Une messe pour l’indignité
Unité laïque exprime son soutien plein et entier au maire de Verdun, Samuel Hazard, qui a fait preuve d’un courage exemplaire en décidant d’interdire la messe prévue le samedi 15 novembre en hommage à l’ex-maréchal Philippe Pétain. En prenant cet arrêté, et en sollicitant le ministre de l’Intérieur pour que l’État exerce ses prérogatives, l’édile assume la responsabilité qui incombe à tout serviteur de la République : protéger l’ordre public et empêcher toute tentative de réhabilitation d’une figure condamnée par la République et l’Histoire.
Samuel Hazard l’a clairement rappelé : cette cérémonie, sous couvert de culte, constituait en réalité une manifestation politique visant à réhabiliter un homme frappé d’indignité nationale pour haute trahison et collaboration avec l’Allemagne nazie. À Verdun, ville symbole de la résistance, du sacrifice et de l’universalité républicaine, une telle initiative ne pouvait rester sans réponse.
En affirmant que « Verdun est la cité de l’Universalité. Pétain est l’antithèse de l’Humanité », le maire rappelle une vérité essentielle : la République ne saurait tolérer qu’on instrumentalise la liberté de culte pour glorifier un collaborateur du nazisme qui a plongé le pays dans la honte. Refuser cette dérive, c’est défendre l’idée même d’une France républicaine et laïque, fondée sur l’égalité, la mémoire historique et la fidélité aux valeurs humanistes.
Le recours introduit par l’Association de Défense de la Mémoire de Pétain ne change rien à l’exigence morale et républicaine qui s’impose. Nous serons attentifs à la décision du juge administratif, mais nous saluons l’action déterminée d’un maire qui assume pleinement sa responsabilité républicaine face aux pressions et aux tentatives de travestir l’Histoire.
Le combat que mène Samuel Hazard est aussi le nôtre.
Unité laïque réaffirme son engagement aux côtés de toutes celles et ceux qui défendent une République laïque, universaliste et progressiste, contre les replis identitaires, le révisionnisme, les falsifications mémorielles et les dérives contraires à l’esprit de 1905.
Plus que jamais, nous appelons l’État à soutenir les élus qui refusent l’ambiguïté, et à faire respecter la loi commune partout où elle est menacée.
