Guillaume Meurice, l’ombre portée de Philippe Henriot.
Lettre ouverte à Mmes Sibyle Veil, présidente de Radio France et Adèle Van Reeth, présidente de France Inter.
Le 29 octobre 2023, M. Guillaume Meurice, humoriste « officiel » de France Inter, a franchi lors de son émission « Le moment Meurice », toutes les limites de l’indignité.
Le 7 octobre 2023, le Hamas, qui gouverne le territoire de Gaza depuis 2006, a accompli le pire acte d’inhumanité répertorié depuis les massacres perpétrés par les Hutus au Rwanda, avec une cruauté barbare que même les assassins de la Shoah par balle n’ont pas égalée. La réplique israélienne, légitime et justifiée, a été retardée de trois semaines pour permettre aux populations gazaouies de se replier, ce que cette organisation terroriste les empêche de faire. Les Israéliens, quels que soient leurs dirigeants actuels, sont des démocrates et le démontrent dans la rue depuis des mois. Ils sont en arme depuis soixante-quinze ans pour éviter l’anéantissement que leur promettent les organisations terroristes et les pays arabo-musulmans du Proche et du Moyen-Orient, car pour eux il n’y aurait qu’une seule défaite. Les mensonges du Hamas sont désormais avérés et aucun des chiffres de victimes produits par ces fanatiques n’est crédible.
Comme le dit Caroline Fourest, « on ne peut pas comparer le fait d’avoir tué des enfants délibérément [et nous ajouterons après les avoir torturés, violés, démembrés ; en les décapitant, en les brûlant vifs ; en ayant assassiné avec une abjecte cruauté leurs parents devant eux] comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement, en se défendant, comme le fait Israël [et nous ajouterons encore que ces enfants forment le bouclier humain des assassins du Hamas].
Ces actions ne peuvent que nous remettre en mémoire la phrase de Golda Meir, « la Paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils ne nous haïssent ».
Face à une telle situation et à l’explosion dans notre pays de l’antisémitisme islamiste qui, rappelons-le, tue sans cesse des Juifs depuis Ilan Halimi, face à la mort de plus de trente-cinq de nos compatriotes sous les coups du Hamas, la retenue est un devoir, même lorsqu’on est un propalestinien et un « antisioniste », surtout lorsqu’on travaille sur une radio publique écoutée par des millions d’auditeurs.
Aucune de ces considérations n’a endigué la voix meurtrière de M. Meurice qui, sous les rires veules et complaisants de ses acolytes et d’un public à n’en point douter ravi, a prononcé ces paroles que l’on n’avait jusque-là entendu que dans la bouche des nazis, des membres du commissariat aux questions juives et de la pire extrême-droite groupusculaire de l’après-guerre : « pour faire peur pour Halloween : le déguisement Netanyahu, qui marche pas mal en ce moment, une sorte de nazi mais sans prépuce ».
Les Juifs sont donc des nazis ; pour les reconnaître, forçons-les à baisser leur pantalon comme aux plus beaux temps du ghetto de Varsovie.
Ajoutons, si l’on n’était pas convaincu de l’obsession antisémite de M. Meurice que, dans la même chronique, il n’a cité que trois noms pour les couvrir de boue, ceux d’Alain Finkielkraut, Serge Gainsbourg et Roman Polanski… Il n’y a évidemment pas de hasard. M. Meurice ne mérite que le plus profond mépris.
Nous nous adressons donc à la présidente de Radio France, Mme Sibyle Veil, à la présidente de France Inter, Mme Adèle Van Reeth, dont le tiède et prudent communiqué nous paraît une réponse bien insuffisante, et leur demandons de licencier séance tenante M. Meurice pour antisémitisme.
Nous nous adressons au procureur de la République pour qu’il poursuive ce boutefeu, qui par de telles paroles et en de telles circonstances, arme la main des assassins de Juifs dans notre pays.
M. Meurice accomplit la triste prophétie de Vladimir Jankélévitch, qui disait, en 1967, « l’antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission – et même le droit, et même le devoir – d’être antisémite au nom de la démocratie ! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux. »
A l’instar de Pierre Dac, s’adressant depuis Londres au sinistre speaker de Radio Paris, Philippe Henriot, « nous vous disons bonne nuit, M. Meurice et dormez bien, si vous le pouvez[1] ».
[1] Menacé par la censure du régime de Vichy, Pierre Dac rejoint l’Angleterre en 1943. Sur Radio Londres, il devient l’une des grandes voix de l’émission « Les Français parlent aux Français ». Philippe Henriot, le speaker ultra-collaborationniste de Radio Paris l’interpelle sur les ondes en l’insultant en tant que Juif. Pierre Dac lui fait une réponse magistrale. L’humoriste juif Pierre Dac cloue le bec au propagandiste de Vichy Philippe Henriot – YouTube