Rétablir la démocratie en restaurant l’autorité républicaine à l’université
Nous vivons dans un monde dans lequel le mot-même d’autorité apparaît à une frange désorientée de la société comme le spectre de la dictature. Tous les démocrates savent pourtant que l’autorité républicaine, l’autorité démocratique, sont essentielles au maintien de nos libertés.
Or, dans l’Université, et particulièrement dans ces écoles dévoyées que sont devenues les instituts d’études politiques, le fléau communautariste, décolonial, woke, antisioniste, ouvertement antisémite désormais, s’est emparé d’un petit nombre d’étudiants, dont la virulence est inversement proportionnelle au nombre. Ils se croient autorisés à tous les excès, à toutes les violences, à toutes les censures. Ils sont contaminés par leurs homologues des campus américains que les IEP reçoivent dans leurs murs et vers lesquels ils envoient leurs propres élèves, fascinés qu’ils sont par le rêve de pureté de l’ultragauche américaine qui n’est qu’un avatar du rêve puritain des « fathers pilgrims ».
Ce faisant, les universités et leurs directions, dont on ne peut désormais que constater la lâcheté, importent dans notre pays par le truchement de leurs étudiants reformatés et décervelés, qui pour beaucoup formeront nos futures élites politiques et administratives, tous les ingrédients qui ont mené un Trump au pouvoir, grâce au vote massif d’une population excédée par les outrances de ces jeunes imbéciles.
A Sciences-Po Lyon encore, Iannis Roder, agrégé d’histoire, membre du Conseil des Sages de la laïcité et des valeurs de la République de l’Éducation nationale, enseignant depuis vingt ans en ZEP, conférencier parmi les plus respectés, les plus attentifs, les plus engagés pour la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, a été « cancellé » par les jeunes barbares qui se prennent pour l’avant-garde de la révolution, les parangons du beau, du bien et du vrai. Sa faute ? Il n’aurait pas dénoncé avec assez de force et de clarté le « génocide » que ces têtes vides fantasment, sous le martèlement du mot par la gauche radicale.
On hésite à les qualifier. Petits SA ? Disciples de Pol-Pot ? Les mêmes viendront dire leur mépris du peuple français lorsque, dégoûté par leurs agissements de caniveau, il aura porté au pouvoir un parti autoritaire au nom de l’ordre.
Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, Mesdames et Messieurs les présidents d’université, les directeurs des instituts politiques de France, jusqu’à quand allez-vous faire preuve d’un tel manque de courage ? Jusqu’à quand allez-vous accepter que des fascistes en herbe jettent l’opprobre sur l’Université française, parce que vous avez peur de votre ombre, peur de votre pouvoir, peur de vos responsabilités ? Certains d’entre vous montrent l’exemple, comme rue Saint-Guillaume ou à Strasbourg, parfois bien timidement, mais c’est un début et cela confirme que c’est possible.
Il n’est plus temps de tergiverser. Sanctionnez durement ces nazillons qui se prennent pour des sauveurs vertueux. Excluez de vos établissements les fauteurs de trouble, portez plainte contre les agitateurs qui viennent les exciter. Rétablissez la démocratie et l’honneur de la République. Faites montre de votre volonté, de votre courage, de votre autorité, de votre sens moral.
Voulez-vous vraiment que l’Université française devienne une autre Evergreen1 ? Ce sont vos noms qui seront associés à ce naufrage. Même si vous pensez échapper à la réprobation en n’agissant pas. Les autruches elles aussi se font dévorer.
[1] Le collège d’État Evergreen est une université située à Olympia dans l’État de Washington. Elle est connue pour avoir été en 2017, le lieu d’une prise de pouvoir des étudiants radicaux par intimidation et menaces sur l’administration et le corps enseignant an nom de tous les délires woke des universités américaines.
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Ce communiqué de presse est le deuxième publié par la Section Unité Laïque – Universités, ouverte à tous les enseignants chercheurs désireux de mener le combat laïque et républicain pour la science et contre les dérives idéologiques.
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