Unité Laïque
Fête de la Laïcité – Paris, Samedi 1er juillet 2023

Square Nadar, face au Sacré-Cœur, 14H00-18H30

Venez nombreux ! On dansera, on discutera, on écoutera des gens intelligents nous parler de laïcité.

Vive la laïcité ! Vive la fraternité ! Vive la vie !

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Chaque année, nos amis de l’association Le Chevalier de La Barre (CDLB), organisent avec le Collectif laïque national (CLN), une fête de la laïcité, le samedi le plus proche de la date anniversaire du martyre du Chevalier de La Barre, ce jeune homme de vingt ans qui fut, le 1er juillet 1766, le dernier homme en France à subir la torture pour blasphème et que magnifia Voltaire.

Quelques années après que la République conservatrice et la Chambre des députés réactionnaire et royaliste élue en 1871 eurent décidé de consacrer la France au Sacré-Cœur de Jésus et d’humilier le peuple de Paris en faisant construire sur le Champ des Polonais, où s’embrasa la Commune de Paris, la meringue byzantino-sulpicienne qui couronne désormais Montmartre, les Républicains réels, arrivés au pouvoir entre temps, n’hésitèrent pas à s’opposer symboliquement à cette entreprise, en faisant ériger, face à l’entrée de la basilique, une statue de François Jean Lefebvre de La Barre, en Saint-Sébastien souffrant.

Les nazis, avec la bénédiction (si l’on ose dire) de Pétain et des collaborationnistes, fondirent cette statue pour en faire des canons.





Il fallut tout l’élan libre-penseur, laïque et républicain de nos amis du Chevalier de La barre pour que cette statue fût réérigée à la fin des années 90, sur le socle de la précédente, mais différente. Ce n’est plus un Saint-Sébastien souffrant qui se dresse face au temple de la réaction bigote, mais un jeune homme mutin, tel qu’il fut célébré par Voltaire.

C’est pourquoi, plutôt qu’une procession ou qu’une minute de silence, le CDLB et le CLN proposent aux Parisiens – et aux autres ! – de venir faire la fête. La fête de la liberté de conscience, de l’émancipation, de la liberté d’expression.

De Jean-Michel Blanquer à Pap Ndiaye, la dilution progressive de la laïcité

Une note d’Aline Girard, secrétaire générale d’Unité laïque, pour Unité laïque

Comparaison n’est pas raison ?

Comparaison n’est pas raison, dit l’adage. Revenons pourtant sur deux événements impliquant les ministres de l’Éducation nationale qui se sont récemment succédé rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer et Pap Ndiaye. Une mise en perspective permet souvent une salutaire prise de conscience.

Premier épisode : le Conseil des sages de la laïcité

Le 8 janvier 2018, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer installe le Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République[1] qui « exerce une mission de conseil, d’expertise et d’étude relative à la mise en œuvre du principe de laïcité et à la promotion des valeurs de la République dans les politiques publiques de l’éducation et de la jeunesse ». On affirme alors clairement que le principe de laïcité est inscrit au cœur du projet que porte l’Éducation nationale en ce qui concerne la formation des futurs citoyens et qu’il s’agit de préserver et de renforcer le modèle républicain en apportant une réponse systématique à chaque atteinte au principe de laïcité et un soutien clair à tous les personnels d’enseignement, d’éducation, de direction et d’inspection, administratifs et techniques. Il importe également de faire un état exhaustif des contestations du principe de laïcité. L’article 1 de l’arrêté  du 19 février 2021 stipule : « Par ses avis et ses propositions, [le CSL] participe à la détermination des positions du ministère en matière de laïcité. Il peut être saisi par le ministre de toute question relative au principe de laïcité et aux valeurs de la République. […] Il participe à la formation des membres de la communauté éducative aux enjeux de la laïcité et des valeurs de la République dans l’espace scolaire».

Le 12 avril 2023, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye réforme le Conseil des sages de la laïcité. L’article 1 de l’arrêté paru ce jour même stipule : le CSL « agit sur saisine du ministre. Il rend ses avis et études au ministre. Il étudie les conditions de respect et de promotion des principes et valeurs de la République à l’école et dans les accueils collectifs de mineurs, notamment la laïcité, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la promotion de l’égalité des sexes et la lutte contre les discriminations. […] Il participe, à la demande des recteurs, de la direction générale de l’enseignement scolaire et de l’institut des hautes études de l’éducation et de la formation, à la formation des équipes académiques valeurs de la République et des membres de la communauté éducative aux principes et valeurs de la République dans l’espace scolaire. Les membres du Conseil ne peuvent intervenir dans les établissements que sur sollicitation des recteurs. »[2]

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HONORER SAMUEL PATY – HONORER LA REPUBLIQUE



Une initiative d’Unité Laïque
soutenue par Mickaelle Paty.

Avec le soutien de Mickaelle Paty, sœur de Samuel, qui porte le combat pour la vérité sur la mort de son frère, pour une laïcité pleine et entière, pour une école émancipatrice et pour la mémoire de Samuel Paty, Unité Laïque lance, ce 12 juin 2023, une initiative nationale.

Nous demandons à tous les maires, à tous les présidents d’exécutifs territoriaux, de donner le nom de Samuel Paty à une voie de leur commune ou à un établissement, de préférence à destination des jeunes Français.

Nous remercions tous les maires, les présidents d’intercommunalités, les présidents de conseils régionaux et départementaux qui ont déjà pris de telles initiatives. Ils sont une cinquantaine en France. Nous devons être des milliers.






Le Figaro Magazine : HONORER LA MÉMOIRE DE SAMUEL PATY,
UN COMBAT CONTRE LE « PAS DE VAGUE »



LA PRESSE ET LES MÉDIAS EN PARLENT

La carte interactive des initiatives
« Honorer Samuel Paty »








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Notre manifeste
pour que l’espace public
fasse honneur à
Samuel Paty,
ce héros de la République


La lettre de soutien de Mickaëlle Paty
à notre initiative

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Le regard des Français sur la laïcité

Alors que le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a indiqué ce dimanche 7 mai qu’environ 500 cas d’atteintes à la laïcité avaient été recensés en mars dans les écoles, collèges et lycées, Ifop-Fiducial pour Sud Radio a interrogé les Français sur leur regard concernant la laïcité.

D’une part, la laïcité est perçue comme menacée par une nette majorité de Français (67%), un chiffre majoritaire dans toutes les catégories de la population, mais qui baisse tout de même de 11 points par rapport à octobre 2019 : période marquée par l’assassinat de Samuel Paty.

D’autre part, concernant la définition donnée par l’opinion au principe de la laïcité, la séparation des religions et la politique (28%) prime, avant le fait d’assurer la liberté de conscience (23%) et de mettre toutes les religions sur un pied d’égalité (21% contre 32% en 2005, soit une baisse significative de 11 points).

En outre, une large majorité de Français (71% en mai 2023) souhaite garder la loi de séparation des églises et de l’Etat telle qu’elle est – un chiffre stable dans le temps (70% en 2020) – contre 21% qui désirent l’assouplir et 8% (contre 5% en mars 2019) la supprimer.

Enfin, une minorité de Français (27%) adhère à la suppression des jours fériés qui font référence aux fêtes religieuses dans le calendrier républicain (Pâques, l’Ascension…), en remplaçant ces jours fériés par d’autres célébrations ou “fêtes laïques”. En s’intéressant à la proximité politique, notons que les sympathisants d’Europe Ecologie les Verts se distinguent et sont les seuls à y être majoritairement favorables (53%).

Consultez ici les résultats du sondage