Unité Laïque
La Séparation – 120 ans d’émancipation, Valence

CINÉ-DÉBAT « LA SÉPARATION »

Projection du film documentaire de François Hanss
Tourné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, « La Séparation », entre fiction et documentaire, invite le public à un voyage inédit au cœur d’un débat « fleuve » qui dura plus de 10 mois et occupa 48 séances à la Chambre des Députés. Le film met en scène les débats parlementaires sur la loi de séparation des églises et de l’État en 1905 et permet de comprendre la portée de cette loi sur la laïcité. Au fil des décennies, la laïcité s’est affirmée, renforcée, pour devenir une valeur incon- tournable de la République française « indivisible, laïque, démocratique et sociale ». (80 minute)

Après la projection, débat avec Bruno Fuligni, scénariste du film,
spécialiste de l’histoire de la IIIème République.

Jeudi 2 Octobre 2025, 20h
Lux Scène Nationale, Valence

(2005), film de François Hanss, avec Pierre Arditi, Michael Lonsdale, Claude Rich, Jean-Claude Drouot.

Inscriptions ouvertes dès la rentrée de Septembre 2025 !

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8 Mai : la République n’a pas à monter au ciel pour honorer sa mémoire

La nouvelle est tombée : au nom d’une pseudo-égalité des jours fériés, le gouvernement propose de supprimer deux jours chômés, dont le 8 mai, journée de la victoire sur le nazisme et le lundi de Pâques, fête religieuse chrétienne. Nous n’avons rien contre la rationalisation du calendrier. Mais nous avons tout contre l’amnésie nationale organisée.

Mettre sur le même plan une commémoration républicaine majeure, ancrée dans l’histoire, dans le sang versé, dans la lutte contre le totalitarisme et l’antisémitisme, avec une fête religieuse aux origines célestes qui par nature ne concerne qu’une partie de la population, c’est confondre la Résistance avec la Résurrection, et la mémoire collective avec le dogme.

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Les loups dans la bergerie ?

Nous avons pris connaissance avec surprise de l’annonce faite mercredi 9 juillet par la ministre déléguée Aurore Bergé, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. La ministre propose de déléguer la lutte contre la haine en ligne à une « coalition d’une dizaine d’associations ». Parmi elles, certaines sont connues pour leurs critiques parfois virulentes à l’égard de ceux qui ne partagent pas leurs positions, blâmant toute divergence alors qu’elles revendiquent le droit à la différence.

Il est d’ailleurs inquiétant de constater que ces associations, qui refusent le débat contradictoire et recourent à l’invective, bénéficient déjà de soutiens financiers publics alors qu’elles s’opposent souvent à l’application du principe de laïcité.

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Communiqué de presse du Comité de Soutien à Boualem Sansal – 06/07/2025

Le Comité de Soutien International à Boualem Sansal apprend avec effroi, à l’occasion d’une interview de François-Xavier Bellamy sur Europe 1, que Madame Kaja Kallas, Haute Représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité de l’Union européenne, a déclaré à notre député européen ignorer la situation de notre compatriote dont elle a même demandé à Monsieur Bellamy de lui épeler le nom.

Cette prétendue ignorance est en contradiction flagrante avec le courrier adressé à Madame Kallas par le Comité le 6 janvier 2025 et nos démarches effectuées tant à Bruxelles auprès de ses services que par courriers auxquels ceux-ci ont répondu en date des 25 février et 12 mars 2025 en assurant le Comité de l’engagement par Madame Kallas d’un « dialogue ouvert et respectueux » avec l’Algérie au sujet de Boualem Sansal.

Elle est aussi en contradiction avec la plainte déposée contre Madame Kallas le 8 mai 2025 auprès de la Médiatrice européenne pour manquements à l’obligation d’agir quand la vie d’un compatriote est en danger comme c’est le cas de Boualem Sansal, citoyen français donc Européen.

Elle viole également de manière manifeste l’article 2 de l’Accord d’association de 2002 entre l’Union européenne et l’Algérie selon lequel « le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’Homme, tels qu’énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel du présent accord », le qualificatif « élément essentiel » signifiant qu’en cas de violation de ces principes et de ces droits, comme la liberté d’expression, les droits de la défense, le procès équitable et l’absence de traitement inhumain et dégradant, l’accord en question ne peut être appliqué.

L’ignorance supposée de Madame Kallas est d’autant plus choquante que dans sa Résolution du 23 janvier 2025, le Parlement européen « rappelle » à la Présidente Ursula Von Der Leyen et à Madame Kallas « comme le garantissent les priorités du partenariat UE-Algérie, l’importance que revêt l’état de droit afin de renforcer la liberté d’expression [et] souligne que le renouvellement de cet accord doit se fonder sur la réalisation de progrès constants et substantiels dans les domaines précités et que les futurs versements de fonds de l’Union devraient tous tenir compte des progrès accomplis en la matière ».

A l’aube de la renégociation de cet accord par l’Union européenne se pliant ainsi à la demande du Président algérien, le Comité de Soutien :

  • Réitère auprès de la Médiatrice européenne sa demande de remontrance de Madame Kallas pour avoir failli à sa mission en ignorant ou voulant ignorer, comme indiqué par le député François Xavier Bellamy, l’action qu’il lui incombe de mener face aux violations par l’Algérie des principes démocratiques et des droits fondamentaux concernant en particulier les citoyens européens que sont Boualem Sansal, Christophe Gleizes et tout autre détenu franco-algérien en Algérie ;
  • Interpelle le gouvernement français pour qu’il saisisse les autorités européennes afin de stopper le processus de renégociation de l’Accord d’association de 2002 conformément à l’article 2 qui en conditionne l’application au respect des droits fondamentaux et ce, tant que tous les Franco-algériens ou Français détenus en Algérie ne seront pas rapatriés.

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Sansal, Gleizes, le sinistre jeu des otages

La sentence que nous feignions tous d’attendre est tombée. Sans grande surprise, Boualem Sansal, incarcéré depuis sept mois en Algérie, a été condamné en appel à cinq ans de prison.

Le juge confirme ainsi la peine prononcée en première instance le 27 mars. Il échappe, triste consolation, aux dix ans requis par le procureur. L’absurde accusation d’« atteinte à l’unité nationale » a été maintenue. Boualem Sansal n’a eu de cesse de contester cette incrimination ; il a plaidé, lui, la liberté d’expression de l’homme de lettres : « Vous faites un procès à la littérature ». En réalité, nul n’est dupe du fait que le cas Sansal dépasse la seule affaire judiciaire. C’est désormais une affaire politique liée à la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara occidental.

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Et Tartuffe? Le pauvre homme !

La messe est dite, l’expression semble particulièrement convenir aux dernières déclarations de Jean-Luc Mélenchon. En affirmant que le voile islamique imposé aux femmes n’est pas un signe de soumission à l’homme, mais une « marque de soumission à dieu » (sic), le grand prêtre de LFI ne se contente pas d’insulter le combat des Iraniennes, il jette par-dessus bord toute l’histoire de la pensée progressiste et républicaine depuis le siècle des Lumières.

Mélenchon justifie le voile par une argutie cléricale, digne des prêtres réfractaires, qui refusaient de jurer fidélité à la République, au prétexte qu’ils n’étaient soumis qu’à dieu, et à son vicaire, le pape. Les femmes voilées ne seraient soumises qu’à dieu, on ne pourrait donc leur demander de respecter les lois de la République française. Cette République, qui depuis l’abolition des privilèges du clergé, le 4 août 1789, n’a cessé de lutter contre le cléricalisme !

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