Boualem Sansal 8 jours en prison en Algérie
La place de Boualem Sansal n’est pas en prison mais sous la coupole.
En exergue de son roman « Le village de l’Allemand » Boualem Sansal écrivait : [Dans ces pages] « il y a des parallèles dangereux qui pourraient me valoir des ennuis. Je m’en fiche, ce que j’avais à dire, je l’ai dit, point, et je signe ».
Ce sentiment de danser sur un volcan ne le quittait pas mais, contrairement à Kamel Daoud, son compatriote et ami, Boualem Sansal, malgré sa critique sans retenue du pouvoir algérien, n’était pas interdit de séjour en Algérie où il se rendait régulièrement. Aucune plainte n’avait été déposée contre lui. Pourtant, les autorités algériennes ont considéré que l’écrivain devait être embastillé et mis au secret dès sa descente d’avion à Alger, sans pouvoir joindre ni sa famille ni un avocat en violation du droit le plus élémentaire. Quel crime aurait commis cet homme libre, qui avait choisi la langue française pour construire une authentique œuvre littéraire et qui avait acquis récemment la nationalité française ? L’agence de presse publique algérienne (APS), dans un communiqué d’une violence inouïe, a fustigé les positions « révisionnistes » et pour faire bonne mesure « prosionistes » de ce « pseudo-intellectuel » qualifié de « pantin utile » d’un prétendu lobby anti-algérien en France.
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