Unité Laïque
Furia Abaya

Unité Laïque soutient sans réserve la décision de M. Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, d’interdire, dans le cadre de la loi du 15 mars 2004, le port de vêtements manifestant ostensiblement les convictions religieuses des élèves.

On sait que depuis plus d’un an, les prédicateurs islamistes mènent une offensive concertée sur les réseaux sociaux et dans les lieux de prière qu’ils contrôlent pour inciter par la pression morale, la culpabilisation, l’excitation des instincts d’appartenance tribale, les jeunes filles et les jeunes hommes de religion ou de tradition musulmane à s’affubler d’abayas ou de qamis dans leur activité scolaire.

Cette campagne a pour but de faire céder la laïcité, de remettre en cause les principes d’égalité et de liberté de conscience de notre République et de séparer les jeunes Français musulmans, en particulier les femmes, du reste de leurs concitoyens, afin d’imposer progressivement une société « charia-compatible », selon l’expression de Florence Bergeaud-Blackler.

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MEDINE ET EELV : L’ISLAMOGAUCHISME N’EXISTE PAS.

Le 24 août 2023 le rappeur Médine sera invité au Havre à l’Université d’été d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) par Léa Balage El-Mariki, organisatrice de la manifestation, pour échanger avec la chef d’EELV, Marine Tondelier, sur le thème « La force de la culture face à la culture de la force ».

Il est vrai que Médine coche toutes les cases. Il se dit engagé contre les violences policières et en faveur des quartiers populaires ; défenseur de Nahel, il stigmatise le racisme dans la police. Bref, comme le confirme Marine Tondelier, EELV et le rappeur « ont beaucoup de combats communs ». Cela serait sans grande importance et ne ferait que confirmer les positions d’EELV en matière d’ordre républicain et la course démagogique et opportuniste de ce parti à la victimisation des habitants des quartiers, si Médine n’avait pas d’autres cordes à son arc, qu’il n’hésite pas à bander dès que l’occasion lui en est donnée.

Le chanteur de variété, Havrais de naissance, a été l’ambassadeur de l’association Le Havre du savoir bien qu’il s’en défende aujourd’hui alors que c’est l’association elle-même qui le désignait ainsi il y a une dizaine d’années. Souvenons-nous que Le Havre du savoir est une officine frériste qui n’a jamais caché ses liens avec le CCIF, organisation désormais interdite en France du fait de ses menées subversives. Le rappeur est d’ailleurs intervenu dans des tables rondes et sur YouTube avec ses amis Marwan Muhammad, Tariq et Hani Ramadan ou encore Hassan Iquioussen.

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La République joue contre son camp

Les DDEN, Unité Laïque et quatre autres associations laïques ont déféré le 12 juillet 2023 devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir, le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC).

Le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC), a été déféré pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État le 12 juillet 2023 par six organisations : la Fédération des Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale (FDDEN), le Comité Laïcité République (CLR), l’Association ÉGALE, le Grand Orient de France, l’Union des familles laïques (UFAL) et l’Association Unité Laïque.


Ces organisations démontrent que le protocole transgresse les dispositions constitutionnelles et législatives relatives aux rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés sous contrat, définis par la loi Debré de 1959 -loi que par ailleurs les auteurs du recours contestent depuis son origine.

Aucun « réseau », confessionnel ou non, n’est admis à contracter avec l’État, mais uniquement des établissements privés, pris individuellement. La loi l’avait d’ailleurs clairement établi, en faisant du « caractère propre » une spécificité de chaque établissement.

La République joue contre son camp en oubliant en l’espèce ses principes fondateurs, dont la laïcité et l’égalité. Le service public de l’éducation nationale en est dénaturé.

Ce protocole signé par l’État avec le SGEC, service officiel de l’Église, qui instaure de plus un dialogue entre les services de l’éducation nationale et « l’autorité diocésaine », constitue une entorse directe à la loi du 9 décembre 1905 de « séparation des Églises et de l’État » qui interdit toute reconnaissance d’un culte par la République.

De surcroît, il méconnaît l’existence d’autres établissements revendiquant un « caractère propre » catholique, mais qui ne relèvent pas du SGEC, ainsi que des quinze autres « fédérations » d’établissements privés sous contrat relevées par la Cour des comptes, dans son rapport du 1er juin 2023 consacré à ce sujet. Le protocole conclu avec le seul SGEC introduit ainsi une double rupture d’égalité :

– entre établissement privés sous contrat, d’une part, en privilégiant les seuls relevant du SGEC ;

– entre enseignement public – compte tenu des sujétions particulières qu’il assume – et établissements d’enseignement privés dépendant du SGEC d’autre part.

Nos six organisations continueront de défendre sans relâche la mission irremplaçable de l’École publique laïque, indépendante de toute doctrine. C’est le dualisme scolaire issu du subventionnement des établissements privés sous contrat qui reproduit, aggrave et légitime les inégalités sociales et culturelles, interdisant toute véritable mixité sociale et scolaire.


Loin de remédier à ces inégalités, le protocole 17 mai 2023 introduit une rupture d’égalité entre l’ensemble des établissements et engage l’État à envisager des aides prohibées par la loi qu’il a la charge d’appliquer.


Paris le 19 juillet 2023

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Libre Pensée, Ligue des droits de l’Homme. Entretenir la confusion

Depuis quelques semaines, la Fédération nationale de la libre Pensée (FNLP) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) réclament avec insistance le soutien du monde laïque face aux critiques dont ces deux associations font l’objet.
Beaucoup, à l’évocation de ces deux noms qui se sont illustrés dans le combat laïque et républicain depuis la fin du 19e siècle, se sentent tenus de leur apporter leur appui.
Mais, en 2023, à qui donnent-ils ainsi ce blanc-seing laïque et républicain et à quel propos ?

Depuis le début des années 2000, la FNLP, au nom du tiers-mondisme et d’une vision binaire de la société, a sacralisé l’islam en tant que religion des opprimés. Elle a voulu rendre impossible toute critique de l’islamisme et du conservatisme religieux exacerbé de cette religion qui n’a pas encore été sécularisée par la pensée des Lumières et par la République. A ce titre, cette association a adopté tous les travers de la pensée islamogauchiste et qualifie de fasciste toute critique de l’islam et même de l’islamisme, peu sensible aux effets dévastateurs de l’intégrisme musulman sur notre pays.

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L’école des jeûnes. Du grignotement des libertés au nourrissement des croyances

L’administration d’un collège de la banlieue parisienne, plus radicale que l’islam lui-même, propose aux familles musulmanes d’aller encore plus loin dans l’intégrisme religieux que ne le stipulent Coran et Hadiths.

Nulle part en effet il n’y est prescrit de contraindre des enfants prépubères à jeûner durant le ramadan. Consternation, colère, incrédulité ou indignation, que dire et ressentir face à cette énième violation du principe de laïcité dans le lieu même qui l’a vu naître ?

Les faits

  • Une note envoyée aux parents d’élèves, émanant du principal d’un collège.
  • Note concernant uniquement la période du ramadan
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L’indispensable lutte contre la ségrégation scolaire

« Le premier devoir d’une République est de faire des républicains ; pour faire un républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit (un enfant, un adolescent, l’homme le plus inculte, le travailleur le plus accablé par l’excès de travail) et lui donner l’idée qu’il peut penser par lui-même, qu’il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d’un maître, d’un directeur, d’un chef quel qu’il soit, temporel ou spirituel. »

C’est par ces mots que Ferdinand Buisson entendait donner une définition substantielle de la République et des missions qui lui reviennent. Dans ce cadre, l’école publique est amenée à jouer un rôle central pour apprendre à nos enfants, indépendamment de leurs origines, à s’émanciper et à devenir des citoyens, dotés de raison et d’esprit critique.

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Non au contournement de la loi de Séparation des Églises et de l’État

Nous avons découvert, non sans stupeur, la volonté du Gouvernement de contourner la loi de 1905 afin de financer la rénovation thermique des presbytères et des salles paroissiales appartenant à l’Église catholique.

Cette question a été abordée au cours de la réunion de « l’instance annuelle de dialogue entre le Gouvernement et L’Église catholique ». Durant cette rencontre qui s’est déroulée sous le patronage de la Première ministre et que d’aucuns pourraient considérer comme contraire au principe de laïcité, les parties prenantes ont discuté de sujets divers, allant des enjeux éthiques liés à la fin de vie, jusqu’à la sauvegarde des édifices cultuels et donc, de la rénovation énergétique des presbytères et des salles paroissiales.

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Un 8 mars au goût amer – Femmes ! Vie ! Liberté !

Aujourd’hui, 8 mars, on célèbre « les droits des femmes » Et on peut légitimement s’inquiéter. Bien sûr, les sujets de lutte ne sont plus les mêmes que naguère et d’importantes victoires ont été, chez nous, remportées. Fini le temps des suffragettes et même, en France, celui de la lutte pour la contraception, et l’avortement, même si certains intégristes tentent de le remettre en question.

Mais force est de constater que ces droits des femmes sont menacés par ceux-là même qui prétendent les défendre. On défend le port du voile islamiste, drapeau de la soumission patriarcale et de l’infériorité des femmes, on prône une soi-disant « liberté de choix » qui piétine la lutte des Iraniennes, au nom d’un relativisme dévoyé et on renvoie les femmes à leur prétendue culture qui leur interdit de jouir des avancées dont les Occidentales profitent.

Pour la porte-parole d’Osez le féminisme, la seule coupable des féminicides est « notre culture judéo-chrétienne », oubliant au passage que cette culture a progressivement reculé devant l’émancipation laïque et la lutte des femmes et se taisant opportunément sur la situation des Afghanes, des Saoudiennes, des Indiennes, et la liste est longue…  Comment ne pas voir que l’islamisme tue les femmes, et pas seulement en Iran ?

Il faut être aveuglé par une idéologie dévoyée pour ne pas voir que tous les intégrismes religieux s’appuient sur la soumission et l’infériorité des femmes et que le relativisme culturel porté à sa caricature dénature l’idée même de respect des cultures.

Elles sont frappées de mutisme, les « néoféministes », quand on voit que le terme-même de femme ou la notion de féminité deviennent des injures pour certains activistes trans qui ont réussi à prendre le pouvoir d’institutions féministes comme le Planning familial.  Les directives de langage publiées récemment par cet organisme, qui a tant fait naguère encore pour la cause des femmes, sont grotesques, mais on aurait tort de rire, car ces excès nuisent gravement aux véritables luttes féministes, en établissant la confusion entre ces délires et la défense des droits des femmes. On ne résiste pas à citer un exemple de ce délire : « le pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle » (sic !)

Non, ce 8 mars n’est pas une occasion de triomphe ou de congratulation. Le bilan dans le monde est catastrophique. En France, pour les autres raisons que nous avons décrites, mais aussi à cause d’une réforme des retraites qui pénalise d’abord les femmes, il est préoccupant. Nous ne pouvons pas laisser cette lutte pour les droits des femmes, si exaltante et si juste, tomber entre les mains de celles qui la menacent par leurs errements ou leurs excès.

Le 8 mars est pour Unité Laïque l’occasion de redire que la défense des droits des femmes passe plus que jamais par la défense de la laïcité et de l’universalisme.

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Unité laïque condamne la dégradation
de la fresque représentant Mélinée Manouchian

C’est avec consternation que nous avons appris que la fresque réalisée en hommage à Mélinée Manouchian a été vandalisée ce week-end, à Paris, dans le 20e arrondissement.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte abominable qui disqualifie définitivement son ou ses auteurs aux yeux de ceux qui demeurent attachés aux valeurs républicaines. Nous remercions la municipalité parisienne pour sa réactivité et sa volonté de restaurer très rapidement cette fresque.

Notre émotion est profonde, nous qui étions présents en ce lieu le 21 février dernier, jour de cérémonie en mémoire des combattants du groupe Manouchian, aux côtés de madame l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, de Madame la maire de Paris, Anne Hidalgo et de Monsieur le maire du 20e arrondissement, Eric Pliez. À cette occasion, notre Président, Jean-Pierre Sakoun, avait rappelé notre engagement pour l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian et notre combat en faveur de la reconnaissance des étrangers morts pour la France.

La dégradation de la fresque représentant Mélinée Manouchian atteste de la pertinence de notre action résolument républicaine, plus que jamais nécessaire pour lutter contre les dérives et les obsessions identitaires de quelques individus forcenés.

Dans sa dernière lettre adressée à Mélinée, Missak Manouchian écrivait :

« Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Nous ne manquerons jamais d’honorer cette mémoire et c’est pourquoi nous ne resterons jamais silencieux face à des forfaits d’une telle nature. Nous serons toujours du côté des combattants de la liberté.

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Le Conseil d’État, apprenti-sorcier de la guerre des crèches.

« S’il fallait une démonstration par l’absurde de l’effet pacificateur de la laïcité et de ce qui se passe lorsqu’on l’affaiblit, ces messieurs du Palais-Royal nous en auraient apporté la plus belle preuve. Non, les crèches n’ont rien à faire dans la maison commune. Non, la République française n’a pas de racines chrétiennes. Non, la différence des droits n’est pas la voie qui garantira l’émancipation, la liberté, l’égalité, la fraternité et la paix civile dans notre pays. »

Par deux ordonnances du 26 août 2016 et du 26 septembre 2016, le Conseil d’État considérait que le port du burqini[1] n’était pas répréhensible sur les plages de notre pays. Souvenons-nous que les « affaires » de burqinis furent montées de toutes pièces par les milieux islamo-fréristes, immédiatement après l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, pour établir un contrefeu à l’indignation populaire, mettre de nouveau en position de victimes les islamistes qui veulent se faire passer pour les représentants des musulmans et distraire l’opinion de l’horreur niçoise.

Cette décision, si elle se concevait en droit, les plages étant des lieux publics que l’on peut occuper en se vêtant comme on le veut, choqua, au moment où elle fut prise. D’une part dans son rapport manipulatoire évident avec l’attentat monstrueux de Nice, mais aussi parce que, aujourd’hui comme hier, la pression islamiste sur les femmes et leur liberté, dont la première traduction est leur voilement, leur effacement de l’espace public, continue de heurter le peuple français dans sa très grande majorité, comme le démontrait en avril 2019 une enquête de l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès[2].

Quelques mois plus tard, par deux arrêts en date du 9 novembre 2016, le même Conseil, venant en jugement définitif sur l’affaire de l’installation d’une crèche dans la mairie d’extrême-droite de Béziers à Noël 2014, prenait l’une des décisions les plus absurdes et les plus manifestement contraires à la loi de son histoire, en autorisant « sous certaines conditions » la présence de crèches dans les édifices publics, en particulier les mairies, bafouant ouvertement l’article 28 de la Loi de Séparation des Églises et de l’État. Celui-ci stipule sans aucune ambigüité « [qu’]Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ».

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Montmartre ou Le Sacré Porte-monnaie de l’Eglise de France

Formellement parlant, l’affaire est simple : le Sacré-Cœur de Montmartre ayant été achevé en 1919, il est postérieur à la Loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905 et appartient donc à l’archidiocèse, comme le rappelait en 2017 l’adjointe à la Maire de Paris Valentine Véron. On sait depuis toujours que l’église de France n’a jamais supporté de payer ce qui lui revient de payer et qu’elle a toujours préféré que ce soit le contribuable de la République laïque qui prenne en charge aussi bien ses écoles que ses églises. Et le Sacré-Cœur, ça coûte !

Même si l’église catholique est un des plus riches propriétaires de notre pays que la bienveillance malvenue de nos gouvernants autorise désormais à exploiter lui-même son patrimoine immobilier (voir notre analyse sur cette disposition inacceptable de la loi de 2021 censée renforcer le respect des principes républicains).

Malgré tous les miracles dont elle se prévaut, l’église de France ne pouvait inverser la marche du temps pour que la puissance publique prît à sa charge les réparations qu’elle n’a pas envie de payer. Elle a trouvé, comme à son habitude, une autre solution : faire inscrire, puis classer la meringue anti-communarde à l’inventaire des monuments historiques. L’inscription obtenue sans coup férir en 2017 avec les soutiens de tous les élus bigots et de tous ceux qui préfèrent oublier l’histoire républicaine de notre pays, soulageait l’église du coût des réparations à hauteur de 20%, subventionné par nos impôts. Pourtant cela ne suffisait pas ; il fallait encore obtenir le classement qui permet de faire monter la subvention publique à 40 %. Mais Paris avait différé sa demande à cause des oppositions sur lesquelles nous allons revenir. Le Conseil de Paris, en date du mardi 11 octobre 2022, a fini par accéder à la demande de classement.

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Faire vivre la laïcité : l’entreprise est exaltante, la tâche est immense

Il y a 117 ans, le 9 décembre 1905, le président de la République Émile Loubet promulguait une des lois les plus importantes jamais votées par les représentants de la Nation, la Loi de Séparation des Églises et de l’État.

Ce joyau de notre République, aussi précieux que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, reste encore aujourd’hui une arme d’émancipation massive et d’accès à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Au même moment, dans l’Iran théocratique, un pouvoir sanglant et féroce tue son propre peuple plutôt que de lui accorder la laïcité et les droits de l’homme et du citoyen dont les manifestants ont puisé l’inspiration dans l’exemple de la France, comme tant d’autres pays à travers le monde.

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L’Éducation nationale doit reconnaître l’offensive islamiste à l’école et y répondre fermement

Un communiqué commun de l’UFAL et d’Unité Laïque

L’école publique fait l’objet d’une nouvelle offensive politique planifiée et concertée, orchestrée par les réseaux islamistes, qui utilisent les adolescents pour attaquer frontalement la loi du 15 mars 2004 « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ».

Depuis cette rentrée scolaire, une épidémie de port de signes religieux (abayas ou qamis) et de tentatives de prières dans les locaux scolaires touche certains élèves. Elle est propagée par les réseaux sociaux et donne lieu à des « défis » ouvertement contraires au code de l’éducation, qui interdit « les comportements constitutifs de pressions sur les croyances des élèves ou de tentatives d’endoctrinement de ceux-ci » (…)« dans les écoles publiques et les établissements publics locaux d’enseignement, à leurs abords immédiats et pendant toute activité liée à l’enseignement. »

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Voyage à Rome pour la plus grande gloire des religions

Emmanuel Macron s’est rendu à Rome les 23 octobre 2022 pour assister, sur fond de guerre en Ukraine, à un Forum interreligieux pour la paix organisé par la communauté catholique italienne de Sant‘Egidio, l’un des canaux de la diplomatie de l’ombre du Vatican qualifié « d’ONU du Trastevere ».

Il y a prononcé le discours d’ouverture. Après des considérations sur la guerre en Ukraine et les menaces qui pèsent sur la paix mondiale, il a mis en avant le « message d’universalisme » des religions qui représente « le meilleur antidote contre le relativisme contemporain et la fracturation du monde ». Il a lancé à l’adresse des centaines de religieux, de toutes obédiences, et des laïcs croyants qui l’écoutaient : « J’ai besoin de vous et votre rôle est absolument essentiel », poursuivant « Il y a un projet humaniste possible. Et pour ce projet humaniste qui est à réinventer, les religions, les grandes familles philosophiques ont leur rôle à jouer ». Belle profession de foi pour le président de notre République laïque, qui ne reconnaît aucun culte.

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Les élus villeurbannais versent de l’argent public aux adversaires de la République.

Comme chaque année, le conseil municipal de Villeurbanne devait se prononcer lundi 10 octobre sur l’attribution de subventions aux acteurs de la politique de la ville et plus particulièrement pour renforcer l’accès aux droits des populations en situation de précarité.

L’intention est louable. La solution, elle, ne l’est pas du tout.

En effet, l’association choisie par la majorité municipale qui regroupe PS, LFI, EELV, PC et PRG pour mener à bien cette mission et à qui une subvention de 3 000 euros sera versée, n’est autre que la tristement célèbre Alliance citoyenne qui milite depuis des années pour le port du voile et l’autorisation du burkini dans les piscines. Ses militants avaient d’ailleurs déjà fait une tentative en 2019 et le maire d’alors avait su résister, lui. Hélas, depuis, les digues ont lâché et des élus qui se disent républicains financent avec des deniers publics ceux qui cherchent à déconstruire progressivement notre modèle républicain et laïque.

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La lutte contre l’islamisme n’est ni de droite ni de gauche. C’est une urgence démocratique.

Le 13 septembre 2022 la police des mœurs de Téhéran arrêtait Mhasa Amini, jeune femme kurde iranienne de 22 ans en visite dans la capitale. Comme des millions de femmes iraniennes, elle tentait au quotidien de lutter contre l’oppression en laissant probablement échapper une mèche de cheveux du linceul dans lequel la théocratie la plus obscurantiste du monde les enterre vivantes. Trois jours plus tard, les nervis qui composent cette milice qui vaut bien les S.A. rendaient à ses parents le cadavre de Mhasa.

Le 19 septembre 2022, lors d’une visite avec sa classe à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, une enseignante du lycée Simone Weil du 3ème arrondissement demandait à une élève de respecter la loi adoptée pour protéger les principes laïques d’émancipation et de liberté de conscience, en retirant le hijab dont elle s’était subrepticement affublée, considérant bien entendu à tort que, puisqu’elle était à l’extérieur de l’établissement elle pouvait le porter. Ces élèves savent pourtant parfaitement qu’une visite scolaire s’inscrit dans le cadre d’une classe hors les murs. Mais la provocation, la pression et la tentative permanente de faire céder la République devant les exigences rétrogrades et intégristes étaient probablement trop fortes pour qu’elle y résistât.

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Trois jours qui ébranlèrent le monde

De ce jour et de ce lieu date une ère nouvelle de l’histoire du monde et vous pourrez dire : « J’y étais ».
Johann Wolfgang Goethe
20 septembre 1792 Valmy

Unité laïque célèbre avec émotion le 230ème anniversaire de ces trois journées qui ont changé le monde et transformé la plus peuplée, la plus puissante et le plus absolue des monarchies européennes en une République souveraine, déchaînant la haine de tous les autocrates de droit divin et soulevant jusqu’aujourd’hui l’espoir de tous les peuples en lutte pour leur émancipation.

En 2022 comme en 1792, lorsqu’on on chante la liberté, on chante La Marseillaise.

Notre combat ne sera jamais achevé et l’exemple de nos aînés reste la plus exaltante leçon de liberté, d’égalité et de fraternité qui ait pu nous être donnée.

20 septembre 1792 : victoire de Valmy

21 septembre 1792 : proclamation de l’abolition de la royauté par la Convention

22 septembre 1792 : proclamation de la République française par la Convention

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L’école, le management schizophrène et le séparatisme

En 1971, Olivier Giscard d’Estaing rêvait d’une école, où « la famille, des religions, des régions, des professions […] pourrait accompagner pas à pas, au niveau de l’établissement, tout le déroulement de l’éducation et de l’enseignement ». En 2022, Emmanuel Macron concrétise ce rêve en appelant à une « refondation » de l’école autour de projets locaux et individualisés impliquant les personnels de l’Éducation nationale, les parents, les élèves, les élus et la société civile. Au détriment de l’égalité citoyenne et territoriale.

Lorsqu’en août 1539 François 1er édicta les ordonnances de Villers-Cotterêts, la langue française fut rendue obligatoire dans tous les actes administratifs et judiciaires. Le latin, réservé à une élite, rendait jusqu’alors le droit et l’administration inaccessibles à tous. Ce geste était celui de l’égalité.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 établit que la loi est l’expression de la volonté générale » et « qu’elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ». Elle affirme aussi l’idée d’une fiscalité pour tous sur le territoire, « contribution commune » et « publique consentie librement et répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ». Ce geste était celui de l’égalité.

Lorsque, dès 1944, le Conseil National de la Résistance programma l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, dans laquelle les services publics, telle que la sécurité sociale, assurent à tous les citoyens les moyens de leur existence, là encore l’égalité prenait corps.

Les lois Ferry et Goblet qui posèrent les fondations de l’école publique, gratuite, obligatoire et laïque pour tous furent elles aussi l’égalité mise en œuvre.

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Les dérives du Planning familial

Le Planning familial n’a pas fini de faire parler de lui en nourrissant une polémique qui escamote ses missions premières, à savoir la santé des femmes, la maîtrise de leur corps et de leur sexualité.  

L’article publié en ligne, sur le site arrêtsurimage.net, « Planning familial : les anti-trans ʺcautions progressistes » des réacs » (Pauline Bock, 5/9/2022) cible les militantes féministes universalistes Marguerite Stern et Dora Moutot ainsi que des membres de « l’Observatoire de la petite sirène ». Les procédés utilisés relèvent d’allégations non fondées, sans preuves tangibles : il s’agit pour la journaliste de laisser entendre que ces militantes et ces membres sont « anti-trans » et naviguent dans la mouvance de « La Manif pour Tous », de l’extrême-droite, des milieux conservateurs, voire du complotisme.

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La Sainte Alliance diffamatoire des bigots contre la laïcité

Le 5 septembre 2022 dans un tweet que l’on pourrait qualifier ironiquement « d’événement antilaïque global », Claude Askolovitch signale que, dans La Croix, quotidien catholique de référence, « le philosophe protestant Olivier Abel dit redouter de nouvelles Saint-Barthélemy que préparerait une laïcité changée, qui lui rappelle le parti catholique de 1572 ». Cette « laïcité changée » préparant, est-il besoin de le préciser, une Saint-Barthélemy des musulmans.

Voici comment en une phrase et dans une combinaison qui ne paraîtra étrange qu’à ceux qui ne comprennent pas que l’alliance des bigots se reforme toujours contre la liberté de conscience, catholicisme, protestantisme et islam sont convoqués pour mette en accusation la sanglante laïcité qui prendrait pour victimes les malheureux croyants soumis à l’effroyable règle de l’intolérance, de la séparation et de la sécularisation !

OUI, MAIS…

  • Oui, mais, ce sont bien les Protestants qui massacrèrent les Catholiques à Nîmes le 30 septembre 1567 ;
  • Oui, mais, ce sont bien les Catholiques qui massacrèrent les Protestants le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy ;
  • Oui, mais, ce sont bien les mêmes catholiques qui massacrèrent des Juifs dans notre pays à tant de reprises et dans tant de pogroms qu’il serait inutile et fastidieux dans donner les lieux et les dates ;
  • Oui, mais, ce sont bien des Musulmans fanatiques qui au nom de leur conception de leur religion ont massacré des Français de toutes origines et de toutes opinions, enfants, adultes et vieilles dames juives sans défense, soldats de l’armée française, policiers en uniforme, dessinateurs de presse libre penseurs, amateurs de concerts et de terrasses, admirateurs d’une fête du 14 juillet, professeur d’Histoire, « kouffars » de hasard égorgés au couteau.
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Les femmes, leur corps, la religion.

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »
Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949

Le vendredi 24 juin 2022 restera une date frappée d’infamie dans l’histoire de l’émancipation, de la liberté des femmes et de l’égalité. Ce jour-là après quarante-neuf ans de péripéties chaotiques, la Cour suprême des États-Unis, désormais dominée par les pires conservateurs de l’histoire de ce pays, a trouvé les arguties juridiques lui permettant de mettre fin au droit fédéral à l’interruption volontaire de grossesse. Plusieurs états ont, le jour même, interdit radicalement le recours à l’avortement, menaçant même de poursuites et de longues peines de prison les femmes qui auraient le projet d’aller pratiquer une IVG dans un autre état moins obscurantiste.

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Le canari dans la mine

Les républicains ont assez averti, l’ont assez répété… Lorsqu’on s’en prend aux Juifs, la barbarie et le chaos ne sont pas loin. Comme le canari dans la mine, qui le premier s’asphyxie et prévient ainsi de la diffusion de gaz toxiques, le Juif pointé du doigt, battu, torturé, assassiné dans la Cité, annonce le pire pour tous les citoyens.

Nous ne ferons pas ici la liste longue, alarmante qui, avant même Ilan Halimi en 2006 jusqu’à René Hadjadj  en 2022, a vu se succéder meurtres d’enfants, torture et défenestration de vieillards, assassinats, agressions, insultes, vexations. Ce n’est pas être raciste que rappeler que la quasi-totalité de ces agressions émane de fanatiques islamistes, même si la bête immonde réveillée par les nazis rôde toujours au-dessus d’une extrême-droite qui dans ce domaine ne dira jamais son dernier mot. Ce n’est pas être pessimiste que constater qu’à chaque atrocité les Français sont de moins en moins nombreux à s’émouvoir et à protester, la justice de moins en moins prompte à reconnaître son caractère antisémite et les responsables politiques de plus en plus enclins à la cacher sous le tapis de leur électoralisme, voire à nier les faits.

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Pour une première, c’est une première !

Par  Anne Salzer pour le Bureau d’Unité Laïque

Le juge des référés du Conseil d’État, notre plus haute juridiction administrative, était saisi pour la première fois d’un recours dans le cadre du nouveau « déféré laïcité » issu de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République.

Rappelons l’article 5 de cette nouvelle loi qui modifie l’article L. 2131-6 du code général des collectivités territoriales, disposant désormais : « Lorsque l’acte attaqué est de nature (…) à porter gravement atteinte aux principes de laïcité et de neutralité des services publics, le président du tribunal administratif ou le magistrat délégué à cet effet en prononce la suspension dans les quarante-huit heures. La décision relative à la suspension est susceptible d’appel devant le Conseil d’État ».  

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La Croix-Rouge au temps de la soumission

« Les femmes sans voile intégral essaient de ressembler à des animaux. »
Affiche placardée par la police religieuse des talibans à Kandahar, Afghanistan

Affiche de la Croix-Rouge

Depuis le lundi 13 juin 2022, la Croix-Rouge française a choisi de mettre en ligne  la version en français d’une campagne internationale pour l’hydratation par temps de très forte chaleur… Jusque-là, l’organisation internationale est dans son rôle.

Mais il suffit de regarder l’affiche retenue pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’une campagne de prévention sanitaire, mais d’une campagne d’acclimatation (c’est le cas de le dire) au voilement des femmes. De ces campagnes dont les frères musulmans et leurs antennes en ont désormais le secret et l’habitude, comme l’ont démontré les récentes affiches du Conseil de l’Europe faisant du voile un emblème de liberté (« Freedom is in hijab ») ou celles du Planning familial, de la FCPE et de tant d’autres associations naguère universalistes et solidaires.

Pour  les visuels de la Croix-Rouge comme ceux des autres associations citées, les ficelles sont tellement grosses que l’on est partagé entre diverses interprétations. S’agit-il de naïveté, d’aveuglement, de paternalisme, de culpabilité et de repentance postcoloniales, de soumission à l’ordre nouveau de l’asservissement des femmes et de la division ethno-religieuse de la société ? S’agit-il tout simplement d’un basculement idéologique vers l’indigénisme, le communautarisme, l’intégrisme religieux considérés désormais comme de formidables conquêtes sociales ?

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Le burqini à Grenoble, négation des Lumières, trahison de la République.

« Déclarée grande cause du quinquennat du président de la République, l’égalité entre les femmes et les hommes mobilise aujourd’hui l’ensemble du Gouvernement et s’inscrit dans une stratégie forte et ambitieuse. »
Le porte-parole du gouvernement.

« Je dédie cette nomination à toutes les petites filles. » « Rien ne doit faire cesser le combat pour la place des femmes dans notre société. »
Elisabeth Borne,  Premier ministre.

« Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques, nous vous dominerons. »
Youssef al-Qaradâwî, référence théologique des Frères musulmans.

Lundi 16 mai 2022, le maire de Grenoble, soutenu par un groupe d’élus aux ordres ou pire encore, convaincus de l’impérieuse urgence de cacher le corps des femmes, a fait voter une de ces délibérations qui couvrent d’infâmie leurs porteurs et qui souillent les collectivités qui les adoptent.

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Lettre à Eric Piolle – Une mélodie bien française

Tous les pays du monde connaissent le racisme et l’hostilité contre les femmes. Tous les pays du monde ne sont pas racistes et patriarcaux.

En France, le racisme et l’inégalité entre les femmes et les hommes sont plus faibles que dans la plupart des pays occidentaux – sans parler des autres – et peu de pays leur opposent un arsenal de lutte politique, juridique et sociale aussi actif et complet que le nôtre. C’est une des raisons qui nous le font aimer et admirer. Dans notre pays en effet, l’universalisme, la laïcité et l’aspiration à l’égalité ont fait leur œuvre depuis la Révolution pour susciter un métissage assez général et une liberté des relations entre femmes et hommes, qui effraient et rebutent les intégristes, les indigénistes et autres décoloniaux, qui ont du mal à trouver un terrain favorable à leurs revendications victimaires. Et ce n’est pas faute d’essayer.

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Unité Laïque appelle à s’opposer activement à l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite.

Unité Laïque défend et promeut les principes et les idéaux d’émancipation, de laïcité, de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent la République.

À ce titre, Unité Laïque est opposée aux ferments de haine de l’autre, de peurs irraisonnées, de xénophobie et à l’autoritarisme que propage la candidate du RN. Ce sont les pires réponses aux problèmes réels qui se posent aujourd’hui à la France, en matière d’immigration, de séparatisme communautaire et de respect de nos idéaux. La reconstruction de notre vie quotidienne doit se faire sur les bases de l’universalisme, de l’égalité politique, économique, sociale et de l’émancipation des citoyens et des citoyennes.

C’est pourquoi Unité Laïque appelle à voter sans ambiguïté en faveur du candidat Emmanuel Macron le 24 avril prochain.

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Voiler les filles, interdire le savoir. À Kaboul comme ailleurs, rien n’est jamais acquis aux femmes.

Le 29 mars 1882, était promulguée en France la loi sur l’enseignement primaire obligatoire de six à treize ans pour les garçons et pour les filles.

Depuis 1880 déjà, Camille Sée avait créé les collèges, les lycées, les écoles normales féminins. Les ENS allaient suivre. Quatre ans plus tard, la loi Goblet du 30 octobre 1886 imposait la neutralité des enseignants en excluant le personnel religieux de l’enseignement public.

C’est grâce à ces fondations que la laïcité et la liberté de conscience purent faire leur chemin dans les esprits de tous les Français et que la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905 put être votée avec le soutien massif des citoyens. En 2004, cette neutralité et le principe de liberté de conscience furent renforcés grâce à la loi interdisant le port des signes religieux dans l’enceinte scolaire.

Le 23 mars 2022, cent quarante ans plus tard, presque jour pour jour, les fanatiques et intégristes islamistes qui gouvernent l’Afghanistan ont annoncé, le jour de la rentrée scolaire, que les jeunes filles afghanes, déjà enfouies dans le linceul mobile que leur imposent les talibans, se verront désormais interdire toute scolarité au-delà de l’âge de douze ans.

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Chartes de la laïcité, boussoles efficaces en territoires perdus ou étouffe-républicain ?

Depuis plusieurs années fleurissent les chartes de la laïcité. Là où on les attendait et les réclamait, comme à l’Éducation Nationale, à la Caisse Nationale des Allocations Familiales, au Secrétariat d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, en entreprise, etc.

Mais aussi dans les Régions et les collectivités. Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, dernièrement Auvergne-Rhône-Alpes, d’autres à venir certainement. La ville de Montpellier aussi dont il est vrai que le maire actuel, Michaël Delafosse, tient avec courage une ligne irréprochable dans le droit fil de notre idéal républicain indivisible, démocratique, laïque et social.

Ce levier mis en action doit permettre de lutter contre toutes les déviances locales, faites de visées électoralistes ou de malheureuses ignorances, qui font le jeu d’associations minoritaires, souvent camouflées, toujours hyperactives et hélas fréquemment subventionnées.

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