mardi 11 octobre 2022, a fini par accéder à la demande de classement.

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Faire vivre la laïcité : l’entreprise est exaltante, la tâche est immense

Il y a 117 ans, le 9 décembre 1905, le président de la République Émile Loubet promulguait une des lois les plus importantes jamais votées par les représentants de la Nation, la Loi de Séparation des Églises et de l’État.

Ce joyau de notre République, aussi précieux que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, reste encore aujourd’hui une arme d’émancipation massive et d’accès à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Au même moment, dans l’Iran théocratique, un pouvoir sanglant et féroce tue son propre peuple plutôt que de lui accorder la laïcité et les droits de l’homme et du citoyen dont les manifestants ont puisé l’inspiration dans l’exemple de la France, comme tant d’autres pays à travers le monde.

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L’Éducation nationale doit reconnaître l’offensive islamiste à l’école et y répondre fermement

Un communiqué commun de l’UFAL et d’Unité Laïque

L’école publique fait l’objet d’une nouvelle offensive politique planifiée et concertée, orchestrée par les réseaux islamistes, qui utilisent les adolescents pour attaquer frontalement la loi du 15 mars 2004 « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ».

Depuis cette rentrée scolaire, une épidémie de port de signes religieux (abayas ou qamis) et de tentatives de prières dans les locaux scolaires touche certains élèves. Elle est propagée par les réseaux sociaux et donne lieu à des « défis » ouvertement contraires au code de l’éducation, qui interdit « les comportements constitutifs de pressions sur les croyances des élèves ou de tentatives d’endoctrinement de ceux-ci » (…)« dans les écoles publiques et les établissements publics locaux d’enseignement, à leurs abords immédiats et pendant toute activité liée à l’enseignement. »

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Voyage à Rome pour la plus grande gloire des religions

Emmanuel Macron s’est rendu à Rome les 23 octobre 2022 pour assister, sur fond de guerre en Ukraine, à un Forum interreligieux pour la paix organisé par la communauté catholique italienne de Sant‘Egidio, l’un des canaux de la diplomatie de l’ombre du Vatican qualifié « d’ONU du Trastevere ».

Il y a prononcé le discours d’ouverture. Après des considérations sur la guerre en Ukraine et les menaces qui pèsent sur la paix mondiale, il a mis en avant le « message d’universalisme » des religions qui représente « le meilleur antidote contre le relativisme contemporain et la fracturation du monde ». Il a lancé à l’adresse des centaines de religieux, de toutes obédiences, et des laïcs croyants qui l’écoutaient : « J’ai besoin de vous et votre rôle est absolument essentiel », poursuivant « Il y a un projet humaniste possible. Et pour ce projet humaniste qui est à réinventer, les religions, les grandes familles philosophiques ont leur rôle à jouer ». Belle profession de foi pour le président de notre République laïque, qui ne reconnaît aucun culte.

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Les élus villeurbannais versent de l’argent public aux adversaires de la République.

Comme chaque année, le conseil municipal de Villeurbanne devait se prononcer lundi 10 octobre sur l’attribution de subventions aux acteurs de la politique de la ville et plus particulièrement pour renforcer l’accès aux droits des populations en situation de précarité.

L’intention est louable. La solution, elle, ne l’est pas du tout.

En effet, l’association choisie par la majorité municipale qui regroupe PS, LFI, EELV, PC et PRG pour mener à bien cette mission et à qui une subvention de 3 000 euros sera versée, n’est autre que la tristement célèbre Alliance citoyenne qui milite depuis des années pour le port du voile et l’autorisation du burkini dans les piscines. Ses militants avaient d’ailleurs déjà fait une tentative en 2019 et le maire d’alors avait su résister, lui. Hélas, depuis, les digues ont lâché et des élus qui se disent républicains financent avec des deniers publics ceux qui cherchent à déconstruire progressivement notre modèle républicain et laïque.

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La lutte contre l’islamisme n’est ni de droite ni de gauche. C’est une urgence démocratique.

Le 13 septembre 2022 la police des mœurs de Téhéran arrêtait Mhasa Amini, jeune femme kurde iranienne de 22 ans en visite dans la capitale. Comme des millions de femmes iraniennes, elle tentait au quotidien de lutter contre l’oppression en laissant probablement échapper une mèche de cheveux du linceul dans lequel la théocratie la plus obscurantiste du monde les enterre vivantes. Trois jours plus tard, les nervis qui composent cette milice qui vaut bien les S.A. rendaient à ses parents le cadavre de Mhasa.

Le 19 septembre 2022, lors d’une visite avec sa classe à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, une enseignante du lycée Simone Weil du 3ème arrondissement demandait à une élève de respecter la loi adoptée pour protéger les principes laïques d’émancipation et de liberté de conscience, en retirant le hijab dont elle s’était subrepticement affublée, considérant bien entendu à tort que, puisqu’elle était à l’extérieur de l’établissement elle pouvait le porter. Ces élèves savent pourtant parfaitement qu’une visite scolaire s’inscrit dans le cadre d’une classe hors les murs. Mais la provocation, la pression et la tentative permanente de faire céder la République devant les exigences rétrogrades et intégristes étaient probablement trop fortes pour qu’elle y résistât.

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Trois jours qui ébranlèrent le monde

De ce jour et de ce lieu date une ère nouvelle de l’histoire du monde et vous pourrez dire : « J’y étais ».
Johann Wolfgang Goethe
20 septembre 1792 Valmy

Unité laïque célèbre avec émotion le 230ème anniversaire de ces trois journées qui ont changé le monde et transformé la plus peuplée, la plus puissante et le plus absolue des monarchies européennes en une République souveraine, déchaînant la haine de tous les autocrates de droit divin et soulevant jusqu’aujourd’hui l’espoir de tous les peuples en lutte pour leur émancipation.

En 2022 comme en 1792, lorsqu’on on chante la liberté, on chante La Marseillaise.

Notre combat ne sera jamais achevé et l’exemple de nos aînés reste la plus exaltante leçon de liberté, d’égalité et de fraternité qui ait pu nous être donnée.

20 septembre 1792 : victoire de Valmy

21 septembre 1792 : proclamation de l’abolition de la royauté par la Convention

22 septembre 1792 : proclamation de la République française par la Convention

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L’école, le management schizophrène et le séparatisme

En 1971, Olivier Giscard d’Estaing rêvait d’une école, où « la famille, des religions, des régions, des professions […] pourrait accompagner pas à pas, au niveau de l’établissement, tout le déroulement de l’éducation et de l’enseignement ». En 2022, Emmanuel Macron concrétise ce rêve en appelant à une « refondation » de l’école autour de projets locaux et individualisés impliquant les personnels de l’Éducation nationale, les parents, les élèves, les élus et la société civile. Au détriment de l’égalité citoyenne et territoriale.

Lorsqu’en août 1539 François 1er édicta les ordonnances de Villers-Cotterêts, la langue française fut rendue obligatoire dans tous les actes administratifs et judiciaires. Le latin, réservé à une élite, rendait jusqu’alors le droit et l’administration inaccessibles à tous. Ce geste était celui de l’égalité.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 établit que la loi est l’expression de la volonté générale » et « qu’elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ». Elle affirme aussi l’idée d’une fiscalité pour tous sur le territoire, « contribution commune » et « publique consentie librement et répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ». Ce geste était celui de l’égalité.

Lorsque, dès 1944, le Conseil National de la Résistance programma l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, dans laquelle les services publics, telle que la sécurité sociale, assurent à tous les citoyens les moyens de leur existence, là encore l’égalité prenait corps.

Les lois Ferry et Goblet qui posèrent les fondations de l’école publique, gratuite, obligatoire et laïque pour tous furent elles aussi l’égalité mise en œuvre.

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Les dérives du Planning familial

Le Planning familial n’a pas fini de faire parler de lui en nourrissant une polémique qui escamote ses missions premières, à savoir la santé des femmes, la maîtrise de leur corps et de leur sexualité.  

L’article publié en ligne, sur le site arrêtsurimage.net, « Planning familial : les anti-trans ʺcautions progressistes » des réacs » (Pauline Bock, 5/9/2022) cible les militantes féministes universalistes Marguerite Stern et Dora Moutot ainsi que des membres de « l’Observatoire de la petite sirène ». Les procédés utilisés relèvent d’allégations non fondées, sans preuves tangibles : il s’agit pour la journaliste de laisser entendre que ces militantes et ces membres sont « anti-trans » et naviguent dans la mouvance de « La Manif pour Tous », de l’extrême-droite, des milieux conservateurs, voire du complotisme.

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La Sainte Alliance diffamatoire des bigots contre la laïcité

Le 5 septembre 2022 dans un tweet que l’on pourrait qualifier ironiquement « d’événement antilaïque global », Claude Askolovitch signale que, dans La Croix, quotidien catholique de référence, « le philosophe protestant Olivier Abel dit redouter de nouvelles Saint-Barthélemy que préparerait une laïcité changée, qui lui rappelle le parti catholique de 1572 ». Cette « laïcité changée » préparant, est-il besoin de le préciser, une Saint-Barthélemy des musulmans.

Voici comment en une phrase et dans une combinaison qui ne paraîtra étrange qu’à ceux qui ne comprennent pas que l’alliance des bigots se reforme toujours contre la liberté de conscience, catholicisme, protestantisme et islam sont convoqués pour mette en accusation la sanglante laïcité qui prendrait pour victimes les malheureux croyants soumis à l’effroyable règle de l’intolérance, de la séparation et de la sécularisation !

OUI, MAIS…

  • Oui, mais, ce sont bien les Protestants qui massacrèrent les Catholiques à Nîmes le 30 septembre 1567 ;
  • Oui, mais, ce sont bien les Catholiques qui massacrèrent les Protestants le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy ;
  • Oui, mais, ce sont bien les mêmes catholiques qui massacrèrent des Juifs dans notre pays à tant de reprises et dans tant de pogroms qu’il serait inutile et fastidieux dans donner les lieux et les dates ;
  • Oui, mais, ce sont bien des Musulmans fanatiques qui au nom de leur conception de leur religion ont massacré des Français de toutes origines et de toutes opinions, enfants, adultes et vieilles dames juives sans défense, soldats de l’armée française, policiers en uniforme, dessinateurs de presse libre penseurs, amateurs de concerts et de terrasses, admirateurs d’une fête du 14 juillet, professeur d’Histoire, « kouffars » de hasard égorgés au couteau.
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Les femmes, leur corps, la religion.

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »
Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949

Le vendredi 24 juin 2022 restera une date frappée d’infamie dans l’histoire de l’émancipation, de la liberté des femmes et de l’égalité. Ce jour-là après quarante-neuf ans de péripéties chaotiques, la Cour suprême des États-Unis, désormais dominée par les pires conservateurs de l’histoire de ce pays, a trouvé les arguties juridiques lui permettant de mettre fin au droit fédéral à l’interruption volontaire de grossesse. Plusieurs états ont, le jour même, interdit radicalement le recours à l’avortement, menaçant même de poursuites et de longues peines de prison les femmes qui auraient le projet d’aller pratiquer une IVG dans un autre état moins obscurantiste.

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