Les conférences du colloque : « Que reconstruire après la déconstruction » ?
Les 7 et 8 janvier, s’est tenue un important colloque organisé par le Collège International de Philosophie et l’Observatoire du Décolonialisme et soutenu par le Comité Laïcité République. Il sera une borne miliaire dans le combat pour la liberté de conscience et pour les libertés académiques. Ce combat est mené par des universitaires de plus en plus nombreux contre les dérives militantes extrémistes qui se sont emparées de l’enseignement supérieur. Citons l’islamogauchisme, le wokisme, le décolonialisme, l’indigénisme et toutes ces « studies » nombrilistes et minoritaires qui détruisent la rigueur scientifique, les sciences humaines et sociales, et s’attaquent désormais aux sciences exactes et appliquées.
Ceux qui ont assisté en direct à ce colloque ont pu entendre des communications passionnantes mais qui donnaient froid dans le dos. Une soixantaine de professeurs et de chercheurs hautement qualifiés et reconnus ont dressé le tableau d’une sorte de révolution culturelle à la chinoise, fomentée avec l’aide des réseaux sociaux et des autorités universitaires caractérisées par leur lâcheté et leur opportunisme, voire leur soumission, et qui atteint tous les domaines du savoir. Tous les thèmes chers à la cancel culture ont été abordés : écriture inclusive, voile islamiste, épuration de la musique, de la danse, de la peinture, de la poésie du XVIe siècle !! Volonté d’interdire les conférences, les représentations théâtrales, les articles, les enseignements considérés comme racistes, patriarcaux, islamophobes… Une sorte de visite guidée dans les tréfonds de la sottise et du dogmatisme obtus.
Et pendant qu’au dehors, devant l’entrée, quelques défenseurs du Bien brandissaient des pancartes dénonçant l’entrée du fascisme à la Sorbonne ou la banalisation de l’islamophobie, les assistants au colloque (plus de 1000 inscrits), en présence ou par zoom, ont été frappés par la haute tenue des propos. De l’humour, de l’amour pour des disciplines menacées, du désespoir parfois, mais pas un seul mot de politique politicienne, pas un seul de ces dérapages racistes, islamophobes, misogynes que les opposants au colloque avaient tenté de dénoncer avant même l’ouverture. Pendant le colloque même, ils brillaient par leur absence. N’ont-ils pas eu le temps de rassembler leurs troupes ? Ont-ils sous-estimé le pouvoir de rassemblement de la philosophie ? ou, simplement, à part vociférer, interdire, censurer, sont-ils incapables d’argumenter ?
Sur la bande de dialogue, pendant les intervention, les inévitables trolls, toujours sous pseudonyme, mettaient en doute la scientificité des propos tenus par des personnalités comme Dominique Schnapper, ou Nathalie Heinich, tant il est vrai que le meilleur masque de l‘idéologie est la science.
Les conférences du colloque : « Que reconstruire après la déconstruction » ?
Citons le remarquable éditorial de Valérie Toranian dans « La Revue des deux-mondes » qui analyse parfaitement les enjeux et la situation.