Unité Laïque
Sciences Po Paris n’appartient ni au Hamas ni aux activistes des campus américains.

Les événements qui se sont déroulés cette semaine à l’Institut d’études politiques de Paris marquent d’une pierre noire l’histoire de l’université française.

Par la faiblesse de sa réaction, par le laxisme qu’elle a choisi de manifester à l’égard de manifestants ayant occupé les locaux, la direction de Sciences Po a fait de ces journées des jours d’infamie. Ces manifestants arboraient les mains ensanglantées qui renvoient aux photos atroces du dépeçage de soldats israéliens par des émeutiers palestiniens le 12 octobre 2000. Ils scandaient le slogan « libérez la Palestine du fleuve à la mer », qui nie radicalement l’existence-même de l’état d’Israël, unique démocratie de la région.

La France n’est pas Israël ou Gaza, la France n’est pas non plus l’Amérique où s’opposent suprémacistes et ayatollahs du progressisme dévoyé.

Un étudiant courageux a décidé de prendre la parole ces dernières heures afin de dénoncer le climat antisémite fait de pressions physiques et morales subies tant par les étudiants juifs que par les non juifs qui auraient le malheur de ne pas soutenir le Hamas sans aucun esprit critique.

Que cette école, avec d’autres en régions, chargées de former l’élite de la haute fonction publique de demain, mais aussi des universitaires, des chefs d’entreprises et des citoyens engagés, ne réagisse pas devant un tel état de fait est un véritable crime contre notre université.

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ILS SONT VIVANTS !

Le 7 janvier 2015, les Lumières vacillaient.

La cavale sanglante de ceux dont nous ne prononcerons pas le nom, trois ans après celle de leur inspirateur toulousain, commençait, rue Nicolas-Appert.

Les bons vivants, les rigolards, les humanistes les rabelaisiens, les militants de l’humour, de la liberté d’expression et de la liberté de conscience, mouraient assassinés sous les balles de deux fanatiques à front bas, hurlant leur jouissance de tuer au nom de leur dieu, qu’ils salissaient pour toujours.

Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Charb, Elsa Cayat, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaudin, Tignous, Wolinski, voyaient la mort en face.

Dans les deux jours qui suivaient, Clarissa Jean-Philippe, parce qu’elle représentait la loi et la protection des citoyens, comme ses deux collègues déjà cités, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada, parce qu’ils étaient juifs, comme Elsa Cayat, la seule femme qui ne fut pas épargnée par les barbares dans les locaux de Charlie, étaient à leur tour assassinés.

Neuf ans après, nous n’oublions pas. Nous ne pardonnons pas. Pas plus que Toulouse, que le Bataclan, que Nice, que les dizaines d’égorgements de victimes sans défense par des fanatiques islamistes sanguinaires. Pas plus qu’Arnaud Beltrame, Samuel Paty et Dominique Bernard.

Neuf ans après nous combattons encore et toujours. Un combat essentiel, émancipateur, démocratique, laïque et républicain contre l’islamisme, sanglant, obscurantiste, dictatorial. Le combat contre ses idiots utiles qui creusent sciemment et cyniquement la tombe de la liberté.

Notre combat s’appelle liberté, égalité, fraternité, laïcité.

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13 novembre 2015 – 13 NOVEMBRE 2023 – LE FANATISME ISLAMISTE CONTINUE DE TUER

Le 13 novembre 2015, les tueries islamistes qui endeuillaient la France depuis plusieurs années prirent un autre tour, celui du crime de masse. Au Bataclan, sur les terrasses des cafés et à Saint-Denis, cent trente morts et quatre cent treize blessés ensanglantaient le chemin de criminels islamistes se réclamant de Daesh.

Ce drame venait après l’errance assassine de Toulouse et Montauban, qui vit, du 11 au 19 mars 2012, un fanatique radicalisé tuer des soldats de la République et, pour la première fois depuis 1944 sur le sol français, des enfants juifs. Il venait après les 7, 8 et 9 janvier 2015 et la froide exécution des journalises de Charlie, des policiers dans les rues et des Juifs – encore – de l’Hypercasher.

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13 OCTOBRE 2023 – 16 OCTOBRE 2020 – SAMUEL PATY, MARTYR PRECURSEUR

Ce vendredi 13 octobre 2023, jour de la prière musulmane, décrété « jour de rage » par les tortionnaires terroristes du Hamas, en Israël, mais aussi en interpellant les musulmans du monde entier, l’irréparable s’est de nouveau produit. Un fanatique musulman, un Tchétchène fiché S, s’est introduit dans la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras où il a égorgé au cri de Allahou Akbar un enseignant du lycée et a blessé plusieurs autres personnes.

L’islamisme est un cancer que nos sociétés démocratiques doivent éradiquer sans pitié si nous voulons continuer à vivre libres.

Plutôt que de s’attaquer aux fondements de notre république indivisible, démocratique, laïque et sociale, nos dirigeants feraient mieux de s’appuyer sur la puissance de cet idéal et de le renforcer par tous les moyens possibles. Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons tous ensemble, citoyens français de toutes origines et de toutes opinions, à vaincre ce nazisme du 21ème siècle qui s’attaque comme toujours aux juifs, aux femmes, aux enseignants, aux homosexuels, aux libertés publiques et qui tente par tous les moyens d’imposer la peur, l’autocensure, les règles obscurantistes et insoutenables de la charia.

Ces agissements criminels se font désormais avec l’aide consciente ou inconsciente de certaines institutions, internationales, européennes et mêmes françaises, au nom d’une vision dévoyée et victimaire des droits des individus et avec le lamentable soutien de partis qui se disent de gauche, mais qui ont choisi aujourd’hui cyniquement la voie du déshonneur pour atteindre un pouvoir qui, espérons-le, leur échappera toujours.

Unité laïque présente ses condoléances les plus sincères aux familles et aux proches de toutes les victimes de ces actes innommables et demande que les mesures les plus fermes et les plus sévères soient prises contre tous les foyers de la haine islamiste qui gangrènent notre pays.

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Entendez-vous, en Iran, le bruit sourd du mur de la peur qui se fissure ?*

*Mots écrits par Narges Mohammadi le 16 septembre 2023, jour anniversaire de la mort de Mahsa Amini, avant de brûler symboliquement son foulard dans la cour de la prison d’Evin, où elle est détenue.

Le vendredi 6 octobre 2023, l’Iranienne Narges Mohammadi a reçu le prix Nobel de la paix. Le comité récompense « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous ».

Cette combattante qui ne plie pas, ne rompt pas, depuis vingt ans, enchaînant les peines de prison iniques infligées par les enturbannés intégristes iraniens, est une héroïne qui nous montre le chemin de l’émancipation.


Comme nous l’écrivions il y a trois semaines dans notre tribune publiée par Marianne (« Nous devons nous opposer à l’offensive généralisée de l’islam intégriste contre la liberté des femmes » (marianne.net)), en rappelant les mots de l’actrice iranienne Golshifteh Farahani (« Libérer sa chevelure est un geste symbolique sans précédent. Le voile est la base de l’oppression islamique sur la femme. S’il tombe, le reste s’effondrera »),  Narges Mohammadi ne se bat pas, comme voudraient nous le faire croire en France les islamistes et leurs idiots utiles, pour un hypothétique « droit » de porter ou de ne pas porter le hidjab.

Elle se bat pour faire tomber la théocratie islamique iranienne, qui, comme tous les pouvoirs islamistes dans le monde, en France et ailleurs, utilise le voilement des femmes comme le premier pas indispensable à leur soumission et à leur retrait du monde, à la séparation des musulmans du reste des peuples parmi lesquels ils vivent.

Unité Laïque soutient en Iran, en Afghanistan, en France et partout où il se déploie, le combat des femmes soumises au joug islamiste et intégriste, pour recouvrer ou conserver leur liberté.

Unité Laïque organise, le 23 novembre 2023 un café laïque sur la situation et le combat des femmes iraniennes. Découvrez nos invités et inscrivez-vous dès à présent en suivant ce lien : Femmes, vie, liberté. Où en est la lutte des femmes iraniennes ? – Unité Laïque (unitelaique.org).

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Femmes, vie, liberté. Où en est la lutte des femmes iraniennes ?

Un an après le début de la révolte des femmes iraniennes, soutenues par beaucoup d’hommes, qui ne veulent plus de l’oppression islamiste sur leur corps, la répression n’a pas cessé. Malgré cela, elles se battent et résistent.

Nos conférenciers, tous deux Iraniens en France, nous diront tout de cette lutte acharnée et héroïque.

« Nous devons nous opposer à l’offensive généralisée de l’islam intégriste contre la liberté des femmes » (marianne.net)

Café laïque avec
Iris Farkondeh, enseignante-chercheuse franco-iranienne, Cocommissaire de l’exposition « Dessins de presse, retour d’exil. La révolution en Iran. coorganisatrice du Pavillon Iran au festival d’Avignon
et Hirbod Dehghani-Azar, avocat, ancien membre du Conseil de l’Ordre, membre du Conseil National des Barreaux, spécialiste de la révolution iranienne.

inscription : écrivez-nous à cette adresse :  contact@unitelaique.org

Honorer Samuel Paty, aider l’école.

Pour commémorer l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020 par un terroriste islamiste, Mickaelle Paty, sa sœur, organise une soirée-débat en partenariat avec le magazine Marianne et Unité Laïque, avec le soutien de nombreuses associations laïques, dont le MPCT, Egale, la LDIF et Le Chevalier de La Barre.
Pour réagir, alerter et réfléchir face aux violences et menaces au sein des écoles, collèges et lycées.

Cet événement aura lieu le
lundi 16 octobre 2023, de 19h30 à 23h00,
au Théâtre de l’Œuvre, 55 Rue de Clichy 75009 Paris.

Avec la participation exceptionnelle de Mickaelle Paty et de Natacha Polony et avec Guillaume Bigot, Sonia Mabrouk, Fatiha Boudjahlat, Delphine Girard, Marylin Maeso, Jean-Pierre Obin, Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité laïque, et Stéphane Simon.

Venez nombreux !

Inscription obligatoire – Tarif 19€ (frais de location du Théâtre de l’Oeuvre).
Pour s’inscrire : https://www.billetweb.fr/honorer-samuel-paty-aider-lecole

Lire ici l’interview de Mickaelle Paty dans Marianne à l’occasion de l’événement :
Mickaëlle Paty : « Nous ne sommes pas dans l’après Samuel Paty mais dans le pendant » (marianne.net)

La République joue contre son camp

Les DDEN, Unité Laïque et quatre autres associations laïques ont déféré le 12 juillet 2023 devant le Conseil d’État pour excès de pouvoir, le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC).

Le protocole d’accord relatif à la mixité sociale et scolaire, signé le 17 mai 2023 entre le ministre de l’Éducation nationale et le secrétariat général à l’enseignement catholique (SGEC), a été déféré pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État le 12 juillet 2023 par six organisations : la Fédération des Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale (FDDEN), le Comité Laïcité République (CLR), l’Association ÉGALE, le Grand Orient de France, l’Union des familles laïques (UFAL) et l’Association Unité Laïque.


Ces organisations démontrent que le protocole transgresse les dispositions constitutionnelles et législatives relatives aux rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privés sous contrat, définis par la loi Debré de 1959 -loi que par ailleurs les auteurs du recours contestent depuis son origine.

Aucun « réseau », confessionnel ou non, n’est admis à contracter avec l’État, mais uniquement des établissements privés, pris individuellement. La loi l’avait d’ailleurs clairement établi, en faisant du « caractère propre » une spécificité de chaque établissement.

La République joue contre son camp en oubliant en l’espèce ses principes fondateurs, dont la laïcité et l’égalité. Le service public de l’éducation nationale en est dénaturé.

Ce protocole signé par l’État avec le SGEC, service officiel de l’Église, qui instaure de plus un dialogue entre les services de l’éducation nationale et « l’autorité diocésaine », constitue une entorse directe à la loi du 9 décembre 1905 de « séparation des Églises et de l’État » qui interdit toute reconnaissance d’un culte par la République.

De surcroît, il méconnaît l’existence d’autres établissements revendiquant un « caractère propre » catholique, mais qui ne relèvent pas du SGEC, ainsi que des quinze autres « fédérations » d’établissements privés sous contrat relevées par la Cour des comptes, dans son rapport du 1er juin 2023 consacré à ce sujet. Le protocole conclu avec le seul SGEC introduit ainsi une double rupture d’égalité :

– entre établissement privés sous contrat, d’une part, en privilégiant les seuls relevant du SGEC ;

– entre enseignement public – compte tenu des sujétions particulières qu’il assume – et établissements d’enseignement privés dépendant du SGEC d’autre part.

Nos six organisations continueront de défendre sans relâche la mission irremplaçable de l’École publique laïque, indépendante de toute doctrine. C’est le dualisme scolaire issu du subventionnement des établissements privés sous contrat qui reproduit, aggrave et légitime les inégalités sociales et culturelles, interdisant toute véritable mixité sociale et scolaire.


Loin de remédier à ces inégalités, le protocole 17 mai 2023 introduit une rupture d’égalité entre l’ensemble des établissements et engage l’État à envisager des aides prohibées par la loi qu’il a la charge d’appliquer.


Paris le 19 juillet 2023

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Fête de la Laïcité – Paris, Samedi 1er juillet 2023

Square Nadar, face au Sacré-Cœur, 14H00-18H30

Venez nombreux ! On dansera, on discutera, on écoutera des gens intelligents nous parler de laïcité.

Vive la laïcité ! Vive la fraternité ! Vive la vie !

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Chaque année, nos amis de l’association Le Chevalier de La Barre (CDLB), organisent avec le Collectif laïque national (CLN), une fête de la laïcité, le samedi le plus proche de la date anniversaire du martyre du Chevalier de La Barre, ce jeune homme de vingt ans qui fut, le 1er juillet 1766, le dernier homme en France à subir la torture pour blasphème et que magnifia Voltaire.

Quelques années après que la République conservatrice et la Chambre des députés réactionnaire et royaliste élue en 1871 eurent décidé de consacrer la France au Sacré-Cœur de Jésus et d’humilier le peuple de Paris en faisant construire sur le Champ des Polonais, où s’embrasa la Commune de Paris, la meringue byzantino-sulpicienne qui couronne désormais Montmartre, les Républicains réels, arrivés au pouvoir entre temps, n’hésitèrent pas à s’opposer symboliquement à cette entreprise, en faisant ériger, face à l’entrée de la basilique, une statue de François Jean Lefebvre de La Barre, en Saint-Sébastien souffrant.

Les nazis, avec la bénédiction (si l’on ose dire) de Pétain et des collaborationnistes, fondirent cette statue pour en faire des canons.





Il fallut tout l’élan libre-penseur, laïque et républicain de nos amis du Chevalier de La barre pour que cette statue fût réérigée à la fin des années 90, sur le socle de la précédente, mais différente. Ce n’est plus un Saint-Sébastien souffrant qui se dresse face au temple de la réaction bigote, mais un jeune homme mutin, tel qu’il fut célébré par Voltaire.

C’est pourquoi, plutôt qu’une procession ou qu’une minute de silence, le CDLB et le CLN proposent aux Parisiens – et aux autres ! – de venir faire la fête. La fête de la liberté de conscience, de l’émancipation, de la liberté d’expression.

L’école des jeûnes. Du grignotement des libertés au nourrissement des croyances

L’administration d’un collège de la banlieue parisienne, plus radicale que l’islam lui-même, propose aux familles musulmanes d’aller encore plus loin dans l’intégrisme religieux que ne le stipulent Coran et Hadiths.

Nulle part en effet il n’y est prescrit de contraindre des enfants prépubères à jeûner durant le ramadan. Consternation, colère, incrédulité ou indignation, que dire et ressentir face à cette énième violation du principe de laïcité dans le lieu même qui l’a vu naître ?

Les faits

  • Une note envoyée aux parents d’élèves, émanant du principal d’un collège.
  • Note concernant uniquement la période du ramadan
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Non au contournement de la loi de Séparation des Églises et de l’État

Nous avons découvert, non sans stupeur, la volonté du Gouvernement de contourner la loi de 1905 afin de financer la rénovation thermique des presbytères et des salles paroissiales appartenant à l’Église catholique.

Cette question a été abordée au cours de la réunion de « l’instance annuelle de dialogue entre le Gouvernement et L’Église catholique ». Durant cette rencontre qui s’est déroulée sous le patronage de la Première ministre et que d’aucuns pourraient considérer comme contraire au principe de laïcité, les parties prenantes ont discuté de sujets divers, allant des enjeux éthiques liés à la fin de vie, jusqu’à la sauvegarde des édifices cultuels et donc, de la rénovation énergétique des presbytères et des salles paroissiales.

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Table ronde Politéïa « Liberté de conscience »

Avec Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité Laïque

Théâtre municipal de Thionville
19 mars 2023 – 11H30-13H00

Depuis la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté religieuse, le libre exercice des cultes sous certaines restrictions, tout comme le principe de laïcité. Cette liberté est un des acquis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A l’heure des replis communautaristes, des dérives identitaires et de la montée des obscurantismes, qu’en est-il de l’avenir de cette liberté ?

Avec Tareq Oubrou (théologien et grand imam de Bordeaux), Jean-Pierre Sakoun (essayiste et président d’Unité Laïque) et Me Galina Elbaz (avocate et vice-présidente de la Licra, Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).

Modération : Alexis Lacroix (Journaliste, éditorialiste politique, essayiste).

Table ronde Politéïa « Liberté de conscience » (thionville.fr)



LE FESTIVAL POLITEÏA

Politéïa, Festival des idées (thionville.fr)

La Ville de Thionville vous invite en 2023 à la première édition du Festival des idées Politéïa,  construite en partenariat avec l’association Des Mots&Débats.
Cette manifestation biennale est née du ressenti, au lendemain des années Covid et des diverses crises sociétales, de redonner du sens au débat autour de sujets-vlefs, en bénéficiant de l’éclairage d’auteurs, philosophes, historiens, politologues, journalistes, artistes ou comédiens !

La Liberté sera le thème de cette toute première édition.
Au travers de conférences, entretiens, tables-rondes, grands débats ou encore lectures, nous aurons la chance d’entendre une quarantaine d’intervenants inspirés par la question des libertés qu’elles soient fondammentales, publiques, individuelles ou collectives.
Nos invités participeront également à des échanges avec des publics scolaires et partenaires Jeunesse.

Durant les journées des 17, 18 et 19 mars 2023, la ville ouvrira toutes ses salles aux festivaliers.
L’ouverture du festival est prévue quant à elle le 16 au soir avec la projection en avant-première du film L’Etabli, adaptation de l’illustre roman éponyme de Robert Linhart, en présence du réalisateur Mathias Gokalp.

Des formats plus festifs (spectacles, happening, lectures, déambulation de chuchoteurs de mots ou projections) viendront s’insérer au programme dans divers lieux de la ville.

Les invités de Politéïa

Galia Ackerman, Agathe André, Suzane Azmayesh, Nicole Bacharan, Rim Battal, Antoine Bayet, Rachid Benzine, Olivier Blond, François Bon, Pascal Brice, Frédéric Brunnquell, Damien Carême, Bernard Cazeneuve, Chahla Chafiq, Noëlle Châtelet, Gilles Clavreul, Sara Daniel, Christophe Deloire, Jean-François Diana, Pascal Dibie, Xavier Donzelli, Me Marie Dosé, Franck Doyen, Pr. Didier Dreyfuss, Me Galina Elbaz, Camille Emmanuelle, Raphaël Enthoven, Agnès Firmin Le Bodo, Michaël Fœssel, Geneviève Garrigos, Jean Garrigues, Vincent Giret, Nathalie Griesbeck, Arthur Grimonpont, Pierre Grouix, Thomas Guénolé, Yannick Haenel, Renaud Hétier, Pauline Hillier, Valérie Igounet, Juin, Gaspard Koenig, Guy Konopnicki, Catherine Larrère, Thierry Lentz, Marylin Maeso, Jean-Michel Maulpoix, Me Thierry Moser, Lydie Nicol, Pascal Ory, Tareq Oubrou, Polina Panassenko, Marie Peltier, Edouard Philippe, Laura Poggioli, Myriam Revault d’Allonnes, Michèle Riot-Sarcey, Jean-Luc Romero-Michel, Jean-Pierre Sakoun, Camille Schmoll, Dominique Simonnot, Dominique Simonnet, Joy Sorman, Omar Youssef Souleimane, Gilbert Thiel, Olivier Truc, Philippe Val, Laurent Warlouzet, Michel Wieviorka et Catherine Wihtol de Wenden.

Voir les fiches invités

Quelques thématiques abordées

« Sommes-nous dans un pays libre ? », « La liberté est-elle une affaire d’état ? », « La liberté de disposer de son corps », « La liberté de mourir est-elle un nouveau droit ? », « Est-ce que les livres sont des outils de liberté », « La liberté d’informer est-elle menacée ? », « Les réseaux sociaux sont-ils des espaces de liberté ? », « La liberté est-elle de gauche ou de droite ? », « Est-on libre de dire et dessiner ce qu’on veut ? », « Combattants et combattantes de la liberté », « Grands espaces ou territoires plus intimes, ils sont nos lieux de liberté », « Europe, terre de liberté ? », « La liberté de conscience », « La poésie est-elle encore libre ? ou peut-elle nous libérer ? », « Les écrivains de la liberté », « Faut-il limiter nos libertés pour sauver la planète ? », « A-t-on le droit d’enfermer les autres ? », …

Voir les événements

Un 8 mars au goût amer – Femmes ! Vie ! Liberté !

Aujourd’hui, 8 mars, on célèbre « les droits des femmes » Et on peut légitimement s’inquiéter. Bien sûr, les sujets de lutte ne sont plus les mêmes que naguère et d’importantes victoires ont été, chez nous, remportées. Fini le temps des suffragettes et même, en France, celui de la lutte pour la contraception, et l’avortement, même si certains intégristes tentent de le remettre en question.

Mais force est de constater que ces droits des femmes sont menacés par ceux-là même qui prétendent les défendre. On défend le port du voile islamiste, drapeau de la soumission patriarcale et de l’infériorité des femmes, on prône une soi-disant « liberté de choix » qui piétine la lutte des Iraniennes, au nom d’un relativisme dévoyé et on renvoie les femmes à leur prétendue culture qui leur interdit de jouir des avancées dont les Occidentales profitent.

Pour la porte-parole d’Osez le féminisme, la seule coupable des féminicides est « notre culture judéo-chrétienne », oubliant au passage que cette culture a progressivement reculé devant l’émancipation laïque et la lutte des femmes et se taisant opportunément sur la situation des Afghanes, des Saoudiennes, des Indiennes, et la liste est longue…  Comment ne pas voir que l’islamisme tue les femmes, et pas seulement en Iran ?

Il faut être aveuglé par une idéologie dévoyée pour ne pas voir que tous les intégrismes religieux s’appuient sur la soumission et l’infériorité des femmes et que le relativisme culturel porté à sa caricature dénature l’idée même de respect des cultures.

Elles sont frappées de mutisme, les « néoféministes », quand on voit que le terme-même de femme ou la notion de féminité deviennent des injures pour certains activistes trans qui ont réussi à prendre le pouvoir d’institutions féministes comme le Planning familial.  Les directives de langage publiées récemment par cet organisme, qui a tant fait naguère encore pour la cause des femmes, sont grotesques, mais on aurait tort de rire, car ces excès nuisent gravement aux véritables luttes féministes, en établissant la confusion entre ces délires et la défense des droits des femmes. On ne résiste pas à citer un exemple de ce délire : « le pénis est un pénis, pas un organe sexuel mâle » (sic !)

Non, ce 8 mars n’est pas une occasion de triomphe ou de congratulation. Le bilan dans le monde est catastrophique. En France, pour les autres raisons que nous avons décrites, mais aussi à cause d’une réforme des retraites qui pénalise d’abord les femmes, il est préoccupant. Nous ne pouvons pas laisser cette lutte pour les droits des femmes, si exaltante et si juste, tomber entre les mains de celles qui la menacent par leurs errements ou leurs excès.

Le 8 mars est pour Unité Laïque l’occasion de redire que la défense des droits des femmes passe plus que jamais par la défense de la laïcité et de l’universalisme.

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Unité laïque condamne la dégradation
de la fresque représentant Mélinée Manouchian

C’est avec consternation que nous avons appris que la fresque réalisée en hommage à Mélinée Manouchian a été vandalisée ce week-end, à Paris, dans le 20e arrondissement.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte abominable qui disqualifie définitivement son ou ses auteurs aux yeux de ceux qui demeurent attachés aux valeurs républicaines. Nous remercions la municipalité parisienne pour sa réactivité et sa volonté de restaurer très rapidement cette fresque.

Notre émotion est profonde, nous qui étions présents en ce lieu le 21 février dernier, jour de cérémonie en mémoire des combattants du groupe Manouchian, aux côtés de madame l’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, de Madame la maire de Paris, Anne Hidalgo et de Monsieur le maire du 20e arrondissement, Eric Pliez. À cette occasion, notre Président, Jean-Pierre Sakoun, avait rappelé notre engagement pour l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian et notre combat en faveur de la reconnaissance des étrangers morts pour la France.

La dégradation de la fresque représentant Mélinée Manouchian atteste de la pertinence de notre action résolument républicaine, plus que jamais nécessaire pour lutter contre les dérives et les obsessions identitaires de quelques individus forcenés.

Dans sa dernière lettre adressée à Mélinée, Missak Manouchian écrivait :

« Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Nous ne manquerons jamais d’honorer cette mémoire et c’est pourquoi nous ne resterons jamais silencieux face à des forfaits d’une telle nature. Nous serons toujours du côté des combattants de la liberté.

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« Droit de mourir dans la dignité : Un combat humaniste, laïque et juste »

52 personnalités dont Jean-Pierre Sakoun, pour Unité Laïque signent la tribune, publiée dans L’Express le 9 décembre 2023

Droit de mourir dans la dignité : « Un combat humaniste, laïque et juste » – L’Express (lexpress.fr)

« Les combats laïques sont multiples et touchent à la fois à la liberté des individus et à l’égalité des citoyens. Ils trouvent racine dans l’idéal d’émancipation humaine, collective comme individuelle, et se nourrissent de l’autodétermination. Nulle conscience enfermée dans les affres des déterminismes, cadenassée par un chemin imposé dès l’enfance ou étouffée par des pressions communautaires n’est libre et ne peut réaliser de véritables choix. Outre une simple séparation organique des Églises et de l’État, le principe de laïcité, qualifiant notre cadre républicain français dès l’article premier de notre Constitution, s’inscrit aussi et surtout dans un processus antérieur à la loi de 1905. Il remonte à la logique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Le long processus de laïcisation du droit qui en découle agit ainsi en France, au moins symboliquement, comme une sorte d’effet cliquet sur de nouveaux droits modifiant certaines normes dont le seul fondement était d’essence morale religieuse. De l’égalité du droit de vote à la légalisation de l’avortement, de celle du divorce au mariage pour tous, de la liberté des funérailles au choix du patient de refuser un traitement dans les étapes les plus importantes de sa vie privée, un processus de laïcisation s’est opéré au profit du choix de la personne. La multiplication des libertés dans la vie personnelle du citoyen s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui sans rien enlever à ceux qui décident légitimement de continuer à s’imposer des règles religieuses tout aussi personnelles. Ces « respirations laïques » n’ont pas de tabou et doivent bénéficier au citoyen jusqu’à son dernier souffle. C’est ainsi que nous nous engageons pour le droit de mourir dans la dignité car il est un combat laïque.

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Délit de Blasphème et tolérance intégrale : la liberté de conscience exécutée



Café Laïque avec David Di Nota
23 novembre 2022



Le Laïcité Social Club, qui associe Unité Laïque et Le Chevalier de La Barre, était plein pour cette soirée, preuve s’il en est que la liberté de conscience et la liberté d’expression font partie de notre ADN républicain et que, quelques soient les horizons dont nous venons, nous y sommes tous viscéralement attachés. David Di Nota avait d’ailleurs répondu avec enthousiasme à notre invitation.

Romancier, essayiste, philosophe, docteur en sciences politiques, lui aussi, au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty, a ressenti ce terrible et sanglant attentat contre l’Ecole de la République comme un tournant d’une force symbolique sans égale. Il s’en est saisi pour écrire son livre enquête, contre-enquête de celle menée par l’Education Nationale qui s’est soldée par ce pas de vague duquel cette institution est désormais hélas coutumière.

Dans ce livre David Di Nota montre comme la bienveillance truquée de l’administration assure dès le début à Samuel Paty la présomption de culpabilité. Mais aussi comme la procédure se change rapidement en verdict. C’est là que s’établit le parallèle avec le Procès de Kafka. Implacable.

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Faire vivre la laïcité : l’entreprise est exaltante, la tâche est immense

Il y a 117 ans, le 9 décembre 1905, le président de la République Émile Loubet promulguait une des lois les plus importantes jamais votées par les représentants de la Nation, la Loi de Séparation des Églises et de l’État.

Ce joyau de notre République, aussi précieux que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, reste encore aujourd’hui une arme d’émancipation massive et d’accès à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Au même moment, dans l’Iran théocratique, un pouvoir sanglant et féroce tue son propre peuple plutôt que de lui accorder la laïcité et les droits de l’homme et du citoyen dont les manifestants ont puisé l’inspiration dans l’exemple de la France, comme tant d’autres pays à travers le monde.

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Rencontres d’Automne d’Unité Laïque

Palais du Luxembourg – Salle Médicis – samedi 8 octobre 2022 – 09H30-17H30

Table Ronde 2 : Sport et émancipation

Le sport libère le corps, stimule l’esprit et favorise la fraternité. Mais aujourd’hui le milieu du sport professionnel et amateur, tout en offrant à ceux qui veulent s’en saisir de réelles chances d’émancipation, est l’objet d’attaques rétrogrades, voire obscurantistes, contre la liberté des femmes et contre l’universalisme. Comment réagir ?

11h15-12h30 : Table ronde 2 – Sport et émancipation

Président de séance Stéphane Artano, sénateur, vice-président d’Egale

Experte : Annie Sugierprésidente de la Ligue pour le Droit International des Femmes

Animateur David Roizen, chercheur associé auprès de la Fondation Jean-Jaurès

Invités politiques : Aurore Bergé, députée, présidente du groupe Renaissance à  l’Assemblée nationale et Nicolas Bonnet-Oulaldj, conseiller de Paris, président du groupe communiste et citoyen au Conseil de Paris

Après-midi – 14h30-17h00

Annie Sugier
David Roizen
Nicolas Bonnet
Rencontres d’Automne d’Unité Laïque

Palais du Luxembourg – Salle Médicis – samedi 8 octobre 2022 – 09H30-17H30

Table Ronde 3 : Culture laïque, culture universaliste

Depuis quelques années, wokisme, cancel culture, police de la pensée menacent la culture. Les interdictions, les censures, les déboulonnages de statues, font peser une risque sur la création artistique et les institutions culturelles. Comment redonner un nouvel élan humaniste à la création et à l’expression culturelles ?

14h30-15h45 : Table ronde 3 – Culture laïque, culture universaliste

Président de séance : Nicolas Pomiès, membre du BN de l’UFAL, rédacteur en chef d’UFAL Info

Experte Isabelle Barbéris, maître de conférences à l’Université Paris-Cité, animatrice du cercle de réflexion Culture et universalisme

Animateur Renaud Dély, journaliste – France Info et Arte 28’

Invitées politiques Deborah Münzer, vice-présidente à la Culture du département du Val-de-Marne, ancien membre de cabinet du ministre de la Culture.

Isabelle Barbéris
Renaud Dély
Deborah Münzer
Pierre Ouzoulias
Rencontres d’Automne d’Unité Laïque

Palais du Luxembourg – Salle Médicis – samedi 8 octobre 2022 – 09H30-17H30

Table Ronde 4 : République, Europe, souveraineté

La question de la souveraineté nationale préoccupe de plus en plus les Français, la guerre en Ukraine n’ayant fait que renforcer une inquiétude déjà ancienne liée au primat des décisions de l’Union européenne. Comment considérer la souveraineté nationale dans le cadre européen au regard de l’imaginaire français ?

15h45-17h00 : Table ronde 4 – République, Europe, souveraineté

Présidente de séance : Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes

Expert Stéphane Rozès, président de CAP, enseignant à Sciences-Po Paris et à l’HEIP

Animateur : Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire

Invités politiques Ilana Cicurel, députée européenne, membre du bureau exécutif de Renaissance et et Emmanuel Maurel, député européen, animateur national de la Gauche républicaine et socialiste.

Stéphane Rozès
Arnaud Benedetti
Ilana Cicurel
Emmanuel Maurel
Les piscines grenobloises verront-elles l’égalité entre les femmes et les hommes et la liberté des femmes boire la tasse ?

Comme nous l’avons déjà dénoncé à plusieurs reprises, l’action opiniâtre du groupe intégriste radical « Alliance citoyenne », le si mal nommé, risque d’aboutir bientôt, avec le soutien actif du maire de Grenoble, dont on connaît depuis longtemps les positions antilaïques, antirépublicaines et furieusement concordataires.

Appel citoyen, républicain et laïque « Tous à poils dans les piscines de Grenoble » – Unité Laïque (unitelaique.org)

« Il y a sur notre territoire, un petit Pakistan situé dans cette bonne ville de Grenoble. » – Unité Laïque (unitelaique.org)

De quoi Eric Piolle est-il le nom ? – Unité Laïque (unitelaique.org)

Unité Laïque a décidé de prendre toute sa place dans le combat essentiel pour la liberté et l’égalité des femmes, qui se livre aujourd’hui à Grenoble mais qui, soyons-en sûrs, est observé dans tout le pays et même au-delà.

Voici un extrait de la lettre ouverte envoyée ce jour aux élus municipaux de Grenoble, avec copie aux élus de la métropole grenobloise, du conseil départemental, du conseil régional et à plusieurs centaines de parlementaires.

Le 3 mai 2022

Mesdames et Messieurs les élus de la ville de Grenoble,

Le combat du féminisme a marqué des générations politiques à Grenoble avec des personnalités emblématiques qui ont su œuvrer pour l’émancipation et la libération des femmes aussi bien dans la sphère privée que dans l’espace public. Aujourd’hui, le combat contre le patriarcat et le carcan qu’il impose aux femmes n’est pas achevé. Partout dans le monde, des femmes se battent, pour pouvoir étudier, travailler, vivre leur vie selon leurs désirs et échapper à l’invisibilité forcée et à la ségrégation qui leur sont imposées par les hommes. Cette invisibilité trouve toujours toutes les raisons de justifier l’injustifiable. La religion, la tradition, le poids de la culture, tout doit concourir à faire de la femme un objet qu’il faut cacher au désir prédateur de l’homme.

Vous allez dans les jours qui viennent devoir vous prononcer sur la modification du règlement des piscines municipales de la ville de Grenoble. Cette modification doit tout à la pression d’un groupe d’activistes dont le calendrier politique use et abuse d’éléments de langage qui n’ont qu’un objectif : cacher celui qui, inavouable, consiste à attaquer de front l’égalité entre les femme et les homme.

Tous les arguments seront utilisés pour faire passer la décision de l’entrée du burqini dans les piscines municipales, religieux, culturels,  et même la liberté de choix… mais personne ne parlera de la pression exercée par quelques femmes, militantes intégristes, complices d’un projet politique rétrograde pour faire peser une pression inadmissible sur l’ensemble de la société et sur les femmes en priorité, sans même parler des jeunes filles et des petites filles demain.

La question qui vous est posée n’a rien à voir avec la simple question d’un vêtement, ou celle de l’hygiène en piscine mais bien de savoir ce que nous voulons construire comme société et de quelle manière ? La question qui vous est posée concerne l’ensemble de nos concitoyens, l’ensemble des femmes de notre pays et non pas un groupe seulement. Ces attaques sont bien, avant tout, des attaques contre le féminisme, contre l’égalité des genres, contre la liberté des femmes de disposer en conscience de leur corps, contre la visibilité de ceux-ci.

  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité lorsqu’on évoque un vêtement imposé aux femmes et nullement aux hommes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand ce même vêtement et ses dérivés seraient « obligatoires » ou perçus comme tels pour assumer une identité au détriment du genre et de l’égalité des sexes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand on demande aux femmes de cacher tout ou partie de leur corps aux yeux des hommes, et nullement l’inverse à ces mêmes hommes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand on explique que la façon de se vêtir relèverait de textes qui imposent des interdits aux femmes, et nullement aux hommes.
  • Il n’y a pas de liberté ni d’égalité quand partout dans le monde, ces stratégies sous-tendent la volonté d’imposer « l’invisibilité » de la femme et son renvoi dans la seule sphère privée, et nullement la même démarche aux hommes…

Le soir du conseil municipal du 16 mai, votre décision aura des échos bien au-delà du Conseil Municipal de Grenoble, dans votre communauté urbaine, votre département, votre région, en France et hors de France.

C’est pourquoi, en vous remerciant de nous avoir consacré le temps de la lecture de cette lettre, nous vous demandons de rejeter toute modification du règlement des piscines municipales de la ville de Grenoble, qui ouvrirait le chemin au combat antiféministe et serait dangereuse pour la société dans son ensemble.

Nous vous assurons de nos salutations citoyennes et confiantes dans votre choix à venir.

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Naëm Bestandji nous parle du voilement des femmes, arme de guerre contre l’égalité entre femmes et hommes et contre la liberté.

Café Laïque
Le Chevalier de la Barre – Unité Laïque
Le 22 avril 2022

Certains thèmes, celui-ci n’en est pas le moindre, sont aujourd’hui confisqués voire détournés par des courants politiques extrémistes ; il est plus que nécessaire de s’en saisir en apportant un éclairage net pour ouvrir le champ du débat à une discussion de fond.

C’est tout le geste de Naëm Bestandji, militant féministe, laïque et universaliste, auteur du livre Le linceul du féminisme : caresser l’islamisme dans le sens du voile. Invité à venir expliquer et débattre toute la construction intellectuelle qui anime sa pensée, Naëm Bestandji a développé un propos apaisé, clair et engagé durant ce café laïque organisé le mercredi 20 avril 2022 à Paris par le Chevalier de la Barre et Unité Laïque.

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Voiler les filles, interdire le savoir. À Kaboul comme ailleurs, rien n’est jamais acquis aux femmes.

Le 29 mars 1882, était promulguée en France la loi sur l’enseignement primaire obligatoire de six à treize ans pour les garçons et pour les filles.

Depuis 1880 déjà, Camille Sée avait créé les collèges, les lycées, les écoles normales féminins. Les ENS allaient suivre. Quatre ans plus tard, la loi Goblet du 30 octobre 1886 imposait la neutralité des enseignants en excluant le personnel religieux de l’enseignement public.

C’est grâce à ces fondations que la laïcité et la liberté de conscience purent faire leur chemin dans les esprits de tous les Français et que la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905 put être votée avec le soutien massif des citoyens. En 2004, cette neutralité et le principe de liberté de conscience furent renforcés grâce à la loi interdisant le port des signes religieux dans l’enceinte scolaire.

Le 23 mars 2022, cent quarante ans plus tard, presque jour pour jour, les fanatiques et intégristes islamistes qui gouvernent l’Afghanistan ont annoncé, le jour de la rentrée scolaire, que les jeunes filles afghanes, déjà enfouies dans le linceul mobile que leur imposent les talibans, se verront désormais interdire toute scolarité au-delà de l’âge de douze ans.

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RAPPORT SUR LA PRÉVENTION ET LA LUTTE CONTRE LA RADICALISATION DES AGENTS EXERÇANT AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

Patrick Pelloux, médecin urgentiste exerçant au SAMU de Paris, chroniqueur à Charlie Hebdo, qui arriva le premier sur les lieux du massacre de la rédaction de Charlie, ses amis, ses frères, s’est vu demander par le ministre de la Santé un RAPPORT SUR LA PRÉVENTION ET LA LUTTE CONTRE LA RADICALISATION DES AGENTS EXERÇANT AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ.

Après une année de travail acharné, rigoureux et d’une très grande qualité, il a remis ce rapport dont nous vous donnons l’exhaustivité en pdf ci-dessous.

Nous en extrayons pour lecture immédiate l’introduction, la conclusion et les dix-neuf mesures prônées par Patrick Pelloux, pour une médecine hospitalière laïque et universelle.

Nous remercions chaleureusement notre ami Patrick Pelloux de ce formidable travail qui donne le sentiment que la liberté, l’égalité et la fraternité, la laïcité et l’universalisme sont encore l’honneur de la République.

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Appel citoyen, républicain et laïque « Tous à poils dans les piscines de Grenoble »

Vive la laïcité décomplexée ! Contre l’islamisme tous à poil pour faire bouger Piolle.

Éric Piolle, maire de Grenoble, est devenu l’ambassadeur de la légalisation du burqini dans les piscines municipales. Cette stratégie, construite de longue date, notamment lorsqu’il finançait sur le budget municipal les activités du CCIF, dissous depuis pour son propagandisme islamiste, est la marque d’une forme de talibanisme municipal à visage humain mais sévèrement laïcophobe.

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